Flash liturgie n°2 : Les divers éléments de la messe

« La  messe comporte comme deux parties : la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique ; mais elles sont si étroitement liées qu’elles forment un seul acte de culte. En effet, la messe dresse la table aussi bien de la parole de Dieu que du Corps du Christ, où les fidèles sont instruits et restaurés (…) » (§ 28).


    « Lorsqu’on lit dans l’Eglise la sainte Ecriture, c’est Dieu lui-même qui parle à son peuple et c’est le Christ, présent dans sa parole, qui annonce l’Evangile. C’est pourquoi les lectures de la parole de Dieu, qui constituent un élément de très grande importance dans la liturgie, doivent être écoutées par tous avec le plus grand respect. Cependant, bien que la parole divine, dans les lectures de la sainte Ecriture, s’adresse à tous les hommes de n’importe quelle époque et leur soit intelligible, sa pleine intelligence et son efficacité sont favorisées par un exposé vivant, c’est-à-dire par l’homélie, qui fait partie de l’action liturgique » (§ 29).
 

  Extraits de la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR)
 

Alors que l'activité du Vestiaire bat son plein à l'étage du dessous, Michel, Malou et Michelle accueillent, au Bar du Centre Paroissial, tous ceux qui passent : femmes venues au Vestiaire, sdf, paroissiens, non paroissiens, tous ceux qui, occasionnels ou habitués, prendront un café et s'ils le désirent, bavarderont un moment.

Voici Nelly. Jeune et jolie, seule, sans travail, elle n'a pas les moyens de s'occuper de ses cinq enfants. Alors, trois sont  « placés », loin d'ici, attendant une improbable visite mensuelle, si elle peut payer le train.

Et encore, Rose dont le mari vient de disparaître.
Un café, des sourires, un échange sur ses problèmes administratifs, elle aura pendant quelques minutes mis sa solitude et son chagrin de côté.

Peter, encore sous l'effet du dernier verre, le visage rougi, la démarche difficile.
Lorsque nous l'avons connu, il y a quelques années, il arrivait de Pologne avec quelques études vétérinaires, il parcourait l'Europe, avec son chien. Il était bien. Juste un peu original.

« P'tit Louis est mort ». C'est Jean qui vient d'arriver. Il a jeté l'information. C'était son copain de squat.
Nous comprenons vite que notre émotion doit s'arrêter là. C'est brutal, c'est la vie, c'est leur vie. On meurt vite et plus tôt que prévu lorsqu'on n'a pas de vrai domicile.

Voilà Monsieur Grand, vieux paroissien lui aussi. Avec lui nous allons certainement apprendre des choses, car malgré son âge et ses difficultés, son esprit alerte répondra volontiers à nos interrogations, qu'elles soient techniques, politiques ou existentielles.

Car nous aussi aimons échanger. Ces moments passés avec ces visiteurs aléatoires nous sont essentiels.
Nous qui avons tendance à refaire le monde, tous ces regards extérieurs nous obligent à l'humilité par leur éclairage souvent inattendu.

Ils nous confirment dans notre ignorance de l'Autre et nous apprennent à le regarder.

L'idée du Café, ce fut celle d'Yvette, lorsqu'elle était « foyer d'accueil » de Saint Germain.
Elle avait pris l'habitude de servir un peu de café aux personnes faisant la queue au froid, dans la cour, pour le Vestiaire ou devant le bureau de l'équipe  Saint Vincent de Paul.

C'est en 2000 que nous avons ouvert le Bar dans l'emplacement actuel.

Depuis,
                                chacun y est le bienvenu.
 

« La célébration de la messe, comme action du Christ et du peuple de Dieu organisé hiérarchiquement, est le centre de toute la vie chrétienne pour l’Eglise, aussi bien universelle que locale, et pour chacun des fidèles (…) Quant aux autres actions sacrées et à toutes les œuvres de la vie chrétienne, elle s’y relient, elles y trouvent leur source et leur fin » (§ 16).   

