A cause de son amitié envers la famille de Lazare, Jésus
reprend le chemin de la Judée, pays de tous les dangers pour
lui puisque c’était là que les juifs avaient déjà
cherché à le lapider.
Jésus sait que la maladie de Lazare va l’amener à
la mort, et il tient à être présent aux côtés
des sœurs de son ami. Il éprouve affliction et tristesse
devant la perte d’un être cher. Cependant il annonce que les
circonstances présentes vont être l’occasion de manifester
la Gloire de son Père.
Le retour de Lazare à la vie tient en quelques lignes. L’attention
se porte surtout sur les dialogues qui précèdent comme
pour préparer les lecteurs à faire un acte de foi
en Jésus vainqueur de la mort.
Jean, le disciple bien-aimé, a su lire la signification de
l’acte accompli par le Christ en ouvrant une perspective plus large
que le simple récit. D’abord les disciples ont compris le
sens du geste de Jésus ainsi que Jean le dit : « Allons
nous aussi pour mourir avec lui ».
Marthe confesse que Jésus est le Fils de Dieu, le Maître
de la vie dès maintenant et pour toujours. Avec Jésus,
l’atmosphère a été complètement changée :
c’est la foi en la vie malgré la mort qui est là.
Les juifs bouleversés par les larmes et l’ambiance tragique
du lieu essaient de mettre des limites au pouvoir de Jésus :
il peut bien guérir l’aveugle ou même Lazare s’il n’était
que malade, mais il doit s’avérer impuissant devant le tombeau
scellé par une grosse pierre ! D’ailleurs Marthe rappelle
à Jésus que cela fait déjà 4 jours que
son frère est là !
La réponse de Jésus rappelle ce qu’il a déjà
dit : « Si tu crois, tu verras la Gloire de Dieu ».
La Gloire de Dieu ouvrira les yeux de tout le monde.
Tous crurent en Lui, en la puissance de Dieu.
Le miracle a lieu juste avant la Passion de Jésus, préfiguration
de sa mort et de sa propre résurrection : manifestation
de la gloire de Dieu et réalisation de son projet pour l’humanité
toute entière.
Lazare sort du tombeau encore lié par les bandelettes et
le visage enveloppé d’un suaire. Jésus sortira à
Pâques délivré de toute attache (symbole de
la mort). En Jésus ressuscité , la Vie et la gloire
de Dieu ont triomphé.
Cette gloire n’a jamais cessé de rayonner de puis le début
dans sa vie, dans ses paroles, ses gestes, son comportement. Il
n’a jamais cessé de nous le rappeler : « Je
suis la Résurrection et la Vie ». Ce n’est pas
qu’un simple projet, c’est une réalité à vivre
dans le quotidien de nos vies au-delà de nos échecs
et de nos péchés.
Jésus est notre Pâques, le passage vers le Père,
notre gloire qu’il a obtenue pour tous.
D. Luong