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33ème Dimanche B
 
 
Daniel 12,1-3 - Hébreux 10,11-14.18 - Marc 13,24-32
 
     
 
Le Jour du Seigneur,
" la Splendeur du firmament ".
 
     
 
19 Nov.2000
 
     
 

A travers une année liturgique qui se termine aujourd'hui, en ce 33ème dimanche, il nous a été proposé de vivre chacun, dans sa vie personnelle et dans sa vie de communauté, les événements de l'histoire de la Présence de Dieu dans le monde, en la personne de cet homme nommé Jésus. Il est l'image du Dieu Invisible. En le voyant, on voit Dieu.

Sur cinquante deux dimanches, trente trois sont appelés dimanches ordinaires. Ils représentent en fait le temps de notre vie informée, éclairée par la Parole de Dieu. Notre temps devient le temps de l'Esprit, toujours à l'œuvre dans notre monde. Sous son inspiration, tout ce que nous pouvons penser et faire est devenu l'histoire du Peuple de Dieu. Jésus a puisé dans nos vécus humains les images qui expriment le royaume de Dieu, la vie en Dieu, Père, Fils, Esprit.

Nous avons commencé ce temps avec l'appel de Jésus qui dit:" Venez et vous verrez." (2è). Nous avons vu l'engagement des premiers disciples qui ont tout quitté pour suivre Jésus(3è). Avec eux, nous avons assisté à la guérison d'un possédé(4è), d'un lépreux,(5è), d'un paralysé descendu du toit d'une maison(6è), d'une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans, d'une jeune fille qu'on croyait morte,(12è), d'un sourd-muet, (23è), de l'aveugle né, (29è); leur guérison représente les signes de la présence de Dieu dans nos misères humaines. Jésus explique sa présence comme le temps des épousailles;(7è). Il est le maître du sabbat (8è), il maîtrise la tempête (11è), mais comme les autres prophètes, il n'est pas reconnu dans son pays(13è). Ceux et celles qui l'écoutent sont reconnus comme sa parenté, mère, frères, sœurs (7è). Et Jésus envoie des disciples deux par deux pour annoncer son royaume (14è). Il en est du royaume de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans ses champs (10è). Le modèle de citoyen du royaume est le cœur d'un enfant(24è) né d'un foyer solide où l'homme et la femme ne sont plus qu'un(27è)Ils font la communauté où le premier est celui qui sert(28è), où le premier et le deuxième commandement ne font qu'un(30è.). On n'est pas loin de Dieu qui ne cesse de nous parler au cœur du pauvre. Alors, on l'écoute " Shema Israël " (31è) ; on donne tout, comme la veuve aux deux sous (32è)pour s'attacher à " la parole qui ne passera pas " (33è).

D'années en années, nous vivons ainsi l'histoire de la Présence de Dieu dans le monde. Chaque année devient pour nous comme l'enjambée d'un pont qui relie notre vie à Dieu. Cet avant dernier dimanche de l'année liturgique nous apprend à vivre "Le Jour du Seigneur".


C'est voulu que la fin de l'année soit placée comme l'avant dernier dimanche pour marquer le sens de la fin. La fin, ici, n'est pas la finitude ou l'échéance mais le sommet. Le dernier dimanche sera la fête de Jésus Alpha et Omega. Vers lui converge et monte tout l'univers

Ce jour là est tout à la fois la célébration du premier jour de la création du monde, le mémorial de la Résurrection du Seigneur crucifié, la reconnaissance, l'accueil de la présence du Christ Vivant et l'annonce de son avènement, de son retour dans notre monde. Ce sera le point culminant de l'histoire, l'accomplissement du projet de Dieu qui mène à son but la création toute entière. C'est le jour où " les sages brilleront comme la splendeur du firmament ".

Nous faisons partie de la génération qui a la chance d'appartenir à ce temps présent qui observe les événements du passé et les consigne dans sa mémoire. Mais viendra le temps où, nous aussi, nous ferons partie du passé et d'autres générations viendront nous relayer. La fin du cycle liturgique nous rappelle cette réalité.

Le Christ nous invite à rester dans un temps qui ne passe pas: le temps à Lui, le temps de la Résurrection. C'est alors qu'il peut nous dire que nous sommes plus précieux que ce temple dont ses disciples ont voulu lui montrer la splendeur.

Forte de cette promesse, l'Eglise des premiers temps se définit comme la communauté de ceux qui attendent avec amour le Seigneur. Elle se veut présente dans tout ce qui se passe dans le monde pour y maintenir la lampe de l'espérance. Ce Dimanche, l'Eglise de France veut nous le proposer comme Journée du Secours Catholique. Chacun est invité à prendre conscience que l'Eglise, c'est nous. C'est nous qui avons à prendre soin de tous ceux et celles qui ne sont pas dans des conditions de vie décente. Par notre contribution, nous veillons à ce que chacun ait la chance de réaliser qu'il est le temple de Dieu, malgré les conditions difficiles de la vie. Nous sommes appelés à être les mains que Dieu utilise pour répondre aux multiples prières que lui adressent ceux et celles qui sont dans la difficulté.

Quand le futur a un avenir, il est le temps de l' " eschatologie ". C'est la perspective d'un monde qui passe, qui s'écroule, mentionnée par Jésus dans l'évangile d'aujourd'hui. Ce texte de St Marc offre une vision de la fin des temps qui ne se laisse pas toucher par les bouleversements cosmiques. " Le ciel et la terre passeront, nous a-t-il dit, mes paroles ne passeront pas. " L'œuvre du Christ s'accomplit. Pour que la fin ne soit pas mort, mais vie, il ne faut rien de moins qu'un changement du cœur des hommes. La vie qui ne finit pas est un bien déjà présent. Quiconque voit le Fils et croit en lui a la vie éternelle. (Jean 5,24 ; 6,40.47 ; 8,51). Le retour du Christ a lieu chaque fois qu'il y a communion avec lui, le Fils bien-aimé qui a toute la faveur du Père.

D.L.