«  A la messe ou Cène du Seigneur, le peuple de Dieu est convoqué et rassemblé, sous la présence du prêtre, qui agit en la personne du Christ, pour célébrer le mémorial du Seigneur, ou sacrifice eucharistique. C’est pourquoi ce rassemblement local de la sainte Eglise réalise de manière éminente la promesse du Christ : ‘Lorsque deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d’eux’ (Mt 18,20). En effet, dans la célébration de la messe où est perpétué le sacrifice de la Croix, le Christ est réellement présent dans l’assemblée elle-même réunie en son nom, dans la personne du ministre, dans sa parole et aussi, mais de façon substantielle et permanente, sous les espèces eucharistiques » (§ 27).


Extraits de la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR)
 

Le vestiaire fut fondé voici 25 ans à la demande de Michel Prat, alors curé de la paroisse.

La tâche ne fut pas facile pour le petit groupe de 3 paroissiennes qui répondirent à son appel. Elles durent d’abord trouver un local, ce fut une pièce laissée vacante par les scouts. Puis la  matière première, les vêtements, qu’elles allèrent collecter de paroisse en paroisse. Enfin organiser la distribution, ce qui fut malheureusement la tâche la plus aisée compte tenu des besoins.

Après 25 années de fonctionnement, les locaux se sont agrandis de 2 pièces, l’équipe s’est étoffée, elle se compose d’une douzaine de bénévoles et plus de 250 familles sont accueillies durant l’année.
Les formalités d’accueil sont simples : les familles sont accueillies tous les 3 mois, les lundis hors vacances scolaires, de 14h à 17h. Elles doivent être munies de recommandations d’assistantes sociales de la mairie ou des hôpitaux, ou de divers organismes comme le Secours catholique, Saint Vincent de Paul, la Croix Rouge, les Restos du Cœur et de bien d’autres qu’il serait trop long d’énumérer.

Leurs besoins peuvent être satisfaits grâce à vos dons, déposés directement au vestiaire pendant les heures d’ouvertures ou à l’accueil du centre paroissial. Les dons les plus utiles sont essentiellement des vêtements et du linge de maison propres et en bon état. Mais nous recueillons aussi volontiers de la vaisselle et des jouets.

Notre équipe comprend une secrétaire et 2 groupes : la secrétaire accueille et enregistre les personnes envoyées par les diverses associations ; un groupe d’accueil et de tri réceptionne les dons et en assure le rangement selon leurs natures et les saisons ; le second groupe fournit les vêtements à chaque famille en fonction de ses besoins.

Pour respecter la dignité de chacun et éviter l’assistanat, il est demandé une contribution de 2 € par famille et par visite, ce qui permet également de compléter une pénurie momentanée par de petits achats.

A chaque fin de saison, restent les surplus qui n’ont pas trouvé preneur et qui ne peuvent être gardés faute de place. Ils sont donnés à 2 organismes qui les expédient vers des pays en voie de développement. Les textiles défraîchis ou inutilisables sont recyclés pour fabriquer, par exemple, des calfeutrages de tuyaux ou des chiffons destinés au nettoyage. Ce travail parfois ingrat est effectué par des personnes en voie d’insertion. Mais quelle satisfaction est la leur de voir partir des camions de vêtements vers l’Ukraine ou le Maroc et plus encore leur joie de voir un de leurs camarades quitter le groupe pour un contrat d’embauche.

Le service au vestiaire nous fait prendre conscience des difficultés rencontrées par certaines personnes. Au fil du temps, des liens se tissent avec les uns et les autres. Les rencontres vont un peu au delà de la simple fourniture de vêtements.

Le vestiaire n’est qu’un maillon parmi d’autres dans la chaîne de solidarité de notre paroisse. Lieu d’accueil et de partage, il ne peut exister sans vos dons. Merci à toutes et à tous de nous permettre de poursuivre cette œuvre.
 

