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Conférences 1998

 
 
Esprit et cultures
 
 
Conférence de J.M.GLE
 
 
 
 
     
 

 

Amérique Latine :

Madre,Toffoli

Il est remarquable que l'irruption de l'Esprit à la Pentecôte ait été décrite en images de feu, de vent et de vin. On peut relever encore l'image de la femme puisque l'esprit, en hébreu, est féminin. Quel beau quatuor de chaleur, de puissance, de créativité et de douceur. Quel enfant ne trouvera-t-il pas toutes ces valeurs dans la personne de sa mère ? La Mère péruvienne de Toffoli apporte un témoignage haut de couleur sur le rôle de la mère dans la culture des Incas.

Chez eux, les fêtes sont nombreuses, ponctuant le cycle des saisons et des travaux agricoles. Superstitieux, l'indien révérait quantité d'doles et de divinités, la principale et la Terre-Mère.

L'image de la mère est symbole et prière. Le souffle de vie est là en elle.

O homme, mon frère, cherches-tu un chemin de Iumière qui conduit à la Terre des vivants? Ecoute la chanson de l'Esprit et du Vent, sur la route, jour et nuit, chante, car, pour toi, désormais le Seigneur marche devant. Regarde, depuis la naissance de l'univers dans le jaillissement de l'énergie cosmique, bondir ces milliards de galaxies solaires; regarde, du tourbillon des molécules organiques, jaillir la vie qui féconde, peu à peu, notre terre. Regarde cette création arborescente, depuis la naissance des premières cellules vivantes celle des premiers poissons, des reptiles et des mammifères, jusqu'au chant des oiseaux et celui des rivières, écoute le chant de l'Esprit.   Regarde et écoute cette lente croissance de l'univers Où la sève de la Vie irrigue et informe la matière, où les étoiles, les plantes et tout être de chair sont solidaires; la création tout entière est une montée, un enfantement vers son ultime accomplissement. Ecoute, le silence de l'arbre qui puise la vie dans l'humus du ventre maternel de la terre, lance ses branches à l'assaut du ciel, ouvre ses fleurs et porte ses fruits sous la chaleur du soir.

et tu entendras le chant de l'Esprit.


Extrême-Orient.


Kim-VânKiêu, Peinture sur soie

Le vent dans les cheveux, le vent dans les pans de la tunique, le vent dans la tête, où que ce soit, l'homme et la femme, le vent ne cesse de souffler sur eux. Vent des passions, vent des événements de la vie, on est pris là dedans, aux détours d'un chemin. Emporté, retourné, on se trouve empêtré dans les drames qui deviennent à la longue, l'héritage qui façonne la personnalité de l'homme. C'est sa culture. Elle est de la famille " Kim ". " Vân-Kiêu " est son prénom. Son père est un mandarin ruiné. La piété filiale l'a poussée à se vendre pour sauver son père. Ballottée dans des péripéties d'un environnement où la personne humaine n'est qu'un vis à vis de quelqu'un d'autre, elle est traînée dans tous les bas-fonds de la société. Le parcours de sa vie est une vraie odyssée, charriant avec elle toutes complaintes de la vie. Elle est le symbole du cheminement de l'homme, de tout un peuple en quête de liberté et de dignité. " L'Esprit qui plane sur les eaux de la Genèse et qui est insufflé dans cette poignée de glaise," agit sur cet immense Extrême-Orient comme le vent contraire qui contrarie les bourrasques de fatalités emportant aveuglément tout, qui stabilise ainsi la vie ouverte à tout vent. Vers la fin de sa vie, Kim-Vân-Kiêu a trouvé un havre de paix là où l'homme peut s'asseoir en position de lotus, sur ses passions et sur tout ce qui le tourmente. Elle y trouve le visage tranquille, sereine, de celui qui a su faire passer la culture au niveau de la force qui humanise l'homme. Il est l'Eveillé, bouddha, celui qui a la lucidité, ou la blessure la plus proche du soleil .

 

Le masque en Afrique


Le masque en Afrique noire avec la statuaire, se situent au cœur de la vie socio-religieuse traditionnelle.

La sculpture africaine ne vise pas à représenter le monde visible mais à rendre sensibles des réalités d’ordre moral ou surnaturel, c’est un art abstrait par définition ; il ne cherche pas à faire naître la seule émotion esthétique, d’où son pouvoir de fascination.

  Tous les objets auxquels le nom de " masque " doit être attribué peuvent se définir en deux mots : ils masquent. Cela signifie qu’ils cachent ou suppriment l’identité. " Ils masquent au propre et au figuré celui qui les porte afin de l’aider à personnifier une force errante, esprit ou dieu, en la charmant par sa propre image pour mieux la capter et la manœuvrer.

