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Dimanche
des Rameaux, Année B
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Is 50, 4-7 |
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Dimanche
des Rameaux
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23
mars 97
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C'est aujourd'hui que l'on voit mieux le drame des derniers jours
de Jésus. Nous le voyons débuter avec son entrée
étonnante dans Jérusalem qui va le tuer. Il le sait. Il
a pleuré en la regardant debout, intacte, avec son Temple prestigieux,
mais ce n'est pas pour longtemps. Il arrivera un jour où " il
n'y aura plus pierre sur pierre... " . Aujourd'hui, il y a une foule qui le suit et qui l'acclame. Mais il
n'y a pas de quoi inquiéter le pouvoir en place. L'empire romain
ne se sent nullement menacé. Il est écrit qu'il est assis
sur un petit âne. Rien de militaire, rien de politique, le petit
âne est le signe de la non-violence, des habitués à
toutes les oppressions, aux moqueries. C'est la monture des petites
gens, des enfants. Et précisément, ce sont surtout les
enfants qui lui font cortège ! Mais les pharisiens et les prêtres du temple ont pressenti la
portée religieuse de l'entrée de Jésus dans Jérusalem.
Ils voient déjà leur système religieux en danger.
Il va y avoir un grand changement dans le coeur des gens. Et c'est cela
qu'ils redoutent; c'est à cause de cela qu'ils décident
de supprimer le roi à l'ânon. Si nous voulons suivre Jésus jusqu'au bout, c'est dans sa personne
que nous allons trouver la lumière sur le projet de Dieu, sur
le secret de sa vie, sur nous-mêmes, sur les problèmes
de ce monde, sur nos propres problèmes. Il nous fera voir que notre Dieu n'est pas un Dieu de vengeance qui exige la mort de son Fils pour calmer sa colère. Le Dieu qu'il nous fait rencontrer c'est le Dieu qui respecte l'homme tel qu'il l'a créé, tel qu'il est. Les dérapages dans la vie des hommes sont les signes de sa liberté. L'ensembles des dérapages de toute une humanité engendre des réseaux de noeuds qui font les trames de la condition humaine. Jésus a pris notre condition humaine; il entend en assumer
jusqu'au bout les conséquences comme le signe de son amour. Sa
passion, sa mort, sa résurrection font que cette semaine est
une semaine sainte. Il nous amène avec lui vers le sommet d'une
vie humaine où tout est transparent devant la présence
de Dieu. Il a refusé toute ambiguïté, tout compromis
pour ne laisser réaliser que la volonté du Père. |
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