|
||
|
|
Assomption
2005
|
||
Apocalypse
11,19a ;12,16a.10ab - Corinthiens 15,20-27a - Luc 1,39-56
|
||
Mon esprit
exulte en Dieu, mon Sauveur.
|
||
15 août 2005
|
||
Mon esprit exulte en Dieu, mon Sauveur D'emblée, la fête de l'Assomption nous fait nous envoler vers le monde de demain, le monde de Jésus ressuscité. Les Ecritures dotées du souffle de l'Esprit ont brodé cette immense tapisserie, tissée avec des fils bibliques, anecdotes, symboles ou récits mythiques, matière brute, utilisée comme le langage de ce qu'il y a de plus beau à communiquer à toute la communauté humaine. C'est le message du voyant de Patmos vers la fin de sa vie, St Jean, celui à qui le Seigneur a confié sa mère au pied de la croix. Il essaie de rendre avec tout l'éclat des couleurs sémitiques, le drame gigantesque qui secoue la création depuis ses origines. Il nous fait contempler la Femme, ayant le soleil comme manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête, une couronne de douze étoiles. La Femme, c'est la fille de la communauté humaine, aimée de Dieu. Elle est parée de toute la beauté sidérale. Marie est mère, celle qui a donné au Verbe de Dieu sa lignée de sang. Elle est celle qui entre la première dans ce projet de Dieu. Elle est entrée dans la vie en Dieu comme son fils. La lettre de saint Paul écrite aux Corinthiens, en l'an 56, essaie de nous en donner une explication en nous montrant comment Jésus nous entraîne tous dans sa vie en Dieu, vie de Ressuscité. Marie à ce moment là aurait dû être encore vivante à Jérusalem. On voit bien que tout l'effort de la catéchèse des apôtres porte sur le mystère central de la mort et de la résurrection du Christ. C'est dans la vie de tous les jours que se passent la vie et la mort. L'Evangile nous ramène du haut de la contemplation de St Jean à la scène ordinaire d'une visite à faire, d'une rencontre entre les deux cousines.Le Dieu de la Bible se trouve toujours dans l'accueil donné aux autres. Dieu est Relation, est Parole donnée. Quand la parole donne joie et vie, elle devient divine. Divine est la salutation d'Elisabeth. Elle suscite le Magnificat. Marie chante la gratitude à l'annonce de l'ange du Seigneur. Le cantique improvisé par la jeune fille devant sa cousine
Elisabeth est aussi l'hymne d'admiration de l'Eglise primitive pour
Marie que sa cousine a appelée " bienheureuse parce qu'elle
avait cru en la parole du Seigneur ". . |
||