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32 ème dimanche B
 
 
1 R 17,10-18 - He 9,24-28 Mc 12,38-44
 
     
 
Deux pièces de centime
 
     
 
12 novembre 2006
 
     
 

Deux pièces de centime.



La bourrasque de la dernière semaine de la vie de Jésus va l'entraîner vers la mort de la croix. Et voici que retentit une note joyeuse et fraîche comme le chant de l'alouette pascale : le récit de la veuve qui jette deux pièces de centime dans le Trésor du Temple.

Il est des gestes humains simples puisqu'ils viennent des gens très simples et qui annoncent le comportement radical de Jésus. Le fragment de la lettre aux Hébreux lu en ce dimanche donne l'éclairage des deux autres lectures, l'histoire de la veuve de Sarepta et celle de la veuve du temple. Le geste de l'offrande des deux veuves qui donnent le peu et le tout de ce qu'elle a, une poignée de farine, quelques gouttes d'huile qui reste, deux petites pièces de monnaie. Prenant sur leur indigence, elles ont offert ce qui leur était le minimum nécessaire pour vivre. Cela représente " Toute sa vie " pour la veuve, comme dit littéralement le texte grec.

Jésus se trouvait assis près du parvis, appelé hall du Trésor. Il connaissait ce lieu pour y avoir été déjà plusieurs fois en allant au parvis des prêtres. Dans ce lieu se trouvaient treize troncs destinés à recevoir les dons pour le Temple. C'était devant l'un de ces troncs que Jésus a pu voir les deux piécettes déposées par la veuve. Et Jésus s'émerveille.

Le geste timide n'a pas échappé à Jésus. Son regard a même vu plus loin et plus profond : il a lu la vie et l'âme de cette pauvrette perdue au milieu des riches pharisiens aux beaux habits et qui claironnent leurs offrandes. Elle se croyait seule, inconnue, plus ou moins méprisée, et voici qu'elle est regardée, admirée, aimée par le Fils de Dieu!

Si les pharisiens ont reçu leur récompense de l'admiration des hommes, la veuve aussi reçoit la sienne dans le regard sauveur de Jésus. Et sans doute, elle ne s'en est pas rendue compte! Mais n'est-elle pas comme la femme qui, ouvrant la fenêtre, le matin, est inondée et réchauffée par le soleil levant? Le Christ ne force aucune entrée, mais l'âme pauvre et priante s'ouvre naturellement à lui. Les orgueilleux se cadenassent dans leur suffisance.
" La figure de cette veuve est la dernière qui apparaisse dans le ministère public de Jésus. L'enseignement commencé par un " Bienheureux les pauvres " se clôt sur cette exaltation de la pauvreté qui sait tout donner.
Denis LUONG