retour à la page d'accueil retour à la page d'accueil
retour à la page d'accueilarchives des homéliespetit germinal, informations pratiquesla vie de la communautédernières conférencesparticipez à germinal
retour page accueil homelies 2004 archives : 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997
 
2ème dimanche B
 
 
1 Samuel 3,3-19 1 Corinthiens 6,13-20 Jean 1,35-42
 
     
 
Où demeures-tu ? 
 
     
 
16 Janvier 2000
 
     
 

 

Ce deuxième dimanche du temps ordinaire nous propose en primeur, des cas précis de cette relation que nous appelons d'une façon abstraite, la foi.

Croire, dans l'évangile de St Jean, c'est voir, puis s’interroger sur ce qu’on voit et parler à celui qu’on a rencontré. "Que cherchez-vous ?" dit Jésus aux deux qui le suivaient. C'est la première parole de Jésus dans l'évangile de St Jean. Toute nouvelle qu'elle est, la relation proposée par Jésus s'inscrit dans la démarche de Dieu dans les temps anciens. Il appelle, il propose, et il attend une réponse personnelle. C'est aussi le comportement de tout éducateur qui se voit comme éveilleur de conscience. "Si on t'appelle, tu diras, parle Seigneur, ton serviteur écoute." Le prêtre Elie se garde bien de gêner le dialogue. Quel respect de la conscience de l'enfant! Quelle intuition du mystère de l'enfant !

C'est le même respect que nous trouvons ici dans l'évangile de St Jean. Quand on veut tout savoir, il se tait et ne mentionne seulement que la présence de l'un et de l'autre. "Où demeures-tu? Venez et vous verrez." Ils l'accompagnèrent et ils virent où il demeurait. Ils restèrent auprès de lui ce jour là. Quand St Jean décrit la vocation ou l'éveil des deux disciples, les verbes qu'il emploie ont acquis une extraordinaire densité humaine: chercher, trouver, passer, regarder, suivre, demeurer. C'est le portrait du disciple de Celui qui sait répondre au besoin profond des gens. Ils ont besoin d'une présence qui parle et communique. St Jean l'a si bien retenu pour nous. Tout son enseignement passe par la présence de l'un et de l'autre. Nous sommes très loin des formulations dogmatiques à accepter comme des a priori indiscutables.

C’est tout le thème choisi et proposé aux jeunes qui s'étaient rassemblés à Paris pour la JMJ, autour de Jean Paul II. Ce n’est qu’une question ! Mais cette question est au cœur de tout homme, de tout enfant. L’importance n’est-elle pas de soulever des questions qui donnent envie de répondre ?

Quand le temps qu'il nous est donné à vivre est habité par une telle présence, peut-on l'appeler encore ordinaire ? Il est là dans l'ordinaire de notre vie, le Christ Ressuscité, le Christ qui vit en Dieu, ordinaire comme ce morceau de pain, cette coupe de vin, mais assumé par un projet d'amour mené jusqu'au bout de la dimension de Dieu.

D.L.