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1er janvier 2005
 
 
 
   
 
Béni soit le "Béni-soit-Il".
 
   
 
01 Janvier 2004
 
   
 


Marie, Mère de Dieu
Journée mondiale de la Paix

Un grand silence s'est fait autour de ce deuil planétaire, silence de terreur, silence d'incapacité devant le mystère de la vie et de la mort. Devant un cataclysme si grand, l'homme se sent petit, et pleure en silence. Et nous, nous osons lever nos cœurs et nos voix vers Toi, Dieu de Jésus, Dieu notre Père, Dieu au-delà de tout, aux premiers moments de cette nouvelle année 2005.Les premiers mots de notre Eucharistie du premier jour de l'an, sont les mots de d'émerveillement, de reconnaissance et de louange.

Nous faisons monter vers le " Béni-soit-Il " les aspirations de notre coeur, en mémoire de tous les bienfaits qu'il nous a prodigués. Dieu d'amour, la paix en nous est une trace. La reconnaître, c'est remonter vers la source d'une relation première et étonnante : Dieu et l'homme, Dieu vers l'homme. Mouvement depuis les origines dont la Vérité et la Fidélité sont devenues Quelqu'un, Jésus Christ.

Tournés vers les nouveaux jours, animés d'espérance, soutenus par la prière de Marie, Mère du Seigneur, nous implorons :

Conscients des problèmes qui surgissent sans cesse dans notre monde, pour les hommes et les femmes qui ne cèdent pas à la peur, à la discrimination, au découragement, mais vivent en témoins d'espérance.

Seigneur prends pitié.

Journée mondiale de la paix, pour les mains qui se tendent, pour les efforts de réconciliation, pour les pardons échangés,

O Christ prends pitié.

Des mères angoissées pour leurs enfants, pour toutes celles, nombreuses qui ne baissent pas les bras et mettent confiance en toi, fils de Dieu, fils de Marie.

Seigneur prends pitié.

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La liturgie en ce premier jour de l'an est marquée par cette bénédiction de la Bible.:"Que le Seigneur fasse rayonner sur toi son visage."

Que le Seigneur te bénisse et te garde!
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu'il se penche vers toi!
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu'il t'apporte la paix!

Cette bénédiction solennelle est vieille de 2600 ans, écrite en paléo-hébreu avant la catastrophe de l'Exil. Elle exprime une aspiration qui est toujours vivante dans le coeur de toute personne de bonne volonté - une aspiration hélas si souvent frustrée.

L'année 2004 qui vient de se terminer, nous l'avons célébrée comme l'année de grâce et de paix". Elle s'est achevée, comme tant d'autres avant elle, dans le bruit des armes et avec tant de morts,


" NE TE LAISSE PAS VAINCRE PAR LE MAL
MAIS SOIS VAINQUEUR DU MAL PAR LE BIEN " dit Jean Paul II,
" Au début de la nouvelle année, je viens m'adresser de nouveau aux responsables des Nations et à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, qui perçoivent combien il est nécessaire de construire la paix dans le monde. J'ai choisi comme thème pour la Journée mondiale de la Paix 2005 l'exhortation de saint Paul dans la Lettre aux Romains: " Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien " (12,21). Le mal ne se vainc pas par le mal: si l'on prend ce chemin, au lieu de vaincre le mal, on se fait vaincre par lui.: la paix est le résultat d'une longue et exigeante bataille, qui est gagnée quand le mal est vaincu par le bien. Face aux scénarios dramatiques d'affrontements fratricides et violents qui se déroulent en plusieurs parties du monde, face aux souffrances indicibles et aux injustices qui en résultent, le seul choix vraiment constructif est de fuir le mal avec horreur et de s'attacher au bien (cf.Rm 12,9), comme le suggère encore saint Paul. "

C'est la bénédiction de Dieu qui peut nous sauver du mal.Quand Il nous bénit, Il nous regarde et nous voit jusqu'au fond de notre coeur. Il nous éclaire et nous donne la clairvoyance de nos responsabilités. Bénir est dire du bien. Quand nous demandons la bénédiction de Dieu, nous attendons qu'Il dise du bien de nous.

Cette foi en le bien, nous l'aurons quand nous pensons à Marie, fille de cette terre, enfant des hommes. Elle est celle qui a permis à Dieu de réaliser son amour pour nous. "Il a tellement aimé le monde qu'il a donné son propre fils. Marie, Mère de Jésus, Verbe de Dieu, Elle est la source de bénédiction de Dieu, source de notre paix. La présence de Marie nous rassure.

Les évangélistes de l'enfance, Luc et Matthieu, ne séparent jamais l'enfant de sa mère. Jésus et Marie forment un même mystère d'amour, une même épiphanie du projet sauveur de Dieu. Depuis le concile d'Ephèse, en 431, qui canonisa le titre de Mère de Dieu, l'Eglise ne cesse de s'adresser à Marie avec ce terme prestigieux.

Sainte Marie, mère de Dieu".
Que Marie soit mère de Jésus de Nazareth, cela peut se comprendre. Mais qu'une femme soit "Mère de Dieu", voilà ce qui nous dépasse! Pour les premiers chrétiens, Jésus n'est pas un homme qui se serait fait fils de Dieu; il est le Fils de Dieu qui s'est fait homme. Ainsi le Christ est pleinement Dieu et pleinement homme, sans mélange ni séparation. Marie est sa mère: mère de Dieu et mère de l'homme Jésus. Nous célébrons ce mystère huit jours après Noël, le premier jour de l'An, fête de "Sainte Marie, Mère de Dieu".

Des millions de fois par jour, nous prions dans le Je vous salue, nous invoquons : " Sainte Marie, Mère de Dieu ". Les litanies mariales s'ordonnent autour de ce titre. Marie, telle que la présente la Bible et telle que la voit l'Eglise, est et reste une créature! Elle n'a pas enfanté Dieu en tant que tel, mais Jésus-Christ dans son humanité ontologiquement unie à sa divinité. La foi en la maternité divine de Marie est une conséquence de la foi en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme. Quand l'Eglise vénère Marie comme Mère de Dieu, elle veut par là glorifier Jésus-Christ qui est, lui, l'unique Médiateur entre Dieu et les hommes.

Elle met en valeur la principale mission de cette femme de Nazareth : introduire Dieu dans le monde. Comment ne serions-nous pas fiers de savoir que Dieu a choisi une femme de chez nous pour se faire l'un de nous, qu'elle lui a donné un peu de sa chair et de son sang, son cœur et sa vie! La fête de Marie, Mère de Dieu est la célébration du Dieu-Homme, mais aussi celle de tout homme. Quelle dignité Dieu nous a réservé !

Mère de toutes nos espérances, toi qui accueilles la puissance de l'Esprit pour donner chair aux promesse de Dieu, accorde-nous d'incarner l'Amour, signe du Royaume de Dieu, dans tous les gestes de notre vie.

Mère de toutes nos vigilances, toi qui as donné un visage à notre avenir, fortifies ceux qui enfantent dans la douleur, un monde nouveau de justice et de paix. Toi qui as contemplé l'enfant de Bethléem, rends-nous attentifs aux signes imprévisibles de la tendresse de Dieu.

Notre Dame de la Paix, icône pascale, accorde-nous cette joyeuse vigilance qui discerne, dans la trame du quotidien, les passages et la venue du Christ Seigneur.

Dieu reste notre Père après le cataclysme. Comment le croire ? Nous le croyons dans le silence de Marie, Mère de Jésus, mort et ressuscité.

D.L