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30ème Dimanche B
 
 
1R 17, 10-16
He. 9, 24-28
Mc. 12, 38-44
 
     
 
Bartimée
 
     
 
26 octobre 97
 
     
 

C'est le cri d’un mendiant aveugle, assis à côté de la route de Jéricho, il y a d’ici deux mille ans, que nous entrons dans la célébration du Mémorial du Seigneur. Par le récit de l’évangile, nous connaissons même son nom, ou plutôt le nom de son père. Il s’appelle "  fils-de-Timée . "   Sa prière commence par un cri " : Fils de David, aie pitié de moi ! " Comment sait-il que Jésus est de la lignée de David? Surtout dans l'évangile de St Marc, c'est lui qui est le premier à donner ce nom à Jésus. Par quel miracle Bartimée a-t-il su nommer Jésus Fils de David? A-t-il compris ce que cela veut dire? C’est peut-être avec ce qui reste dans sa mémoire d'enfant d'Israël, qu’ il a donné ce nom à celui que tout le monde se rappelle quand on se trouve devant une situation grave . On sait que " Fils de David ", c'est Fils de la promesse annoncée par le prophète Nathan, pour la maison de David et sa lignée. C'est un de ses Fils qui sera l'"Envoyé" de Dieu, le "Messie", qui va rétablir le peuple d'Israël. Et si c'est vraiment lui, il pourra faire quelque chose pour ses yeux, pour sa vie. Le crédit qu’il a donné à cet homme qu’il ne peut pas voir, qu’il n’a jamais connu, le met en relation intime avec son pouvoir de le sauver." Va, ta foi t’a sauvé. " Pour Jésus, la foi de Bartimée est aussi la relation que Dieu veut entretenir avec lui qui vient de demander: " Rabbouni, que je voie ! " A un autre moment, il a posé la même question : "  Que veux-tu que je fasse pour toi? " Et les deux frères Jacques et Jean ont préféré chacun un fauteuil, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Bartimée se contente de la lumière dans les yeux pour voir. Jésus parle de la foi de cet homme inconnu de tous, comme il parle de Dieu. La foi est la relation qui nous fait dépasser de toutes limites et que nous entretenons, parce que c’est l’autre, parce que c’est Dieu. C'est le sommet vers lequel nous sommes aspirés. Le sommet se met à notre portée. Dieu répond à notre prière à sa manière, au de-là de ce que nous avons demandé. Nous avons demandé une chose, Dieu nous donne lui-même, don vertigineux qui pourrait faire croire que notre prière n’est pas exaucée, alors que Dieu est là dans sa plénitude de Dieu. Sa présence est affirmée et honorée de l’absence de tout le reste. Bien qu’invisible, il est plus proche de nous que nous ne sommes nous-mêmes. Et en Lui, nous retrouvons et le monde des hommes et le monde des choses dans le projet de Dieu qui veut que chacun soit étincelle de sa Présence. La prière de Bartimée a donné à Jésus l’occasion de laisser voir enfin le secret de sa personne. Il est le Fils de David, celui qui doit venir accomplir la promesse de Dieu. Bartimée n’est pas tenu comme les autres miraculés, à la loi de réserve. Il peut parler, il peut même joindre au groupe de disciple pour la dernière montée à Jérusalem. Avant sa guérison, Bartimée a su déjà appeler Jésus comme Marie va le faire seulement plus tard au matin de Pâques : Rabbouni ! Maître ! C’est la reconnaissance du Seigneur dans sa gloire de Ressuscité. Quand nous sommes devant le Seigneur, seul à seul, notre coeur saura maintenant comment lui dire: Rabbouni !
D.L