Paroisse Saint Germain l'Auxerrois (92)

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Octobre - Le pélerinage ... A l’imprévu des rencontres (Petit Germinal 2013)

LE PETIT GERMINAL
Du 13 octobre au 10 novembre 2013  -  N° 332


pelerinage.jpgLe mot du curé

Trois pèlerinages vous sont proposés cette année : le pèlerinage diocésain à Lourdes, fin octobre (les inscriptions sont toujours possibles jusqu’au 20 octobre) ; le pèlerinage d’une délégation de paroissiens à Rome, début novembre ; le pèlerinage paroissial à Vézelay le 5 et 6 avril prochain.

Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage a toujours eu le sens d'un ressourcement dans la foi, la vie de l'Église et la vie fraternelle. Il peut être aussi l'occasion d'une démarche de conversion personnelle, d'un temps de prière. Partir en pèlerinage c’est manifester concrètement le signe que la vie chrétienne et l'Église sont en chemin vers le Royaume de Dieu.

Le pèlerinage est une démarche profondément biblique. Il s'enracine dans la tradition des Patriarches et des Prophètes, il trouve son sens dans la personne du Christ Jésus, Dieu fait homme. Son action et son message montrent que sa vie toute entière est un pèlerinage, une montée vers le Père dans laquelle Il attire à Lui tous les hommes. Le pèlerinage n'est donc pas seulement un temps particulier réservé à la recherche de Dieu, il est la condition même de l'homme en route vers le Royaume.

Partir en pèlerinage, c’est se désinstaller et partir vers d’autres lieux, vers d’autres cieux, vers d’autres gens : c’est s’ouvrir à l’inconnu et à la nouveauté. Partir n’est pas fuir : par peur des responsabilités et pour leur échapper. Partir c’est marquer une rupture avec les habitudes qui enferment, pour se donner du champ et du recul et pour assouvir sa soif de découvrir autre chose.

Comme l’écrit un de mes collègues : Cheminer est une démarche physique et spirituelle : l’investissement du corps entier, le désencombrement, au profit de l’essentiel, pour aller vers la rencontre de l’inconnu ; ce n'est pas uniquement cheminer intérieurement. La marche oblige à s’investir tout entier : non seulement avec le cœur mais aussi avec le corps. Et la foi ne nous vient pas seulement par la tête mais aussi par les mains, par les pieds… Marcher, c’est se débarrasser de ce qui n’est pas essentiel et c’est aussi s’en remettre, pour survivre, à l’imprévu des rencontres.

Bon pèlerinage !


Père Didier Rapin, curé