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1er Dimanche de Carême
 
 
Livre de la Genèse 2,7-9.3,1-7 Psaume 51(50),3-4.5-6.12-13.14.17Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5,12-19Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4,1-11
 
   
 
Le dialogue faussé
 
   
 
10 Février 2008
 
   
 

 

Le Seigneur a laissé la parole librement à ceux qui désirent lui parler.
Sous prétexte de lui venir en aide, le tentateur en profite pour imposer subrepticement ses idées, ses suggestions. Son projet est de fausser la voie de relation vers l’autre, et quelle voie ! Le chemin de relation avec le Seigneur.

Les psychologues doivent relever les finesses des tentations exprimées clairement avec conviction, en citant l’Ecriture. Le tentateur reprend à son compte le "il est écrit que" en référence à la Parole de Dieu mais pour fausser la relation initiale avec Lui, en commençant par utiliser la Parole pour régler des problèmes personnels, sans avoir une réelle relation avec Lui. Iil s’agit de trouver quelque chose à manger, en utilisant ses dons pour faire soi-même ce que Dieu donne gratuitement. La relation est faussée.

Les Théologiens doivent remarquer la finesse et l’intelligence de la tentation qui utilise même la Parole de Dieu pour se détacher de Lui.
Mais il y a plusieurs erreurs dans les propositions du tentateur :
On ne profite pas du pouvoir que Dieu nous a donné  en remplaçant le projet de Dieu par nos désirs. Dieu nous invite à penser d’abord aux autres, en commençant par Dieu. Les tentations sont minées, elles utilisent la Parole de Dieu pour se détacher de Lui et faire ce qu’on veut des dons ou des responsabilités qu’il nous a confiés.

Le dialogue et la relation sont faussés sous prétexte « qu’il est écrit ». Abus de parole, abus de pouvoir. Ce que Jésus est venu enseigner est à l’antipode de ces tentations.

Le dialogue faussé est déjoué par Jésus en se référant aussi à la Parole de Dieu : « il est écrit que » mais en pensant d’abord à celui qui dicte la parole pour qu’on l’écrive. On ne peut utiliser ce qui est écrit sans se référer à l’auteur.
En retrouvant l’origine de « il est écrit que », Jésus a trouvé Dieu et ses vraies pensées ce qui lui fait dire la « priorité de la relation avec. » : Tout de Lui, tout par Lui et Lui dans les autres. On ne fait pas alors le bien par soi-même mais pour Dieu dans les autres.

Penser d’abord à Dieu, la priorité de Dieu est dans les projets qu’il a choisis pour être près de nous. Dieu, nous invite à utiliser le pouvoir, la responsabilité pour louer Dieu et le reconnaître dans les autres, dans leurs besoins.
Il y a beaucoup de pièges dans les tentations pour nous éloigner de Dieu. En effet, il faut gérer ce pouvoir avec responsabilité comme Dieu le veut. Jésus se confie à nous pour le bien des autres et pour nous relier à Dieu dans nos relations. La « priorité de Dieu » est de servir les autres.


Jésus a déjoué le plan de facilité du tentateur qui voulait changer la passion du Christ en spectacle. La parole de Jésus n’est pas spectacle bien qu’on puisse voir ce qu’il a vécu pour Dieu et pour les autres.

La dernière tentation est extrémiste. C’est une proposition d’un découragé « le tout contre le rien » et le rien qui reste. On ne donne pas les richesses de ce monde à Dieu en échange de l’adoration du tentateur.
Cultivons la vraie relation du Père au Fils comme Jésus le veut « je viens pour faire la volonté du Père ». A nous de dire, avec Jésus, le "notre Père".

Denis Luong