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25 dimanche B}
 
 
Sagesse 2,12.17-20 - Jacques 3,16-4,3 - Mc 9,30-37
 
     
 
Et il les intruisait...
 
     
 
21 septembre 2003
 
     
 

20 septembre 1958 - 20 septembre 2003
Rendez-grâce au Seigneur avec moi, pour la 45ème année de l'appel au sacerdoce dans l'Eglise. Et mes reconnaissances à tous pour le soutien fraternel dans ma mission. Denis LUONG


Et il les instruisait.

L'enseignement que Jésus a donné à ses disciples, à l'écart, sur les chemins de la Galilée est direct et sans ménagement. Il ne les met pas au courant comme une simple nouvelle. Il les instruit sur les événements à venir à lui : il va être arrêté, tué et le troisième jour, il ressuscitera. Sûrement, ils l'ont entendu parler, mais tout dit qu'ils ne l'écoutaient pas et qu'ils avaient peur même de l'interroger.

Pour saisir ce que l'autre veut dire, l'entendre ne suffit pas. Il faut l'écouter. La suite de ce passage de l'évangile est surprenante par la légèreté des disciples. Sans doute, le rôle du maître n'est pas à prendre, mais ils veulent savoir qui est le plus proche de lui, qui a le plus d'influence dans le groupe. L'instinct de l'importance de la hiérarchie est précoce. Il est déjà en question avant même que la mission de chacun soit précisée.

Autant le début de l'évangile est dur, autant il se termine en divine douceur. Jésus prend ses disciples comme ils sont. Le monde où Jésus est venu réaliser le projet de son Père est le monde des petits, des pauvres, des démunis, des personnes à guérir et à sauver. Il prend un petit enfant pour leur montrer qu'il est le symbole du monde nouveau que ses disciples ont à découvrir et servir. En faisant son geste comme il leur a demandé : " Ceci est mon corps livre pour vous. " Ils font le passage vers un autre ordre de valeur. Mourir, c'est donner sa vie et donner la priorité aux intérêts des autres, de l'Autre.

De cette première instruction sur le parcours que Jésus doit faire depuis Jérusalem jusqu'à ce que nous sommes en train de célébrer comme le Mémorial du Seigneur quel écart de compréhension ! L'instruction du Maître sur le mystère de vie va directement à la réalité à vivre où il y a la mort et la résurrection.

Notre monde est en perpétuelle mutation vers la réalisation de la Parole vivante de Jésus, relayée en permanence dans l'Eglise. L'Eglise appelle toujours pour que la consigne du Seigneur soit respectée et vécue comme il l'a voulu.

Le prêtre qui célèbre le Mémorial du Seigneur pourrait se demander un jour pourquoi le Maître ne l'a fait qu'une seule fois, alors que lui, depuis son ordination, années après années, il l'a fait tant de fois ? Mais il découvre vite que le sens du mot qu'il prononce est au nom de son Maître et non pas de lui-même. Il s'aperçoit qu'il est le serviteur de la Parole éternelle et qu'il fait le relais avec les autres, avec l'Eglise comme un partie minime de l'écho qui clame la consigne du Maître dans notre monde jusqu'à la fin des temps.

La vie de l'Eglise tient tout son dynamisme dans la Présence du Christ Ressuscité qui nous dit en permanence : " Ceci est mon corps livré pour vous. " L'éclat de sa vie de gloire rayonne dans tous les coins et les recoins de notre vie. A chaque étape de notre existence, Il est là avec des repères concrets, la vie de nos sacrements.

Qu'il est heureux pour nous d'écouter Jésus qui bénit ceux qui accueillent les enfants en son nom, en ce dimanche où notre communauté célèbre l'ouverture de l'année de catéchèse pour nos enfants.

Denis LUONG