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7ème
dimanche de Pâques | ||
Actes
des apôtres - 1 Pierre 4,13-16 - Jean 17,1b-11a | ||
La vie éternelle,
c'est qu'ils te connaissent... | ||
8
Mai 2005 | ||
La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent. Onze disciples et la mère du Seigneur avec quelques femmes et quelques membres de la famille, c'était la première communauté chrétienne après l'Ascension du Seigneur. D'un seul cœur, ils sont en prière. On ne peut être plus concis et sobre pour parler de l'Eglise naissante, de ses épreuves et de sa fierté d'être chrétienne. La liturgie de la Parole a réussi par ses choix de textes à faire revivre ce temps primordial de l'Eglise. Comment ne pas penser au Seigneur depuis qu'on ne peut plus le voir ? La vie de l'Eglise en ce début n'est que prière, comme l'Evangile de ce dimanche, une longue prière de Jésus avant sa Passion, au chapitre 17 de l'Evangile de St Jean. La jeune communauté en prière reprend et prolonge la prière se son Seigneur. La pensée, l'affection va et revient du Fils au Père, du Père aux disciples, des disciples au Fils à qui le Père les a confiés. Tous sont plongés dans la pensée profonde de Jésus qui contemple la gloire de son Père, son amour pour les hommes, son projet de vie qu'il lui a confié. C'est le Verbe au prologue qui annonce lui-même l'accomplissement de son oeuvre dans le monde : Apprendre au monde à connaître le Père comme lui-même Le connaît. La connaissance de Dieu est une naissance à sa propre lumière, à sa vie. La plus grande émotion qu'un être humain puisse ressentir : celle de sa propre naissance. Etre, à nouveau, au commencement de soi. Etre, et que tout soit neuf. C'est dans les relations humaines de tous les jours avec les autres que Jésus nous amène à cette connaissance de Dieu. Dieu se laisse connaître à travers les hommes. Le simple vécu humain est devenu la béatitude pour ceux qui savent le vivre. Jésus parle de la vie éternelle comme un état de ceux qui reconnaissent en lui-même, chez les autres, la présence de son Père. " Ce que vous faites à l'un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait. " Dans le silence de la prière et la contemplation de la vie du Seigneur, la mémoire de ce qu'il a enseigné revient à l'esprit de chacun. L'Evangile de demain, la bonne Nouvelle à annoncer est en train de se concrétiser dans leur mémoire. On peut voir ici les limites du langage humain. Comment dire la vie en Dieu avec des mots si simples ? Le Christ nous le dit. La vie de demain c'est dans l'unité en Dieu. " Tu es en moi et moi en toi. Qu'ils soient un en nous. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi." En lui, l'humanité de demain, dans la complexité de son état, tous trouveront chacun sa place, tous seront sauvés en lui, dans l'unique humanité nouvelle réalisée déjà dans sa personne. Plus tard, vers la fin de sa vie, St Jean reviendra à cette prière en d'autres termes, comme un langage qui va au-delà du temps. " L'Esprit et l'Epouse disent : " Viens !" Celui
qui a soif, qu'il approche. Celui qui le désire, qu'il boive l'eau de la
vie gratuitement."
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