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11ème Dimanche b
 
 
Ez 17, 22-24
2 Co 5, 6-10
Mc 4, 25-34
 
     
 
Le Semeur.
 
     
 
15 Juin 97
 
     
 

Nous pouvons relever d’abord la facilité, la spontanéité de Jésus quand il nous parle de Dieu, de son royaume. Pour parler de Dieu, le langage humain, la sagesse humaine ne peuvent l’exprimer que sous une forme négative. Il n’est pas ceci, il n’est pas cela. Il doit dépasser toutes les limites de la pensée humaine. Il est l’au-delà de ce qu’on peut exprimer.

  Jésus nous parle de Dieu en langage concret, en images trouvées dans la nature. Tout est pour lui le moyen de parler de Dieu. Le récit en images du blé qui lève n’est qu’une des paraboles que Jésus a employées pour nous dire ce qui est normalement indicible, ce qui ne peut être exprimé à la rigueur que par des mots abstraits.

  Quand nous rassemblons toutes les paraboles de l’Evangile, nous avons sous les yeux le reflet de toute la Galilée, le pays de Jésus. On y voit ce coin de terre merveilleux avec ses fêtes, ses deuils, ses drames de famille, son ciel et ses saisons, ses troupeaux, ses vignes, ses moissons, son beau lac, la robuste population des pêcheurs et des cultivateurs qui adorent leur terre. On y trouve des détails familiers de la vie des pauvres gens, l’allure hautaine des riches, les yeux clairs des enfants, le geste du semeur, les mains des boulangers, les bergers avec les pâturages en fleurs, les marchands à la recherche des perles rares, les veilles de noces, l’embauche des ouvriers. Ni les arbres, ni les bêtes n’y sont oubliés : croissance du blé, oiseaux du ciel, brebis perdues.

  Rien de ce qui est humain, de ce qui est beau, rien du labeur des hommes, rien du travail caché de Dieu dans la nature ne lui échappe.

  Il nous apprend que tout ce qui tombe sous nos yeux, tout ce qui fait la trame de notre quotidien, tout est semence d’éternité. C’est avec tout ce qui fait notre vie que nous pouvons apprendre les choses cachées en Dieu. Il nous apprend à voir ce qui n’est pas visible à l’oeil nu. La vie qui est là en nous, depuis le premier moment de l’enfance où nous nous sommes éveillés à la prise de conscience des hommes, des choses qui nous entourent, jusqu’à cette minute qui nous est donnée à chaque instant. La vue s’affirme lentement, s’enrichit au rythme du blé qui lève.

  C’est cela l’oeuvre merveilleuse et l’enseignement de l’Evangile. C’est tout naturel que nous en lisions un passage chaque fois que nous célébrons la Présence du Seigneur dans l’Eucharistie. Nous devons être conscients de sa Présence.