"Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes" Prologue de l'Evangile de Saint Jean
   

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Un bref compte-rendu du Congrès M.C.C. à Lyon et de ce que nous y avons vécu  -  par SGA

L’équipe MCC (Mouvement chrétien des Cadres) que, lors d’une messe paroissiale, nous vous présentons brièvement chaque année s’est rendue au congrès du mouvement qui avait lieu le week-end des 15-16 janvier derniers. Ce type de congrès a lieu tous les cinq ans et rassemble des équipes venues de la France entière, voire de l’étranger, avec plusieurs objectifs : d’une part, permettre aux membres des diverses équipes de se rassembler, de se rencontrer et de travailler autour d’un thème préparé en amont, d’échanger, de prier et de mesurer le chemin accompli de façon concomitante par des individus et de petits groupes qui prennent place dans un ensemble beaucoup plus vaste.

C’est bien un temps d’engagement fort partagé qu’il nous a été donné de vivre pendant ces deux jours auxquels la quasi-totalité de notre équipe a pu s’associer. Le thème du congrès de cette année « Inventer un avenir commun », sous-titré « Responsables d’une espérance durable » nous a ainsi permis de bénéficier de conférences, de tables rondes, de tribunes et de nombreux échanges plus libres, sans oublier des moments plus festifs qui faisaient de ces deux jours un ensemble complet et équilibré.

Le congrès s’organisait autour des grands axes suivants :

Le premier grand thème s’intitulait : Analyser les enjeux actuels, comprendre une situation dont la complexité peut nous effrayer mais dans laquelle il nous faut cependant nous orienter et choisir nos engagements.

Pour ce faire, un philosophe, Dominique Bourg, nous a parlé des enjeux environnementaux qui nous rappellent à notre finitude, à la nécessité de repenser notre façon d’être au monde d’une part, et compte tenu de l’incapacité de nos modes de gouvernance actuels de faire face, sans remettre en cause l’idée de démocratie de l’enrichir et d’inventer d’autres modes d’intervention citoyenne d’autre part.
Enseignante de droit à l’université, Genevière Iacono, nous a ensuite apporté son analyse du monde contemporain avec la fragmentation qui le caractérise, la financiarisation de l’économie et le clivage entre le monde politique et le monde civil. Elle aussi nous a proposé de réfléchir à de nouveaux modes de gouvernance pour restaurer la responsabilité et la solidarité face à des logiques marchandes destructrices.

Le second thème : Inventer : discerner pour agir était de fait déjà présent dans les deux premières interventions. Ce thème fédérait l’organisation de l’après-midi. Après un dialogue extrêmement vif et brillant de deux humoristes sur ce qui avait été évoqué dans la matinée, le public était invité à se répartir dans quatre espaces consacrés :
•    à l’entreprise
•    aux pouvoirs-contre-pouvoirs
•    aux nouvelles solidarités
•    au développement durable/ bien commun.

Chacun de ces espaces disposait d’une tribune à laquelle se succédaient des conférenciers présentant des initiatives, des réalisations liées à ces thèmes. Autour de cette salle de tribune étaient répartis de plus petits espaces où une à deux personnes présentaient également un projet, une initiative dont la teneur était résumée par un panneau explicatif. Il s’agissait alors de circuler dans cet espace afin de voir ces divers projets et de venir parler avec les équipes qui les avaient mis en œuvre. Nous étions donc ainsi confrontés à une multiplicité d’initiatives de toutes sortes qui pouvaient nous inspirer, faire modèle, susciter d’autres idées.

Voici quelques unes de ces initiatives :
•    une entreprise solidaire : les employés partagent la gouvernance de l’entreprise et redistribuent équitablement les bénéfices,
•    Une école/apprentissage pour les jeunes rejetés du système scolaire. Dans celle-ci ils ne sont pas placés en position d’élèves mais de collègues associés à un vrai travail professionnel (électricité, fonderie, etc…) et par ce biais peuvent se reconstruire et trouver un travail qualifiant,
•    habitat humanisme : propriété solidaire,
•    de nombreuses initiatives autour de la réinsertion de jeunes en difficulté, de chômeurs, de personnes handicapées,
•    des associations de quartiers pour venir en aide aux personnes démunies,
•    de la médiation en entreprise,
•    une cité de l’environnement avec une gestion solidaire et des dépenses énergétiques nulles.
En tout une soixantaine d’initiatives avaient été sélectionnées.

Le troisième grand thème : Un avenir commun : s’engager pour l’espérance était réservé à la seconde journée. Celle-ci débuta par une table ronde dont les participants étaient appelés à synthétiser ce qui avait été présenté le jour précédent et à en tirer de grandes lignes d’orientation. Un théologien jésuite J. Haers en particulier nous a laissé cette belle parole.
« Il faut chérir l’invisible » pour nous inviter à aller au delà des apparences et à construire ce monde que nous portons en nous.

Nous avons ensuite participé à la messe présidée par Monseigneur Barbarin et concélébrée avec les nombreux prêtres présents au congrès. Nous avons été véritablement portés par la prière fervente des 1.800 membres, la foi et l’engagement qui se dégageaient des participants à cette liturgie. Le cardinal P. Barbarin a terminé son homélie par cet envoi dont nous aimerions vous faire part :
« Vous êtes les graines dans la main du semeur. Allez dans le monde, allez-y. »

Enfin le congrès s’est achevé en point d’orgue par une dernière conférence de J. M. Petitclerc, prêtre salésien, éducateur spécialisé et expert des questions d’éducation. Celui-ci nous a rappelés à notre responsabilité face à une jeunesse laissée pour compte et qui, souffrant du monde désespéré dans lequel nous l’avons laissée nous exprime à sa manière cette désespérance. Il nous a redit que le contraire de la foi, c’est la peur et que c’est bien de croire, d’espérer et d’aimer dont nous sommes appelés à témoigner dans ce monde dans lequel nous vivons. Lui aussi nous a donné une forte parole d’envoi, il a évoqué le fait d’ « être le sel et la lumière. Ce n’est pas le sel qui donne le goût aux aliments, il ne fait que révéler leur goût. Ainsi la lumière elle aussi ne fait que « mettre en lumière » les qualités de l’autre. Il s’agit donc d’être des révélateurs des qualités de l’autre, c’est le rôle du chrétien tout particulièrement ». Enfin il nous a répété ce qu’il croit et à quoi il consacre sa vie « éduquer c’est transmettre de l’amour. L’éducateur n’a pas le droit de gémir sur son temps, il se doit de contaminer son amour autour de lui car la vie c’est aimer. » a-t-il conclu.

Pour conclure sur ce congrès, nous pouvons dire que l’intelligence mariée à l’engagement et à une foi agissante peuvent sans aucun doute soulever des montagnes, que l’avenir repose entre nos mains, que nous ne sommes pas seuls car non seulement bien d’autres sont engagés dans ce mouvement de construction de l’avenir, mais aussi parce que nous sommes accompagnés et soutenus par la présence du Dieu qui est « avec nous et en nous ».

 

Publié le 22/01/2011 @ 14:45  
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