Écclésiaste (Qohélet) Chapitre
1
2
péricope Vanité des vanités, disait l'Ecclésiaste.
Vanité des vanités, tout est vanité !
3 Quel profit l'homme retire-t-il
de toute la peine qu'il se donne sous le soleil ?
4 Une génération s'en va, une génération
arrive,
et la terre subsiste toujours.
5 Le soleil se lève, le soleil se couche ;
il se hâte de retourner à sa place,
et de nouveau il se lèvera.
6 Le vent part vers le midi, il tourne vers le nord ;
il tourne et il tourne,
et il recommence à tournoyer.
7 Tous les fleuves vont à la mer,
et la mer n'est pas remplie ;
dans le sens où vont les fleuves,
les fleuves continuent de couler.
8 Tout discours est fatigant,
on ne peut jamais tout dire.
L'oeil n'a jamais fini de voir,
ni l'oreille d'entendre.
9 Ce qui a existé, c'est cela qui existera ;
ce qui s'est fait, c'est cela qui se fera ;
il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
10 Y a-t-il une seule chose dont on dise :
« Voilà enfin du nouveau ! »
- Non, cela existait déjà dans les siècles passés.
11 Seulement, il ne reste pas de souvenir d'autrefois ;
de même, les événements futurs
ne laisseront pas de souvenir après eux.
Écclésiaste (Qohélet) Chapitre
2
21 Un homme s'est donné de la peine ;
il était avisé, il s'y connaissait, il a réussi.
Et voilà qu'il doit laisser son bien
à quelqu'un qui ne s'est donné aucune peine.
Cela aussi est vanité, c'est un scandale.
22 En effet, que reste-t-il à l'homme
de toute la peine et de tous les calculs
pour lesquels il se fatigue sous le soleil ?
23 Tous les jours sont autant de souffrances,
ses occupations sont autant de tourments :
même la nuit, son coeur n'a pas de repos.
Cela encore est vanité.