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3ème dimanche de Carême
 
 
Ex 17, 3-7 , Ps 94, 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9 , Rm 5, 1-2.5-8 , Jn 4, 5-42
 
   
 
Donne moi à boire
 
   
 
24 février 2008
 
   
 

 


Donne moi à boire ;
Donne moi cette eau que je n’ai plus soif.
Deux demandes à boire

Jésus a passé outre les tabous de réclusion de sexe, de territoire.
Parler à une femme de Samarie et lui demander à boire ! Un conflit qui depuis toujours empêche les relations entre les Juifs et les Samaritains.
La femme a pourtant réagi : Comment un Juif peut demander à boire à une femme de Samarie ? Mais Jésus n’est pas seulement Juif, il est le fils d’Israël et il n’accepte pas les divisions entre son peuple Israël. La Samaritaine est fille d’Israël et lui fils d’Israël. Son message de Fils de Dieu issu de la lignée de sang d’Israël est là pour tout Israël et pour s’élargir enfin au monde entier. Il est impossible pour lui de laisser pour compte la Samaritaine et son peuple. Ils sont d’Israël et lui fils d’Israël, il peut parler à la Samaritaine.
Mais avec fraîcheur la Samaritaine lui répond d’après ce qu’on lui a appris sur la séparation à respecter. Elle l’a observé sans haine, sans rejet puisqu’elle a répondu à Jésus par des objections et des questions pertinentes, et déjà le dialogue s’établit malgré l’incompréhension
Dieu cherche de vrais adorateurs et qu’importe de quelle région ils appartiennent. Une grande leçon et une grande vision sur le vrai adorateur que Dieu cherche. Quelle grande révélation sur la sagesse de Dieu pour réconcilier les irréconciliables !
Convaincue que Jésus est le Messie, la Samaritaine rentre dans son village alerter les gens.
L’eau donnée à boire à Jésus s’inscrit dans un registre plus profond : chaque homme peut devenir la source d’eau vive.
Avec la Samaritaine, la recluse, le monde entier est sauvé de toute exclusion. Dieu est ouvert à tous, donné à tous, il déclenche le mouvement de solidarité et de partage .Le Non à l’exclusion est l’immense champ à moissonner fertilisé par l’eau, Parole de Dieu. Il faut alors des moissonneurs pour la récolte. Jésus sème et ses disciples, son église, moissonnent.
Le récit se termine par la rencontre de Jésus avec tout le village qui lui demande de rester avec eux, et il y reste deux jours. Les villageois s’aperçoivent que ce n’est pas seulement la parole de la Samaritaine qui leur fait croire en Jésus mais Jésus en personne qu’ils écoutent directement et en qui ils croient. Les moissonneurs ne récoltent pas pour eux-mêmes, mais apportent tout à Jésus le Sauveur.
Il n’y a pas de récit plus beau sur le message de Jésus, sur sa façon de parler aux gens et sur le don éternel envers ceux qui entendent la Parole.
La Samaritaine a hérité de l’eau de Dieu, l’eau de la Parole donnée à tous.


Denis Luong