" Ne craignez pas les hommes ",  " Ne craignez pas ceux qui tuent ". Cet appel nous renvoie d’abord à la vie et à la mort de celui qui envoie ses disciples dans le monde " pour proclamer sur les toits ce qu’ils ont entendus au creux de l’oreille. " Aucune trace de peur ne paraît à travers l’Evangile. Pourtant, du premier moment de sa vie publique jusqu’à sa mort, on peut relever tant de haine, de pièges pour le faire tomber.

Ce n’est pas une leçon de bravoure pour inciter les gens au martyr, mais un rappel de la présence de Dieu dans la vie de chacun, de la considération qu’il tient pour chacun. Dieu, ici, est mentionné par Jésus comme le Père, " mon Père , votre Père ". " Vous valez bien plus que tous les moineaux du monde ".

Comment redire cette phrase dans le contexte des nouvelles qui nous viennent du Kosovo, ou de quelque part, sans pratiquer la langue de bois ? " Ne voyons-nous pas partout des personnes et des peuples entiers tirés comme des moineaux . " Comment dire à ces personnes aux visages défigurés par l’horreur de ne pas avoir peur ?

Pourtant, depuis qu’ils ont été envoyés par Jésus, les disciples à travers les siècles ont proclamé sans peur que Dieu n’est pas absent de notre monde ainsi fait, et que son Fils figure parmi ces gens au visage défiguré. Il a laissé exploser la haine des hommes sur sa personne pour la neutraliser.

Il est ainsi l’instigateur du droit de l’homme, du droit de Dieu. La semence est prise dans les comportements des hommes. Le droit à l’ingérence intervenu pour défendre les victimes des nouveaux tyrans n’est-il pas la contestation qui crie que les gens ne sont pas des bêtes à abattre à volonté.

Jamais de nos jours, nous n’avions perçu à quel point la parole du Christ est explosive jusque dans les questions internationales. Des hommes d’Eglise ont été invités à l’ONU pour dire devant la communauté humaine le message de l’Evangile, le ressourcement nécessaire pour entretenir la promotion de l’homme.

D.L.