Les masques sont indissolublement associés au savoir et au pouvoir, ils sont entourés du secret qui touche au sacré : Le visage de l'homme.

C'est le premier espace qui reçoit le souffle de vie et le rend apte à la rencontre de l'autre. C'est l'espace où reflète le visage de Dieu penché sur lui. Dans la multitude d'autres visages, cet espace situe l'homme dans son caractère unique : La Personne humaine.

Seigneur,

A toi qui, de la poussière des étoiles du jardin des galaxies,

As modelé l'homme et la femme

En leur donnant part à son souffle divin, nous voulons te rendre grâces

pour le don de ton Esprit , source de multitude figures qui gardent les traits de la parenté les uns des autres, en personnifiant ses propres traits.

Que ton Esprit rythme la respiration de notre existence

Qu'il fasse de chacun de nos aspirations, un acte d'accueil mutuel

Et de chacune de nos expirations, un don de nous-mêmes pour toujours,

A l'image de ton amour.

La PIETA polonaise


Peinture à huile de DULEM BA

C'est l'humanité qui sait où se trouve sa référence. L'Occident sait qu'il est pénétré, traversé par une présence, celle de Jésus de Nazareth. Il est né dans une lignée de sang, dans une culture, mais sa dimension humaine s'ouvre à toutes les cultures. Ses comportements devant les problèmes de la vie entrent lentement dans les mœurs et les coutumes des gens.

Quand le mouvement Solidarnosc devient une force incontournable dans un pays totalitaire, le risque est grand d'une intervention de grande envergure du pays frère, voisin et colosse. En une nuit, le peintre Dulemba a su coucher sur une toile sa vision apocalyptique. Sur l'immense plaine enneigée, pointe à l'horizon une invasion massive. La mère polonaise trouvera-t-elle encore ses enfants sur ses bras comme à la descente de la croix.

Qui me dira d'où jaillit cet impalpable souffle de la vie qui donne la parole aux humiliés,
et que ni les rois et leurs armées, ni les chefs d'états totalitaires
ne pourront jamais contraindre à se taire ?

Qui me dira d'où jaillit ce souffle de contestation, ce vent d'insoumissions qui secoue parfois la conscience des nations, échappe aux analyses des politologues, déjoue les prévisions des futurologues, contredît les experts en Sondages, se moque de leurs subtils pourcentages, défie I'économiste et le financier.

Car ce vent de liberté ne se laisse jamais planifier ?
Qui me dira d'où jaillit ce vent si discret et si léger que personne ne l'entend se lever
Et qui, soudain comme un raz de marée déferle des entrailles de notre humanité
refusant le destin aveugle et la noire fatalité ?

Qui me dira d'où jaillit, au creux de la désespérance d'un monde sans espoir,
Ce vent de révolte des méprisés et des opprimés, armée des ombres,
sans grades et sans pouvoirs qui crie que l'homme est plus que des bras à exploiter ?

C'est l'humanité qui sait où se trouve sa référence. L'Occident sait qu'il est pénétré, traversé par une présence, celle de Jésus de Nazareth. Il est né dans une lignée de sang, dans une culture, mais sa dimension humaine s'ouvre à toutes les cultures. Ses comportements devant les problèmes de la vie entrent lentement dans les mœurs et les coutumes des gens.

Quand le mouvement Solidarnosc devient une force incontournable dans un pays totalitaire, le risque est grand d'une intervention de grande envergure du pays frère, voisin et colosse. En une nuit, le peintre Dulemba a su coucher sur une toile sa vision apocalyptique. Sur l'immense plaine enneigée, pointe à l'horizon une invasion massive. La mère polonaise trouvera-t-elle encore ses enfants sur ses bras comme à la descente de la croix.

   Qui me dira d'où jaillit cet impalpable souffle de la vie qui donne la parole aux humiliés,
   et que ni les rois et leurs armées, ni les chefs d'états totalitaires
   ne pourront jamais contraindre à se taire ?

   Qui me dira d'où jaillit ce souffle de contestation, ce vent d'insoumissions qui secoue parfois la conscience des nations, échappe aux analyses des politologues,
   déjoue les prévisions des futurologues, contredît les experts en Sondages,
   se moque de leurs subtils pourcentages, défie I'économiste et le financier.

  Car ce vent de liberté ne se laisse jamais planifier ?
   Qui me dira d'où jaillit ce vent si discret et si léger que personne ne l'entend se lever
   Et qui, soudain comme un raz de marée déferle des entrailles de notre humanité
   refusant le destin aveugle et la noire fatalité ?

   Qui me dira d'où jaillit, au creux de la désespérance d'un monde sans espoir,
   Ce vent de révolte des méprisés et des opprimés, armée des ombres,
   sans grades et sans pouvoirs qui crie que l'homme est plus que des bras à exploiter ?

 
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