Merci à vous, Prêtres, nos frères. - Serge Drabovitch - par SGA
MERCI A VOUS, PRETRES, NOS FRERES
Après plus de trente années passées dans notre paroisse, le Père Denis Luong est retourné à Dieu trois jours après l’Ascension. Je ne reviendrai pas ici sur sa vie exemplaire, si bien évoquée au cours de la messe de ses obsèques, notamment par les témoignages alternés du père Philippe Guibard et de Brigitte Bazillon.
J’évoquerai seulement sa présence fidèle aux réunions de notre communauté évangélique (que nous appelions en riant : groupe des « parents paumés », devenu avec le temps, celui des « grands parents » toujours un peu paumés d’ailleurs !).
Denis nous faisait partager ses enthousiasmes et ses révoltes. Il a su ouvrir notre cœur au silence de l’intériorité, notre esprit à la spiritualité orientale. Il était à nos côtés dans les deuils, les épreuves. Marqué lui-même dans son corps, il a quand même participé à nos réunions, jusqu’au bout. Merci, père Denis, notre ami !
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L’Année Sacerdotale se termine. Je pense aux autres prêtres qui se sont succédés dans notre paroisse : Mougin, Prat, Martin, Guibard, Roure… Demain il n’y aura plus qu’un seul curé pour trois paroisses : rien ne sera plus comme avant. Tant mieux : il y aura tant de choses à inventer ou à redécouvrir !
Je pense aussi aux prêtres du monde entier qui ont donné leur vie pour le Christ et qui , spécialement au cours de cette année, ont été souvent moqués, calomniés, bafoués, méprisés, parfois assassinés.
Je pense enfin aux prêtres qui ont marqué notre vie depuis l’enfance et je ne saurais mieux faire que de citer un extrait de l’éditorial du « Panorama » de juin, signé par Bertrand Révillon :
« A toi qui parla avec passion à l’enfant que j’étais de cet homme nommé Jésus, je veux dire merci. A toi qui fus mon aumônier, au collège, aux scouts, au lycée, je veux dire merci. A toi qui fis découvrir au jeune étudiant le feu de l’évangile, je veux dire merci. A toi qui célébras notre mariage, merci. A toi qui fut toujours attentif, lorsque la vie se fit doutes et blessures, merci. (………).
« Merci à toi—à vous, tous les prêtres qui croisèrent ma route—d’avoir osé la belle folie de l’Evangile.(………).
« De tes mains surgit le pain pour la route. Tu es prêtre, mon frère. Avec toi nous sommes l’Eglise…Merci ! ».
Oui, une belle initiative... à laquelle je souhaite m'associer, comme sans doute bon nombre de paroissiens qui le font souvent de vive voix à défaut de bien maitriser internet pour le faire ici par écrit.Dans ces temps difficiles et douloureux, comme le rappelle Benoït XVI il ne faut pas se livrer à des amalgames injustes envers tous nos prêtres fidèles à leurs voeux, à la mission et aux engagements de leur sacerdoce. Ils sont nombreux et ont besoin qu'on leur manifeste notre attachement fraternel et même au-delà notre amitié sincère.Comme le rappelait par exemple le Cardinal Ph. Barbarin, il y a des pays où l'Eglise assure seule la majeure partie de la prise en charge des soins aux malades, des secours aux pauvres, aux abandonnés, aux orphelins ainsi que l'enseignement qui leur ouvrira un avenir meilleur. Qui en parle ?Oui merci à nos prêtres, aux ministres ordonnés, aux religieux et religieuses, aux laïques, aux fidèles qui rendent visibles et concrète l'annonce de l'Evangile et essaient de rendre possible l'approche du Royaume, par le don quotidien de leur vie et jusque aux risques et périls de celle ci parfois.Comment oublier cela ? Et ainsi comment vous oublierions nous ? Jean-Pierre