L’équipe du vestiaire
(qui animera les messes du 2ème dimanche de carême, les 27 et 28 février)

       Mercredi 23 Décembre, clinique de soins de suite de l’Amandier. Il est environ 15 heures. Après un petit tour dans les étages pour saluer les résidents, le Père David pénètre dans la salle de réunion du rez de chaussée, transformée en chapelle pour l’occasion.

       Une trentaine de personnes y sont réunies, les fauteuils roulant sont serrés les uns contre les autres. Certains résidents sont accompagnés de quelques membres de leur famille, venus exprès pour l’occasion.

       Et la messe de Noël commence. Toute simple. L’assemblée reprend les chants traditionnels, certaines personnes prennent la parole au moment de la prière universelle, l’atmosphère est fervente.
Mine de rien, cette messe célébrée dans l’enceinte de la clinique est un petit événement. C’est une première fois, c’est le résultat de deux années de collaboration tranquille et régulière entre l’équipe d’aumônerie et le personnel de l’établissement.

       La confiance s’est construite pas à pas, avec patience. Ainsi  les équipes soignantes ont spontanément favorisé la participation des patients à cette célébration, en diffusant largement l’information par exemple, et en facilitant les nécessaires brancardages. Un ou deux ont pris part à la célébration.

       Sont également venus quelques paroissiens de Saint Germain, non impliqués dans le service d’aumônerie. Par leur simple présence, ils manifestaient l’élargissement de notre communauté paroissiale, et la fraternité des chrétiens, quelque soit leur situation.

       Et pour finir, la réaction de la dame de l’accueil : « On entendait les chants de Noël dans tout le hall, vous avez bien fait, ça fait du bien ! »

 

Claire Girard

A la suite de la parution de son livre « Inscription chrétienne dans une société sécularisée », éditions Parole et Silence, Guy Coq, philosophe et président de l’association des amis d’Emmanuel Mounier, a tenu une conférence le 2 décembre 2009 au Centre Paroissial.

L’intégralité de la conférence a été enregistrée et est à écouter sur le site de la paroisse, dans l'onglet « découvrir et écouter » puis la rubrique « conférences à saint Germain ».

Jean Paul du Merle nous donne ici un résumé de cette conférence.

La société moderne, en France est laïque démocratique, en grande partie sécularisée (sans Dieu) et de culture mondialisée.

L'Eglise, qui s'est toujours « inscrite » dans la société de son temps, avec parfois des réserves, se trouve confrontée, aujourd'hui, à des obstacles importants  liés à notre attitude, à nous chrétiens, dont le témoignage n'est pas toujours à la hauteur, a une « mémoire sombre » des erreurs de l'Eglise anciennes ou récentes, au rôle des médias qui ne relèvent que ses faux pas, à l'individualisme qui pousse chacun à se faire sa religion et au déclin des racines culturelles au profit d'une mondialisation tournée vers « l'avoir toujours plus ».

Une nouvelle « inscription » est donc nécessaire fondée sur une meilleure connaissance interne d'elle-même, une réconciliation avec la société fondée sur un dialogue vrai et un réel souci d'écouter les hommes et de répondre à leur attente.

Une pensée libre, à la fois passionnée et nuancée, résolument optimiste pour l'avenir.

C'est intéressant et positif, merci monsieur Guy Coq.

Jean-Paul du Merle

Une sangria parfumée, un défilé de quiches de toutes les couleurs, des tables préparées avec soin… une soixantaine de paroissiens qui dînent et papotent… vous êtes au dîner rencontre de la Paroisse, le 29 novembre.

Une nouveauté cependant cette année : 270 courriers d’invitation à ce dîner, signés du Père David, avaient été déposés dans les boîtes aux lettres d’une dizaine d’immeubles récemment construits dans notre quartier.

Une douzaine de courriers de réponse sont arrivés en retour, tous très chaleureux et positifs quant à cette démarche de notre Paroisse.

Les quelques nouveaux Châtenaysiens qui se sont rendus à cette soirée s’en sont dits ravis et même agréablement étonnés d’avoir ainsi été invités.

