LE JOURNAL DES 3 PAROISSES N° 4
De mi-mars à mi-avril 2015
Le mot du curé
Certains ont été surpris que dans une de ses homélies, notre évêque, Mgr Aupetit, rappelle que l'on devient Fils de Dieu par le baptême :
« Dieu engendre des personnes à sa vie divine grâce à la célébration des sacrements de l’Église. Nous devenons fils de Dieu par le baptême ».
Certes, comme le disait un de mes collègues dans une de ses conférences, « C’est vrai aujourd’hui encore pour une multitude d’hommes et de femmes qui cherchent à vivre en faisant le bien, même s’ils ne sont pas baptisés, même s’ils ne fréquentent pas nos sacrements, même s’ils sont athées, agnostiques, dubitatifs ou indifférents : Ils deviennent fils et filles de Dieu par la qualité de leurs relations, vécues à la manière du Christ ».
Mais je pense qu'être Fils de Dieu (par adoption), ce n'est pas seulement essayer de faire du bien autour de soi et de communier aux valeurs de l’Évangile. Et je constate qu'on n'a jamais fini de devenir Fils de Dieu : c'est un engendrement continuel dont le baptême reste une étape. Jésus-Christ, tout Fils de Dieu qu'il est par nature, n'a pas été dispensé dans sa nature humaine de vivre un baptême dans l'eau et l'Esprit Saint, comme nous le relate Marc dans son Évangile (1,7-11).
Mais surtout le baptême, comme le dit le pape François dans une de ses catéchèses, nous « fait devenir membres du Christ et de son Église qui est son Corps. Avec l’Eucharistie et la Confirmation, ce sacrement constitue l’initiation chrétienne, qui est le chemin sacramentel unique nous configurant au Seigneur et faisant de nous des signes vivants de sa présence et de son amour (…) le baptême n’est donc pas une formalité mais un acte qui marque en profondeur notre existence en nous plongeant dans la source infinie de la vie qu’est la mort et la résurrection de Jésus ».
Enfin comme l'affirmait le cardinal Lustiger « celui qui est baptisé l’est pour recevoir la foi, et non parce qu’il l’aurait déjà suffisamment. Baptême et foi sont inséparables. Ils naissent l’un de l’autre, au point qu’il est exact de dire que la foi est le fruit du baptême ».
Que le temps du carême et la fête de Pâques qui approche puissent raviver la grâce de notre baptême et nous permettre de devenir davantage fils et filles de Dieu, ainsi que de donner le désir du baptême à d'autres.
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Père Didier Rapin