Louange au " Béni-soit-il ".
En ce début du Nouvel AN, à l'aube du troisième
millénaire, nous voici devant Toi, O Seigneur notre Dieu,
pour Te bénir:
" Grâces Te soient rendues pour toute la Création
issue de Toi, pour tous les jours nouveaux que Tu vas nous donner. Que
nos temps, marqués de Ta Présence, se déroulent
en louanges, en suivant tes paroles qui règlent la vie de ce
monde. Chacune de tes créatures T’apportent son témoignage
de gratitude et d’adoration, et nous, nous venons devant Toi avec Marie,
la Comblée de Grâces, Mère de Ton Fils Bien Aimé,
Jésus Christ Notre Seigneur.
Les mots que nous pouvons dire ensemble dans cette Eucharistie du
premier jour de l’an, ce sont des mots de louange. Nous bénissons
le " Béni-soit-Il ", c’est ainsi que la Bible appelle
Dieu. Nous faisons monter vers le " Béni-soit-Il ",les
aspirations de nos coeurs, en mémoire de tous les bienfaits qu’il
nous a prodigués.
Et quand nous demandons la bénédiction de Dieu, nous
savons qu’il nous voit jusqu’au fond de notre être. " Il
voit et il dit que c’est bon " . Bénir c’est dire du bien
à quelqu’un. Demander la bénédiction, c’est attendre
que le Seigneur dise du bien de nous. Nous savons bien qui nous sommes,
et quelle confiance en sa miséricorde nous devons avoir pour
implorer la bénédiction de Dieu ?
Cette confiance, nous l’avons quand nous pensons à Marie, fille
de cette terre, enfant des hommes. Elle est celle qui a permis à
Dieu de réaliser son amour pour nous. " Il a tellement aimé
le monde qu’il a donné son propre fils. " Marie, Mère
de Jésus, Verbe de Dieu, Elle est la source de bénédictions
de Dieu, source de notre paix.
"La
proximité des fêtes du cinquantenaire de la Déclaration
universelle des Droits de l’homme (10 décembre 1998) et de la
Journée Mondiale de la Paix que nous célébrons
aujourd’hui,1er janvier 1999, la conjonction des deux dates
a fourni au pape Jean-Paul II l’occasion d’une réflexion de synthèse
entre ces deux réalités complémentaires que sont
la paix entre les hommes et les droits humains considérés
en eux-mêmes.
Tout le message semble unifié par la notion et par le mot de
dignité de la personne humaine, qui se substitue fréquemment,
dans la rédaction, à l’emploi du mot droit. La dignité
de la personne, est la source des droits fondamentaux de l’homme.
Le respect de la dignité humaine est comme un patrimoine de
l’humanité. Car la Déclaration universelle de 1948 ne
fait que reconnaître " les droits qu’elle proclame, elle
ne les confère pas ; ceux-ci sont en effet inhérents à
la personne humaine et à sa dignité ".
La vie est " sacrée et inviolable, de sa conception à
sa fin naturelle ". L’énumération des atteintes possibles
à ce droit à la vie se résume en la formule " jamais
la vie ne peut être réduite à un simple objet ".
La liberté religieuse forme le cœur des droits humains. Elle
est inviolable et doit pouvoir se manifester publiquement, comme les
libertés politiques, sociales et économiques. L’homme
a le droit de participer à la vie de sa Communauté et
notamment par une expression démocratique de ses convictions.
Cette dimension exclut radicalement les discriminations ethniques et
les transferts de groupes minoritaires
Pour s’épanouir, l’homme doit pouvoir bénéficier
d’une éducation appropriée et, pour maintenir son niveau
de vie, posséder un travail stable et rémunérateur.
Ces réflexions amènent à la nécessité
de mettre en œuvre des droits économiques et sociaux particulièrement
urgents à préserver en période de mondialisation
des systèmes économiques et financiers. Le libre marché
ne peut y suffire à lui seul : " Avant même la logique
des échanges à parité et des formes de la justice
qui les régissent, il y a un certain dû à l’homme
parce qu’il est homme, en raison de son éminente dignité ".
C’est l’occasion pour le pape d’évoquer le problème de
la dette internationale des pays les plus pauvres et le droit pour ces
mêmes pays à préserver leur environnement et leurs
moyens de production agricole.
La paix est un droit.
Le message, en une troisième partie, affirme que " la promotion
du droit à la paix assure en quelque sorte le respect de tous
les autres droits, car elle favorise la construction d’une société
à l’intérieur de laquelle les rapports de force sont remplacés
par les rapports de collaboration en vue du bien commun " Une condamnation
solennelle de la guerre, qui " détruit et ne construit pas "
est accompagnée d’une vigoureuse protestation contre les mines
antipersonnelles et l’énorme trafic illicite d’armes qui ne cesse
de se développer.
La conclusion du message insiste sur la responsabilité de tous
pour la construction d’une " culture des droits humains ".
Il faut apporter à ces problèmes une solution globale
: " aucun droit humain n’est assuré si l’on ne s’engage
pas à les protéger tous. Quand on accepte sans réagir
la violation de l’un quelconque des droits humains fondamentaux, on
met en péril tous les autres ". L’aube du nouveau millénaire
devrait trouver tous les hommes plus disposés à bâtir
ensemble le respect des droits, et donc la paix."
Marie, Mère de toutes nos espérances, toi qui acueilles
la puissance de l’Esprit pour donner chair aux promesse de Dieu, accorde-nous
d’incarner l’Amour, signe du Royaume de Dieu, dans tous les gestes de
notre vie.
Mère de toutes nos vigilances, toi qui as donné un visage
à notre avenir, fortifie ceux qui enfantent dans la douleur,
un monde nouveau de justice et de paix. Toi qui as contemplé
l’enfant de Bethléem, rends-nous attentifs aux signes imprévisibles
de la tendresse de Dieu.
Notre Dame de la Paix, icône pascale, accorde-nous cette joyeuse
vigilance qui discerne, dans le trame du quotidien, les passages et
la venue du Christ Seigneur.
D.L