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ASSOMPTION DE MARIE, Année B
 
 
Apocalypse 11, 19-12,10 3
1Co.15, 54-57
Lc.1, 39-56
 
     
 
La Femme aux Douze Etoiles.
 
     
 
15 Août 97
 
     
 

En proclamant le dogme de l'Assomption le 1er novembre 1950, Pie XII explique au monde les convenances de cette foi: " Après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, Marie, la mère du Seigneur a été enlevée en corps et en âme à la gloire céleste ", car le corps que Jésus son fils a reçu d'elle est maintenant glorifié, uni à la vie en Dieu. Jésus est ressuscité et vit en Dieu.

La lettre de saint Paul écrite aux Corinthiens, en l'an 56, nous montre déjà comment Jésus nous entraîne tous dans sa vie en Dieu, vie de Ressuscité. Marie, à ce moment là, était peut-être encore vivante à Jérusalem. On voit bien que tout l'effort de la catéchèse des apôtres porte sur le mystère central, la mort et la résurrection du Christ. Il faudra attendre la seconde génération chrétienne pour voir apparaître les germes du culte de la Mère du Seigneur avec les évangiles de l'enfance, à partir de l'an 60.

St Paul mentionne que le Christ est " né de la femme " (Ga 4,4), il ne voit que Jésus mort et ressuscité pour nos péchés. Mais alors, si Jésus est ressuscité corporellement, tous ceux qui auront cru en lui participeront à sa glorification. " Ils sont héritiers de la résurrection," le mot est de St Marc. Et Marie est la première, parce la première qui a cru. La première, elle a lui fait confiance. " Voici la servante de Seigneur, que tout se pase pour moi comme tu l'as dit." Et plus tard, aux noces de Cana, Marie recommande: Quoiqu'il vous dise, faites-le."

On peut s'étonner que la liturgie, en cette fête de l'Assomption, nous propose le récit de la Visitation. Mais dans cette montée de la jeune Marie " vers le haut pays", Luc ne veut-il pas diriger nos cœurs vers d'autres hauteurs que celles du faubourg de Nazareth, Aïn Karem en Judas, au cœur de la vie de tous les jours ? Marie vient partager la joie de sa cousine Elisabeth qui attend un enfant .

Il ne faudrait pas dire de Marie des choses invraisemblables ou qu'on ne sait pas, dit Ste Thérèse de Lisieux. Il faut montrer sa vie réelle, telle que l'Evangile la fait entrevoir, et non pas sa vie supposée; et on devine bien que sa vie réelle, à Nazareth et plus tard, devait être bien ordinaire. Ne lisons-nous pas que Marie et Joseph ne comprirent pas ce que Jésus leur disait, Lc 1,50.

On dit que Marie est reine du ciel. Mais elle est plus mère que reine. Il ne faut pas croire qu'elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles. Que cela est étrange! Une mère fait disparaître la gloire de ses enfants! Moi, dit encore Ste Thérèse, je pense tout le contraire, je crois qu'elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus.

Le Magnificat, le cantique improvisé par Marie devant sa cousine Elisabeth, est le chant au petit matin, au moment où Jean et Jésus ne sont encore qu'un germe dans le sein maternel. Le Magnificat est aussi le chant du soir qui célèbre l'arrivée en pleine gloire de Marie auprès de son Fils ressuscité.

Aujourd'hui, en plein ciel, Marie chante le Magnificat pour tout ce que le Tout-Puissant a fait par elle depuis le début jusqu'à la fin des temps. Aujourd'hui, Marie apparaît comme le chef-d'œuvre de l'humanité et le témoin de la fidélité de Dieu : " Il s'est souvenu de son amour ". Aujourd'hui, se réalise la prophétie de Marie : " Tous les âges me diront bienheureuse ".

Denis LUONG.