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Dimanche
de Pâques B
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Jean
20,1-9
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Le Printemps
de la Pâques chrétienne
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20 avril 2003
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Les sept jours de la Création du livre de la Genèse se terminent par le jour repos, le septième jour, le Sabbat. A la Pâque juive, Dieu prend du temps sur son repos pour aller délivrer son peuple. La Pâques nouvelle s'inscrit dans l'histoire comme le premier
jour la création du monde. Elle s'écrit avec un S. Veut-elle
déjà par ce petit changement annoncer la dimension universelle
de la fête ? Elle est célébrée au premier
jour de la semaine, le dimanche, le jour du Seigneur. Le peuple élu
est désormais au pluriel. C'est toute la communauté
humaine qui est en fête. Désormais, la victoire de Dieu ne se fait au détriment de personne. Ce n'est pas contre des ennemis de chair et de sang qu'il nous faut combattre, mais contre l'orgueil, l'arrogance, la haine et les méchancetés, les mensonges, les mépris, les meurtres. Ces impulsions du mal, nous les avons vues en action durant la passion de Jésus, dans les horreurs de la guerre qui sont là. Le mal et ses oeuvres nous menacent toujours! L'esclavage n'est pas chez les autres - du moins pas seulement chez les autres. L'esclavage le plus terrible, c'est la double tyrannie du péché
et de la mort. Le péché... puisque le bien que nous
voudrions faire, nous ne parvenons pas à le faire, et que le
mal que nous voudrions éviter, nous le faisons pourtant! Dès le début de la veillée, la Pâques
Nouvelle célèbre la personne que Marie Madeleine, au
petit matin, a rencontrée dans le jardin. Quand il fait encore
sombre, le sabbat est passé, la fête de la Pâque
juive vient de finir. Aux premières heures de la semaine qui
commence, Marie veut encore apporter des soins aux dépouilles
de son Maître rejeté comme le vieux levain à l'heure
au moment où les juifs vont à la recherche du hames
pour l'éliminer. On l'a sacrifié comme on a égorgé
l'agneau destiné au repas de Pâque. La réponse pointe dans les quatre récits de ses quatre disciples, Matthieu, Marc, Luc, Jean, comme le Texte Fondateur de la Bonne Nouvelle à annoncer. Ils n'indiquent pas seulement la voie à suivre, mais annoncent la "bonne nouvelle" de la vie au-delà de la vie, en Jésus-Christ, le vivant, l'homme unique, à la fois de notre monde et de l'autre monde. Il est le seul qui dit : " Je suis le chemin, la vie, la vérité. "Et plus audacieusement encore, il déclare : " Je suis. " Voilà comment Jésus entre dans l'Histoire, celle de chacun de nous, en commençant par entrer dans les cœurs de ses disciples. Le récit pascal a quelque chose de frais, d'amoureux : Marie-Madeleine se rend au tombeau, de grand matin. Voyant que la pierre a été enlevée, elle s'affole et court prévenir les deux apôtres particulièrement représentatifs: Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait: On a enlevé le Seigneur. Les deux disciples courent, l'autre plus vite que Pierre. Il laisse entrer Pierre qui regarde, mais ne comprend pas encore. Ce n'est qu'alors qu'ose entrer l'autre disciple. " Il vit et il crut. " Il s'agit de sa conviction intime que son Maître est vivant, saisie dans un éclair. Il y a le signe des linges. Le plus étrange n'est pas que le cadavre ne soit plus là, mais que les linges soient restés sur place, aplatis, non dépliés et que la mentonnière, sous eux, soit visible comme une couronne, comme entourant encore une tête qui n'est plus là ! Le signe est éloquent. Celui qui apparaîtra au milieu de tous, quelques heures plus tard, "toutes portes closes" (Jn 20,19,26), s'est dégagé de ses vêtements mortuaires mais sans les défaire, tels qu'ils étaient au moment de l'ensevelissement. Ils sont seulement aplatis, sauf la mentonnière restée telle qu'elle, soulevant, en sa partie supérieure, le linceul. "Il vit et il crut. " Savons-nous que depuis ce moment précis, le monde a changé ? Il est donné à tous de faire la même expérience. La vie qui va au-delà de la vie est là, dans notre vie. Nous sommes en contact permanent avec Celui qui vit dans le Père et dans le sein de la communauté humaine de tous les temps. " Dis-nous, Marie-Madeleine, qu'as-tu vu en chemin. J'ai vu le sépulcre du Christ vivant, j'ai vu la gloire du Ressuscité. " D.L |
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