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6 ème dimanche du Temps Ordinaire B
 
 
Lv 13, 1...46, Ps 101, 2..., 1_Co 10, 31 ¦ 11' 1, Mc 1, 40-45
 
     
 
Les lépreux.
 
     
 
16 Février 2003
 
     
 
Depuis trois semaines nous suivons Jésus qui commence sa mission "d'Envoyé" de Dieu auprès des hommes. La Bonne Nouvelle qu'il annonce c'est de révéler lentement qu'il est le Messie que le peuple a toujours attendu. Nous l'avons vu au milieu des gens dans la synagogue, chez les habitants des alentours, sur la route, comme dans l'évangile d'aujourd'hui.

Ses premières occupations, il les trouve face aux besoins de chacun. C'est comme s'il était là pour les écouter, leur rendre service. Il est disponible à chacun, à chaque situation personnelle qui se présente à lui. Les lépreux l'ont compris, et se sont précipités devant lui, malgré les interdictions de venir près des agglomérations. " Si tu veux, tu peux me purifier." Depuis quand connaît-il Jésus pour tomber à genoux devant lui en le suppliant ainsi ? Lui, il connaît l'horreur de la lèpre qui est en train de changer son corps en une sorte de cadavre en décomposition, alors qu'il est encore bien vivant. La lèpre est une malédiction pour tous ceux qui en sont atteints. C'était une maladie incurable dans le temps. La seule prévention possible c'était de les exclure de la société, pour qu'ils vivent à l'écart afin d' éviter toute contamination. Le lépreux n'a qu'à se lamenter sur lui-même comme on pleure sur un mort : il fera lui-même la liturgie de ses obsèques. Ni relations humaines, ni consolations religieuses. Il est un exclu, un excommunié. Quelle idée l' a poussé d'aller précipitamment demander une guérison à Jésus ! Saint Marc qui n'est pas très fort en compte rendu sur ce dont Jésus a parlé aux gens, est par contre merveilleusement vivant dans le récit qu'il a fait de ce que Pierre a vu.


Tout se passe si vite qu'on n'a pas le temps d'empêcher le lépreux de se présenter devant Jésus et de parler avec lui, ni de dire à Jésus qu'il ne faut pas trop s'approcher du malade. C'est trop tard. Le lépreux a parlé, et le voilà guéri. Jésus, lui, a déjà répondu, il l'a déjà touché. D'ordinaire, chez St Marc, ce sont les malades qui cherchent à toucher Jésus pour obtenir la guérison. Avec le lépreux, c'est Jésus qui tend la main pour le toucher. On peut penser à la main de Dieu, dans la fresque de Michel-Ange au plafond de la Chapelle Sixtine, cette main qui communique à la main d' Adam, l'étincelle de la vie.

" Je le veux, sois guéris." Ce qui porte atteinte à l'homme, ce qui l'humilie ou le méprise, Jésus est venu pour l'enlever et rendre à l'homme sa dignité, son intégralité. Pour ce faire, Jésus se fait l'un de nous, "frappé de nos maladies, humilié." A partir du prochain mercredi, Mercredi des cendres, l'Eglise nous propose de suivre Jésus sur ce chemin qu'il a choisi pour être le dernier de tous les hommes.