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33ème
Dimanche b
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Dn
12, 1-3
He 10, 11-14.18 Mc 13, 24-32 |
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Le
Jour du Seigneur.
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16
Nov. 97
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A travers une année liturgique qui se termine aujourd'hui, en ce 33ème dimanche, il nous a été proposé de revivre chacun dans sa vie personnelle et dans sa vie de communauté, tous les événements de l'histoire de la Présence de Dieu dans le monde, en la personne de cet homme nommé Jésus.. Sur cinquante deux dimanches, trente trois sont appelés dimanches ordinaires et représentent en fait le temps de notre vie, informé, éclairé par la Parole de Dieu. Et notre temps devient le temps de l'Esprit, toujours à l'oeuvre dans notre monde, par tout ce que nous pouvons penser et faire. Jésus a puisé dans ces vécus humains les images pour nous donner une idée du le royaume de Dieu, de la vie en Dieu. Père, Fils, Esprit. Nous avons commencé ce temps avec l'appel de Jésus qui dit:" Venez et vous verrez." (2è) Nous avons vu le départ des premiers disciples qui ont tout quitté pour suivre Jésus(3è). Avec eux, nous avons assisté à la guérison d'un possédé(4è), d'un lépreux,(5è), d'un paralysé descendu du toit d'une maison(6è), d'une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans, d'une jeune fille qu'on croyait morte,(12è), d'un sourd-muet, (23è), de l'aveugle né, (29è); ce sont des signes de la présence de Dieu dans nos misères humaines. Jésus explique sa présence comme le temps d'épousailles;(7è). Il est le maître du sabbat( 8è), il maîtrise la tempête,(11è)mais comme les autres prophètes, il n'est pas reconnu dans son pays(13è). Mais ceux et celles qui l'écoutent sont reconnus comme sa parenté, mère, frères, soeurs.(7è) Et Jésus envoie des disciples deux par deux pour annoncer son royaume (14è). Il en est du royaume de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champs.(10è)Le modèle de citoyen du royaume est le coeur d'un enfant(24è) né d'un foyer solide où l'homme et la femme ne sont plus qu'un(27è), d'une communauté où le premier est celui qui sert(28è)où le premier et le deuxième commandement ne font qu'un(30è). Ainsi, d'années en années, nous vivons l'histoire de la Présence de Dieu dans le monde. Chaque année devient pour nous comme l'enjambée d'un pont qui relie notre vie à Dieu. Ce dernier dimanche de l'année liturgique nous apprend à nous paraître devant "Le Jour du Seigneur". Ce jour pourrait être un jour inquiétant, si nous n'y avions jamais pensé. Pour tant, ce jour est tout à la fois la célébration du premier jour de la création du monde, le mémorial de la Résurrection du Seigneur crucifié, la reconnaissance et l'accueil de la présence du Christ Vivant et l'annonce de son avènement, son retour dans notre monde. Ce sera le sommet de l'histoire, l'accomplissement du projet de Dieu de mener à son but la création toute entière. Dimanche prochain, nous célébrerons le Christ Qui devient le point culminant vers lequel tout converge. Le texte du prophète Malachie nous en parle comme le Jour du Seigneur. Le désir de ce jour du Seigneur fonde l'espérance messianique de la Bible. L'espérance chrétienne y trouve sa source et son inspiration. L'Église a exprimé ce désir dans le nom qu'elle a donné au septième jour de la semaine: le Dimanche, Le Jour du Seigneur. La perspective d'un monde qui passe, qui s'écroule, mentionnée par Jésus dans l'évangile d'aujourd'hui, nous la constatons en regardant et en écoutant la vie autour de nous. La commémoration de la victoire d'une guerre, le constat journalier des conflits ouverts ou latents de notre monde, tout nous fait assister à combien de drames avec tant de bruit, tant de morts, et de dévastations. Nous faisons partie de la génération qui a la chance d'appartenir à ce temps présent qui observe les événements du passé et les consigne dans sa mémoire. Mais viendra le temps où nous aussi, nous ferons partie du passé et d'autres générations viendront nous relayer. La fin du cycle liturgique nous rappelle cette réalité. Nous savons qu'elle viendra mais nous préférons ne pas y penser. Le Christ nous invite à rester dans un temps qui ne passe pas: le temps à Lui, le temps de la Résurrection. C'est alors qu'il peut nous dire que nous sommes plus précieux que ce temple dont ses disciples ont voulu lui montrer la splendeur. Forte de cette promesse, l'Eglise des premiers temps se définit comme la communauté de ceux qui attendent avec amour le Seigneur. Elle se veut présente dans tout ce qui se passe dans le monde pour y maintenir la petite lampe de l'espérance. Ce Dimanche, l'Eglise de France veut nous le proposer comme Journée du Secours Catholique. Chacun est invité à prendre conscience que l'Eglise c'est nous. C'est nous qui avons à prendre soin de tous ceux et celles qui ne sont pas dans des conditions de vie décente, nous avons à prendre au sérieux tout ce qui a été dit, proclamé, annoncé par l'Eglise. Par notre contribution, nous veillons à ce que chacun ait la chance de réaliser qu'il est le temple de Dieu, malgré les conditions difficiles de la vie. Nous pouvons penser à ce constat très simple, mais combien précieux que l'auteur de la "cité de joie" a mis à la fin de son récit . " Tout est perdu s'il n'a pas été donné." C'est le don qui fait entrer les vécus de notre vie dans le temps qui ne passe pas. Ils sont comme des activités dont Dieu a besoin pour répondre aux appels des gens. Nous sommes appelés à être les mains de Dieu pour réaliser les prières que Dieu a écoutées de ceux et celles qui sont dans la difficulté. D.L. |
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