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Sainte Marie, Mère de Dieu
 
 
Nb 6,22-27 Ga 4,4-7 Lc 2,16-21
 
     
 
Marie, Mère de Dieu. Journée mondiale de la Paix.
 
     
 
1 Janvier 1999
 
     
 

Louange au " Béni-soit-il ". 

En ce début du Nouvel AN, à l'aube du troisième millénaire, nous voici devant Toi, O Seigneur notre Dieu, pour Te bénir:

"  Grâces Te soient rendues pour toute la Création issue de Toi, pour tous les jours nouveaux que Tu vas nous donner. Que nos temps, marqués de Ta Présence, se déroulent en louanges, en suivant tes paroles qui règlent la vie de ce monde. Chacune de tes créatures T’apportent son témoignage de gratitude et d’adoration, et nous, nous venons devant Toi avec Marie, la Comblée de Grâces, Mère de Ton Fils Bien Aimé, Jésus Christ Notre Seigneur.

  

Les mots que nous pouvons dire ensemble dans cette Eucharistie du premier jour de l’an, ce sont des mots de louange. Nous bénissons le " Béni-soit-Il ", c’est ainsi que la Bible appelle Dieu. Nous faisons monter vers le " Béni-soit-Il ",les aspirations de nos coeurs, en mémoire de tous les bienfaits qu’il nous a prodigués.

Et quand nous demandons la bénédiction de Dieu, nous savons qu’il nous voit jusqu’au fond de notre être. "  Il voit et il dit que c’est bon " . Bénir c’est dire du bien à quelqu’un. Demander la bénédiction, c’est attendre que le Seigneur dise du bien de nous. Nous savons bien qui nous sommes, et quelle confiance en sa miséricorde nous devons avoir pour implorer la bénédiction de Dieu ?

Cette confiance, nous l’avons quand nous pensons à Marie, fille de cette terre, enfant des hommes. Elle est celle qui a permis à Dieu de réaliser son amour pour nous. " Il a tellement aimé le monde qu’il a donné son propre fils. " Marie, Mère de Jésus, Verbe de Dieu, Elle est la source de bénédictions de Dieu, source de notre paix.

"La proximité des fêtes du cinquantenaire de la Déclaration universelle des Droits de l’homme (10 décembre 1998) et de la Journée Mondiale de la Paix que nous célébrons aujourd’hui,1er janvier 1999, la conjonction des deux dates a fourni au pape Jean-Paul II l’occasion d’une réflexion de synthèse entre ces deux réalités complémentaires que sont la paix entre les hommes et les droits humains considérés en eux-mêmes.

Tout le message semble unifié par la notion et par le mot de dignité de la personne humaine, qui se substitue fréquemment, dans la rédaction, à l’emploi du mot droit. La dignité de la personne, est la source des droits fondamentaux de l’homme.

Le respect de la dignité humaine est comme un patrimoine de l’humanité. Car la Déclaration universelle de 1948 ne fait que reconnaître " les droits qu’elle proclame, elle ne les confère pas ; ceux-ci sont en effet inhérents à la personne humaine et à sa dignité ".

La vie est " sacrée et inviolable, de sa conception à sa fin naturelle ". L’énumération des atteintes possibles à ce droit à la vie se résume en la formule " jamais la vie ne peut être réduite à un simple objet ".

La liberté religieuse forme le cœur des droits humains. Elle est inviolable et doit pouvoir se manifester publiquement, comme les libertés politiques, sociales et économiques. L’homme a le droit de participer à la vie de sa Communauté et notamment par une expression démocratique de ses convictions. Cette dimension exclut radicalement les discriminations ethniques et les transferts de groupes minoritaires

Pour s’épanouir, l’homme doit pouvoir bénéficier d’une éducation appropriée et, pour maintenir son niveau de vie, posséder un travail stable et rémunérateur. Ces réflexions amènent à la nécessité de mettre en œuvre des droits économiques et sociaux particulièrement urgents à préserver en période de mondialisation des systèmes économiques et financiers. Le libre marché ne peut y suffire à lui seul : " Avant même la logique des échanges à parité et des formes de la justice qui les régissent, il y a un certain dû à l’homme parce qu’il est homme, en raison de son éminente dignité ".

C’est l’occasion pour le pape d’évoquer le problème de la dette internationale des pays les plus pauvres et le droit pour ces mêmes pays à préserver leur environnement et leurs moyens de production agricole.

La paix est un droit.

Le message, en une troisième partie, affirme que " la promotion du droit à la paix assure en quelque sorte le respect de tous les autres droits, car elle favorise la construction d’une société à l’intérieur de laquelle les rapports de force sont remplacés par les rapports de collaboration en vue du bien commun " Une condamnation solennelle de la guerre, qui " détruit et ne construit pas " est accompagnée d’une vigoureuse protestation contre les mines antipersonnelles et l’énorme trafic illicite d’armes qui ne cesse de se développer.

La conclusion du message insiste sur la responsabilité de tous pour la construction d’une " culture des droits humains ". Il faut apporter à ces problèmes une solution globale : " aucun droit humain n’est assuré si l’on ne s’engage pas à les protéger tous. Quand on accepte sans réagir la violation de l’un quelconque des droits humains fondamentaux, on met en péril tous les autres ". L’aube du nouveau millénaire devrait trouver tous les hommes plus disposés à bâtir ensemble le respect des droits, et donc la paix."

Marie, Mère de toutes nos espérances, toi qui acueilles la puissance de l’Esprit pour donner chair aux promesse de Dieu, accorde-nous d’incarner l’Amour, signe du Royaume de Dieu, dans tous les gestes de notre vie.

Mère de toutes nos vigilances, toi qui as donné un visage à notre avenir, fortifie ceux qui enfantent dans la douleur, un monde nouveau de justice et de paix. Toi qui as contemplé l’enfant de Bethléem, rends-nous attentifs aux signes imprévisibles de la tendresse de Dieu.

Notre Dame de la Paix, icône pascale, accorde-nous cette joyeuse vigilance qui discerne, dans le trame du quotidien, les passages et la venue du Christ Seigneur.

D.L