A la suite de ton appel " Venez et voyez", l'appel qui traverse les siècles et qui vient de rassembler des centaines de milliers de jeunes, venus de part le monde, ce soir, nous venons aussi, et nous te voyons en prière.

  "Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, mais les a révélées aux enfants. Oui, Père, tel a été ton bon plaisir." (Mt11,25)

Avant même que nous formulions notre besoin de prier et notre désir de connaître comment tu pries, tu as déjà rendu grâces au Père de ce que nous pouvons recevoir de Toi.

  Ce soir, avec Maxime Gimenez qui passe sa vie à contempler les moments forts où tu es avec le Père, pour vivre en communauté de frères qui prient, nous savons mieux que la prière est le moment du secret entre Toi et le Père. Tes premiers disciples intrigués de te voir fréquemment te mettre à l'écart, t'observent et nous disent que chaque fois, tu vas "quelque part".

  St Jean nous suggère comment trouver ce quelque part, quand il nous dit que tu es le Verbe de Dieu. Avant que le Père Te prononce pour que cet univers existe, tu es la vie qui se vit en Dieu, le lieu où tu pries.

  La grande révélation que tu donnes à la communauté humaine, c'est que la Prière est le mystère, la vie intime de la Sainte Trinité: Le Père, Le Fils et Le Saint-Esprit. En te rejoignant dans la prière, nous recevons de toi la plénitude de la vie en Dieu, la Parole qui crée, la force de l'Esprit qui vivifie pour que l'homme-poussière devienne l'homme-en-Christ. C'est la mission que le Père t'a confiée pour nous faire communier au Dieu, Père, Fils, Esprit, même quand nous sommes limités dans nos conditions, avec nos misères et nos aberrations.

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Verbe de Dieu, tu as aussi un nom, Jésus de Nazareth, tu connais notre langage, tu as pu dire ce grand secret d'une façon très simple comme le père de famille qui donne du pain à ses enfants.

Tous les gens qui te rencontrent ont senti la prière monter de leur coeur, à peine formulée: le paralysé, le lépreux, les aveugles, les sourds-muets, une mère, un père en deuil de leurs enfants, le centurion, Jaïre, Bartimée, Zachée, Nicodème, la samaritaine, la femme à lapider, le larron en croix, chacun a son langage pour commencer à prier, en te disant sa détresse.

  Dans chaque enseignement, dans chaque récit de ta vie, dans chaque cas de nos misères qui te touchent, nous découvrons la marque de la prière à laquelle tu veux nous initier.

  Nos prières sont souvent des cris de détresse, des appels au secours, des demandes de pardon, car elles sont fortement inspirées de notre conscience du péché. Comment se présenter devant le Père sans se souvenir que notre vie n'est pas présentable?

Lentement, en entrant dans ta prière où nous ne trouvons pas le moindre indice de conscience du péché, notre prière est purifiée et peut s'élever vers le Père comme des louanges à la gloire de son Nom. C'est l'un des derniers voeux que tu nous as confié avant de nous quitter.

D.L. 

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( à lire le Jean chapitre 17, 20-26.)