Mars 2011 - Le mot du Curé
Dans quelques jours, c’est déjà le temps du Carême ! Certains me disent :« on va encore nous rabâcher ces histoires d’aumône, de prière et de jeune ! ».
Reconnaissons que ces trois oeuvres recouvrent tout le champ de la vie chrétienne : le rapport à Dieu (prière), au prochain (aumône), à soi-même (jeûne).
La prière : c’est participer avec plus d’assiduité aux célébrations du Carême, à des réunions, des conférences pour mieux connaître sa foi , intensifier la méditation de l’Écriture, vivre davantage la prière.
L’aumône : c’est partager…
Le jeûne : c’est se maîtriser de mille façons, notamment par rapport à ce qui est excessif dans nos vies, par rapport à ce dont nous sommes dépendants.
Mais ne réduisons pas le Carême à ces seules oeuvres, car au-delà de la pratique du Carême, il y a son esprit : plaire à Dieu et à Dieu seul, d’où aussi l’invitation à vivre un temps de réconciliation et de pardon avec les autres et avec Dieu. Surtout durant ce temps, l’Église nous invite à nous préparer à la grande fête de Pâques qui commémore la Résurrection du Christ, venu libérer tous les hommes du poids de leurs entraves et proposer l’amour à tous.
Le Carême est avant tout une invitation à nous centrer sur l’essentiel : Jésus-Christ. Mais garder ses yeux sur Lui, le suivre et l’imiter, est exigeant. Cela demande de choisir entre la vie d’amour que propose le Christ et nos petits égoïsmes... Le Carême est un temps pour revenir à l’essentiel et considérer le superflu et l’accessoire à leur juste place. C’est aussi un temps pour se détacher de ce qui nous retient, s’ouvrir aux autres et se convertir au Christ pour accéder à la vraie liberté d’aimer comme Lui nous a aimé jusqu’à donner sa vie.
Jésus nous invite à un travail de lucidité, dans une marche ensemble, une démarche d’Église où nous sommes appelés à redire en acte et en vérité « oui », le oui de notre baptême à ce Dieu dont l’amour est exigeant et que nous révèle Jésus-Christ.
Le Carême n’est que le temps fort de ce qu’il nous faut vivre toute l’année, toute notre existence. Soyons donc joyeux de le vivre.
P. Didier Rapin