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13ème Dimanche B
 
 
Ac 12,  1-11
2 Tm 4,  6..18
Mt 16,  13-19
 
     
 
Les miracles.
 
     
 
29 Juin 97
 
     
 

Nous comprendrions mieux les miracles dans l’Evangile, s’il nous arrivait de demander des choses humainement impossibles. Surtout quand cette demande a été faite en faveur d’un autre. Devant telle ou telle situation de souffrances, nous ne pouvons pas nous résigner à ne rien faire. Et nous sommes poussés à remuer ciel et terre pour changer le cours des choses. C’est un miracle que nous attendons: la guérison d’une maladie maligne, l’intervention urgente pour une personne en danger, pour tout un pays décimé par la guerre civile... Le tiers de l’évangile de St Marc est écrit pour nous faire connaître les cas de misères humaines à secourir.

  Le miracle représente pour nous alors, l’attention que nous voulons porter à ceux qui sont en difficultés. C’est un cri que nous adressons à Celui qui voit tout, qui peut tout et qui nous aime. Et nous sommes convaincus que nos cris ne seront pas tombés dans le vide.

  L’urgence de la vie, les sentiments de solidarité, de compassion nous disposent à entrer dans l’esprit de l’évangile quand il nous raconte les miracles de Jésus. Ce qu’on appelle les miracles, l’évangile parle plutôt de " signes ". Si les miracles sont racontés dans les évangiles comme " La Bonne Nouvelle " c’est parce qu’ils sont avant tout des comportements, des manifestations de la personnalité de Jésus. Ils sont bien loin des gestes faciles, gratuits, des rites magiques, fantaisistes que l’on opère pour se faire admirer. Les " signes " dans l’Evangile nous font voir Jésus qui va à la rencontre de la misère humaine, avec toute la discrétion, le respect que suppose le début d’une relation. Dans chacun de ces gestes, il y a cette lente approche de la vie personnelle de celui ou de celle qui souffre. Jésus a laissé aussi le temps à l’autre de le découvrir. Qui est-il vraiment pour eux ?

  " Va ta foi t’as sauvé ! " " Même en Israël, je n’ai jamais trouvé une foi aussi grande.. ". "   Va qu’il te soit fait selon ta foi. " O femme! grande est ta foi.. ". C’est avec ces paroles que Jésus a fait le geste pour guérir les gens. Pour Jésus la guérison est le signe qui révèle que le Royaume de Dieu est là, que le mal de l’homme est repoussé, Avec ces signes, nous faisons la connaissance de la personne de Jésus. A sa rencontre, l’homme est guéri de l’intérieur.

  Le passage de la lettre de St Paul aux Corinthiens explique merveilleusement les signes que Jésus nous a laissés, et que nous avons à réaliser. C’est une façon originale de redire la pensée de l’Evangile: "  Ce que vous avez reçu gratuitement, donnez le gratuitement . " " Allez dans le monde entier proclamer l’Evangile à toute la création. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru: " En mon nom, ils chasseront les démons.. ils parleront des langues nouvelles.. ils imposeront les mains aux infirmes et les infirmes seront guéris.. "

  La liturgie de la Parole en ce dimanche nous rappelle ainsi l’autre dimension de la vocation chrétienne : devenir pour les autres le signe qui dit que le Royaume est là, que le Messie est au milieu de nous, rendre les autres heureux en réduisant la misère et les souffrances dans le monde, mettre son bonheur dans le bonheur des autres. Le miracle est possible. Nous sommes les miracles les uns pour les autres.

D.L