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Moi, c’est Sylvie, j’ai 53 ans, et ça fait des années que je m’étais promis d’aller à Taizé.
Comme beaucoup je connaissais la réputation de Taizé, j’avais reçu chez moi trois jeunes pèlerins lors du rassemblement de Taizé à Paris. Et j’ai toujours lu et apprécié les écrits de frère Roger.
Mon mari et moi nous étions donc portés volontaires à l’avance auprès des responsables pour accompagner les jeunes lors de leur prochain voyage. Sans pour autant être aucunement impliqué dans le fonctionnement de l’aumônerie de Chatenay. Un de nos fils était dans le groupe, mais c’est vraiment une expérience personnelle que je recherchais.
Mon attente donc était grande, je n’ai pas été déçue. Dès l’arrivée, quel accueil ! Et pas seulement sur le plan pratique. Où que tu en sois dans ta vie, croyant, athée, en chemin avec des épisodes de doute, tu es le bienvenu à Taizé, tel que tu es, aujourd’hui.
Les moines, dans une attitude de grande simplicité, ne donnent aucune leçon, n’assènent pas de grandes certitudes qui pourraient tenir à distance. Ils témoignent de leur foi comme d’une attitude de confiance totale en Dieu, qui passe bien avant un « savoir » ou un « connaître ». Nous avons tous un chemin propre à parcourir.
La simplicité, mot clé de cette expérience sans doute. D’abord les conditions d’hébergement, basiques, voire spartiates ! Le décor de l’église ensuite, très dépouillé. Et puis la liturgie et les chants, les fameux chants de Taizé. Leurs mots extrêmement simples et inlassablement répétés, touchent chacun au cœur, immédiatement. Ils résonnent pour longtemps dans ma tête. Je me sens emplie d’une joie qui ne demande qu’à rayonner dans mon quotidien.
Je crois que ce voyage a aussi fait évoluer mon regard sur les jeunes. Mon mari et moi avons vécu ces journées avec eux, des liens se sont créés. Et comme les frères de Taizé, apprenons à les recevoir comme ils sont aujourd’hui, dans la globalité de leur personne, à faire confiance, à les laisser vivre ce qu’ils ont à vivre, sans projeter sur eux nos désirs.