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PAQUES
2006 | ||
JEAN
20 : 1 - 9 | ||
Le VISAGE | ||
16 avril 2006 | ||
LE VISAGE. Un visage comme notre visage, comme celui de tout un chacun, le
visage de quelqu'un qu'on aime, qu'on désire voir. Il nous manque vraiment
si nous ne pouvons le voir. Mais ce visage a ceci d'unique : il a les traits du
Dieu Invisible. Elle est venue voir le visage de celui qu'elle aime. Comment s'en aller sans le voir ? Et elle l'a vu. Il est transfiguré au point qu'elle ne le reconnaît pas. " Croyant qu'elle a affaire au gardien du jardin, elle lui dit : Dis-moi où tu l'as mis et j'irai le prendre. " L'amour plus fort que la mort lui faire croire qu'elle peut le faire. Jésus reconnaît dans cette demande, le même amour, le même attachement de Marie Madeleine, et il l'appelle : " Marie. " La voix, celle-là, comment ne pas la reconnaître, et à Marie de répondre : " Rabbouni ! " L'annonce de la Pâque nouvelle commence avec cette rencontre. Les apôtres vont le voir comme elle l'a vu. D'autres générations après eux, peuvent le voir aussi, avec les yeux du cœur. Leurs façons de dire celui qu'ils ont vu et rencontré, sont d'une telle intensité que l'annonce arrive jusqu'à nous et jusqu'à la fin des temps. Un homme de notre communauté humaine est entré dans ce monde nouveau, où il n'y a plus ni déchéance, ni mort. Il vit en Dieu avec son corps humain. C'est le contenu de la prédication des apôtres : Jésus est mort pour nous, et il est ressuscité. Nous l'avons vu. Nous avons à connaître, un jour au l'autre, le deuil de ceux ou celles qui nous sont chers. Mais le deuil a ceci de grand : il transforme le monde qui nous entoure. Rien n'est comme auparavant. Si le monde n'est pas dépeuplé, il est vraiment changé pour nous. Et le monde est en perpétuel changement à cause des deuils que nous avons à porter. L'Evangile nous dit comment le monde nouveau est né. Désormais, à cause de la mort et de la résurrection de cet homme nommé Jésus de Nazareth, il est possible que l'homme passe l'homme. Il est possible que nous déplaçions nos intérêts ailleurs que dans nous-mêmes. C'est la spiritualité chrétienne,
la nôtre. Elle est le fondement de notre civilisation. Ce n'est pas de la
récupération, mais le retour à la source de nos valeurs. | ||