1^ère lecture : Isaïe 25,6-9

           Quand Dieu invite, son invitation prend la dimension de son cœur. Il  s'adresse à tous. Il y a de la place et du bonheur en abondance pour tout le monde et pour    chacun personnellement.

          2^ème lecture : Philippiens 4,12-14.19-20

    La 2^ème lecture est une confidence de Paul aux Philippiens qui l'avaient aidé quand il était dans le dénuement. Il leur dit en toute simplicité ce qui le fait            vivre. Un aveu aussi beau que touchant, et qui donne à réfléchir.

                      Evangile: 22,1-14

                        A travers la parabole des vignerons homicides de la semaine dernière, et celle du festin des noces de ce dimanche, on aperçoit l'atmosphère de la première communauté chrétienne. Elle était perplexe et ne comprenait pas le refus du peuple Israël, par ses responsables. Devenus chrétiens, juifs ou païens, ils avaient   le sentiment de prendre la place d'Israël qui avait failli à sa mission. Surtout le culte de l'Eglise aux premiers  jours se passait encore dans les synagogues.

                       Nous ne sommes plus dans cette ambiance. Il ne nous vient pas à l'idée en venant ici de prendre la place de quelqu'un. La parabole du festin nous fait mieux comprendre notre place dans le monde. Elle correspond au comportement de générosité de Dieu dont parle le texte d'Isaïe. Dieu n'appelle pas les hommes pour les éliminer ensuite par des exigences que l'on ne comprendrait pas. Où pourraient-ils trouver des habits de noces, ces échantillons de la misère, cette cohue inédite de gens ramassés aux quatre coins de la ville ?

                               Les exégètes voient l'austérité de l'évangile comme un avertissement à la première communauté chrétienne. Qu'elle ne se croit pas appelée à supplanter Israël dont l'histoire est unique ? qu'elle n'adopte pas l'attitude de suffisance, ni des allures de parvenus, de nouveaux propriétaires ! On ne saurait critiquer l'histoire d'Israël que pour mesurer nos propres fragilités et l'insuffisance de nos réponses à l'amour que Dieu nous a manifesté.

                             Les exigences de l'évangile d'aujourd'hui invite chacun à "revêtir Jésus-Christ", comme dit St Paul, pour entrer dans l'appel de Dieu. C'est la grande nouveauté de la Nouvelle Alliance. Tout ce qui est culte, doit se vivre à l'intérieur de la personne de Jésus, le fils de Dieu, le seul qui peut nous faire vivre la vie qui se vit dans le Père.

                          Nous comprenons mieux pourquoi le dernier geste qu'il a laissé à ses disciples est le geste du pain et du vin qui nous fait participer à sa vie de Fils de Dieu, vie d'adoration et de louange. Par cette communion permanente à la vie du Christ, notre vie est devenue chrétienne.

                           Désormais, chaque moment fort de la vie nous le vivons comme un sacrement, le geste qui réalise la présence de Dieu, à partir de ce moment précis de notre vie. Naissance, éveil à la vie, rencontre avec le mal, rencontre avec l'amour, rencontre avec la maladie, la vieillesse, voire la mort, tout devient l'occasion de rencontrer Dieu.

                           Nous retenons de ce message de l'évangile du banquet, l'intention du Seigneur de nous inviter. Il  attend de nous que cette invitation soit transmise à d'autres encore." Tous ceux que vous rencontrerez,  invitez-les aux repas de noces."

 

Prière Universelle :

               Le Royaume des cieux est comparable au festin des noces. L'appel aux noces est adressé à tous, sous des formes différentes, selon les initiatives de Dieu, le Père de tous les hommes.

              Nous prions pour que chacun puisse entendre cet appel. Nous prions pour l'Eglise qui porte cette invitation, qu'elle puisse renouveler le message pour mieux sensibiliser les gens.

            Nous prions pour le Synode des Evêques de l'Europe qui cherchent à conjuguer lucidité  et espérance, face à notre monde qui va entrer dans le troisième millénaire.

           Pour nous tous, frères et sœurs en Jésus Christ, il nous reste encore beaucoup de pas à faire afin que nous nous acceptions et nous reconnaissions comme les invités aux noces.  

D.L.