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Ascension du seigneur, Année C
 
 
Ac 1, 1-11
He 9,24...10, 23
Lc 24, 46-53
 
     
 
Ascension
 
     
 
21 Mai 1998
 
     
 

Nous aussi, nous bénissons Dieu notre Père de nous amener au point culminant de la vie de Jésus. L'histoire de notre monde a fait une expérience unique de la Présence d'un Homme qui vit au milieu de nous toute sa splendeur du Verbe de Dieu : Jésus de Nazareth Ressuscité. Il est à la fois fils de Marie et Dieu qui parle. On peut le voir, le toucher, lui parler, dans sa nature, humaine et divine. L'expérience est à jamais unique. Car en Lui, le ciel est au milieu de nous. Les barrières entre le visible et l'invisible sont enlevées. Dieu, que personne n'a jamais vu est là en Jésus Ressuscité. Durant quarante jours, le Christ initie ses disciples, à travers son corps de Ressuscité, à la connaissance de Dieu et de l'homme, et de l'au-delà, du ciel. Nous sommes confrontés ici au paradoxe de la proximité et de l'éloignement, de la présence et de l'absence, de la peur et de l'assurance. La présence sensible fait en nous son impact en nous cloisonnant dans ce monde sensible et visible, en nous faisant croire que si l'on ne sent rien, il n'y a donc rien devant nous. Ce corps de chair nous situe dans une condition qui nous rive à une mince portion déterminée d'espace et de temps, si bien que, pour devenir proche de tout, il faut consentir au dépouillement du sensible et revêtir le spirituel.  Libéré des limites du corps, le Christ n'est plus à côté de nous, mais il peut être au cœur de nous-mêmes. "  Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps. Vous êtes en moi et je suis en vous " " Demeurer dans mon amour. Mon Père et Moi, nous viendrons et nous établirons notre demeure chez celui qui m’aime. " " Le Royaume est au-dedans de vous. " Monter au ciel, c’est donc entrer dans la racine même de la vie. L’absence de la Présence sensible du Seigneur est maintenant pour les apôtres le temps d’un tout autre regard, le temps de la Mémoire, de la contemplation. Il fallait qu'il disparaisse pour transparaître. Jésus vient de donner ses dernières consignes aux onze en vue de la mission et Il disparaît à leurs yeux.  Nous sommes amenés à reconnaître ainsi qu'il y a un ciel. Il est la Maison du Père où il y a beaucoup de demeures. C'est un lieu qui échappe à l'espace et au temps, un lieu qui ne dépend pas de la matière. Les habitants de cette Maison vivent la vie en Dieu. On y va, comme on est né, individuellement. C'est assez clair pour qu'on ne pense plus à la mort comme un anéantissement, un retour au néant. Et c'est assez spirituel pour qu'on y perde pied puisque aucune condition humaine n'y subsistera.  La fête de l'Ascension nous fait connaître le Christ un peu plus , nous sommes heureux de le suivre sur le chemin de la vie, de vivre selon ses comportements devant Dieu et devant les hommes, mais nous ne sommes pas encore prêts à le suivre sur celui qui mène vers la Maison du Père. L'Evangile nous a compris. Il a retenu pour nous cette révélation précieuse de Jésus. Le Royaume de Dieu est en vous. La présence de Jésus se manifeste désormais dans la vie de ses disciples qui sont comme les ministres de sa présence. Ils sont les cellules vivantes de l'Eglise, grâce à l'Esprit-Saint qui a fait ressusciter Jésus et qui est maintenant l'âme de l'Eglise.

D.L.