Alors au delà du faible nombre de réponses directes, nous savons que 270 familles, nouvellement arrivées dans le quartier, ont reçu, à domicile, un signe de la présence de l’Eglise locale au cœur de leur ville.

Une opération à renouveler, peut être en commun avec Sainte Thérèse d’Avila, qui voit également de nombreux immeubles neufs se construire dans son secteur.

Claire Girard

L’aventure - car il s’agit bien d’une aventure, dont l’issue était imprévisible - a commencé en début d’année 2009, année saint-Paul.

Il s’agissait de motiver le plus de paroissiens possible - à Saint-Germain et à Sainte-Thérèse - pour mettre en image, en lumière et en son la vie de Paul.

Certains vont m’accuser de radoter, mais j’ai été émerveillée par la préparation et la réalisation de cette aventure collective.

J’ai été impressionnée par tous les talents déployés, par la fiabilité, la créativité, l’inventivité et la rigueur dont ont fait preuve, les responsables de chaque épisode  de la vie de Paul, et les spécialistes des décors, de la technique et des costumes, sans qui le spectacle n’aurait pu avoir lieu.

Ce spectacle, présenté le 14 juin lors de la journée de fin d’année de Saint Germain, a montré l’enthousiasme des participants encouragés par la présence de très nombreux spectateurs.

Comme prévu il a fallu réactiver les équipes pour la Journée d’Amitié de Sainte Thérèse le 21 novembre - dont la date a été avancée du fait de la venue de l’évêque auxiliaire - et ce, malgré, pour certains, des difficultés familiales, ou des vies surbookées en cette période de rentrée.

Je ne saurais trop remercier les responsables de tableaux pour leur gentillesse et leur efficacité. Il a fallu, aussi, pallier un grand nombre d’indisponibilité d’acteurs (sur les six Saint-Paul de juin, il n’en restait plus qu’un !) et, petit miracle, cela a suscité des vocations de dernière minute et augmenté de ce fait la participation d’acteurs improvisés dont la prestation, dans des décors encore plus recherchés, a été très remarquée.

Merci à chacun d’avoir répondu à l’appel. Ces deux représentations et, bien sûr, tout ce qui a précédé, ont permis de créer de nouveaux liens et de consolider les anciens - tout particulièrement entre nos deux paroisses - de façon festive et intergénérationnelle en revisitant tous ensemble la vie de Paul.

Marie-Thérèse Chainet

Je ne peux que vous transmettre les réactions et  les paroles des spectateurs et des acteurs de Sainte Thérèse...

Je ne peux malheureusement pas vous faire entendre sur ce petit mot les chants qui ont accompagné ces paroles :

Des spectateurs :
     « Mon Dieu, mais quel spectacle ! Ca, mais je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi grandiose ! »
     « Voir notre église comme ça, c'était formidable !... est ce qu'on n'aurait pas pu laisser tout ça pour l'évêque auxiliaire, qu'il puisse au moins voir ça, lui aussi ? »
     (de la part de quelqu'un qui avait déjà vu le spectacle en juin) : « c'était encore plus réussi que la première fois. »
     Un enfant du catéchisme : «Et bien Paul, il a eu une drôle de vie ! »
     « J'étais tout étonné de voir parmi les acteurs plein de gens que je rencontre à la messe. »...

Et les acteurs :
     « Ils sont super sympas les gens de Saint Germain ! C'était chouette de faire ça avec eux. »
     « Bon, eux, c'est des pros, pas comme moi, qui tremblais comme une feuille avant de monter sur scène, mais maintenant, je sais que suis capable de le faire. »
     « A quand une nouvelle idée comme ça, on est avec vous ! »
     « C'était chouette de jouer dans la même scène que ma fille, ça ne nous était jamais arrivé et on a passé un super moment à répéter à la maison. »
     « Voir notre église dans cette effervescence, c'était comme préparer Noël ou Pâques, ça met le cœur en fête... »

UN TRES GRAND MERCI A CHACUN !

Pierre et Marie-Agnès Cholley