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La sainte famille, Année C
 
 
 
     
 
La Sainte Famille
 
     
 
Dimanche 28 Décembre
 
     
 

 Messe samedi 18h30

En cette période de Noël, l'Evangile nous propose de célébrer la Sainte Famille. C'est l'occasion pour nous de réfléchir à notre vocation de parents.

. L'épisode de Jésus au Temple nous rappelle que les enfants que nous avons la chance d'accueillir nous sont confiés, et ne sont pas notre propriété. D'après Khalil Gibran : "Nous pouvons leur donner notre amour, mais non point nos pensées. Car ils ont leur propre pensée. Nous pouvons accueillir leurs corps mais pas leurs âmes." Les enfants, tout en faisant partie d'une famille, conservent leur liberté.

. C'est cette même liberté qui et au coeur de l'engagement des époux. A l'occasion de notre préparation au mariage, nous avons pris conscience que l'amour commence lorsqu'on préfère l'autre à soi, lorsque l'on accepte sa différence, sa liberté. Que l'Etre aimé demeure fidèle à lui-même nous semble être la plus belle preuve d'amour. C'est cette même réflexion qui nous guide dans notre vie de famille.

Chacun doit pouvoir s'épanouir à son propre rythme et non au rythme qu'on lui impose. "Nous sommes les arcs par qui les enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés." écrit encore Khalil Gibran dans Le Prophète.

Dans l'Evangile, c'est avec inquiétude que Joseph et Marie cherchent depuis trois jours Jésus. A leur image, nous sommes bien souvent inquiets à l'égard de nos enfants. Cette inquiétude est d'autant plus grande lorsque nous oublions qu'ils sont le don de Dieu. A travers eux, Dieu nous confie une mission. C'est à l'image de Marie, confiante et pleine d'espérance, que nous pouvons mener à bien cette mission.

Les enfants ont besoin de simplicité et d'amour. Notre vie est exemple. Les enfants voient en nous l'Eglise. Si nous agissons avec coeur dans tout ce que nous entreprenons au quotidien. Nous sommes conscients de notre responsabilité : transmettre l'éducation religieuse que nous avons reçue de nos parents, afin que nos enfants constituent l'Eglise de demain.

Les enfants nous poussent à aller de l'avant, à grandir, à prendre des engagements. Si nous souhaitons que nos enfants témoignent demain de l'Amour de Dieu, nous sommes parfois obligés d'agir à contre-courant, pour rester fidèles à notre mission. Vivre déjà au sein de la famille le sens profond du respect, de l'humilité, des respon-sabilités, permet de mieux vivre ces valeurs au sein de la société.

La prière du Notre Père, que nous allons redire ensemble, nous rappelle que nous sommes tous enfants du même Père, et membres d'une même famille. C'est ainsi que chacun doit trouver sa place, et se sentir aimé pour ce qu'il entreprend.

Claire et Bertrand Rebillard (Messe de 18 h 30)

 

La Sainte Famille, Messe de 9 h 30

La famille, la plus ancienne des institutions, joue un rôle de premier plan dans la Société humaine.

Tout au long de l'Histoire, ce sont les familles fortes qui ont fait les civilisations fortes.

La famille est de loin le meilleur cadres pour élever les enfants et en faire des adultes mûrs. Une famille heureuse, c'est un havre de sécurité. Etre parents s'accompagne de responsabilités.

Toutes les cultures, qu'elles soient occidentales ou de type africain sud-saharien, placent l'enfant au coeur de la société : les parents donnent la vie à l'enfant, veillent à ce qu'ils soit à l'abri du besoin et l'aident à aller de l'avant.

A côté de ces fonctions traditionnelles de géniteur, de fournisseur et d'éducateur, que nous rappellerons, il paraît important, en ce dimanche de la Sainte Famille, d'insister sur la communication très importante des valeurs religieuses. C'est un engagement que nous, parents, avons pris, à travers le baptême de nos enfants, de leur apprendre à cultiver l'amour envers Dieu.

à Les parents géniteurs : tout enfant qui naît est un don de Dieu. La joie d'être parent, la joie du cercle de famille, est une récompense magnifique de la part de Dieu.

Cette responsabilité symbolise à elle seule tout le mystère de la vie. L'enfant appartient à Dieu. Gardons-nous de détruire ce qui appartient à Dieu.

à Les parents fournisseurs : les parents sont responsables du bien-être moral et physique des enfants. Dans l'exercice de cette responsabilité, les parents ne se contentent pas seulement de satisfaire les besoins matériels essentiels des enfants. Il leur arrive parfois de céder à leurs envies sans pouvoir faire autrement. Car en effet, les enfants estiment à juste titre que les parents leur doivent tout. C'est non seulement un devoir, mais aussi un droit.

Il y a, derrière cette responsabilité, un idée de créance perpétuelle, peut-être d'investissement et donc de retour sur investissement. ne dit-on pas, dans certains endroits du monde, que "les parents doivent aider leurs enfants jusqu'à ce qu'ils poussent leurs dents afin que, eux, les aident quand ils auront perdu les leurs".

à Les parents éducateurs : c'est une responsabilité très lourde. Eduquer, instruire les enfants, ce n'est pas pour les parents une sinécure.

Les parents deviennent des redresseurs de torts, car dans ce rôle de protection soupçonneuse, ils constituent un frein aux nombreuses initiatives des enfants.

Et pourtant, il importe que des valeurs comme la morale, le respect, la bonne conduite en communauté, l'honorabilité, le goût de l'honnêteté et de l'effort, le don de soi, la discipline, accompagnent les enfants dans leur vie de tous les jours.

C'est un travail de longue haleine qui peut être source de révolte, de protestation, de rébellion des enfants et, par conséquent, d'éclatement de la cellule familiale.

Mais, au fond, la voie qui garantirait la stabilité du cercle familial n'est-elle pas spirituelle ? Religieuse ?

Faire découvrir Dieu aux enfants, dans le but de les aider à développer une personnalité chrétienne fondée sur la sagesse, le respect, la foi et l'amour.

Cette mission supplémentaire ou complémentaire, les parents doivent l'accomplir car témoins privilégiés de leur existence, ils doivent donner aux enfants, confiance, afin qu'ils aient la foi : foi en Dieu le Père, foi en Jésus-Christ et foi en la vie.

Les parents doivent être, sans conteste, des exemples, des amis, de bons interlocuteurs et de bons enseignants.

. s'appliquer d'abord à eux-mêmes la loi de Dieu et aimer Dieu ;

. être disponibles pour les enfants, leur consacrer du temps et leur accorder de l'attention ;

. donner aux enfants une instruction destinée à susciter un amour entier pour Dieu.

Et l'Eglise dans tout ça ? L'Eglise est un lieu de communion, de partage, de réflexion et de recueillement. Elle constitue dans conteste le cadre qui facilite et favorise cette éducation religieuse dont les enfants ont besoin pour se situer dans le monde.

A l'heure où la famille change, du fait des difficultés économiques et de certaines mutations sociales, il nous a semblé important, en ce dimanche de la Sainte famille, de rappeler l'enfant, don de Dieu, à notre souvenir.

Puisse Jésus-Christ, à travers son enseignement, fortifier des familles du monde entier. Amen !

Sylvie et Arnauld LOKO

 

La Sainte Famille,Messe 11h

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (2, 41-52) :

Jésus retrouva au temple

  

Comme il est de coutume pour ce dimanche de la sainte Famille, la préparation de l'homélie a été confié des couples de jeunes parents. C'est donc l'occasion de partager avec vous ce texte de Mère Teresa puis de vous confier nos réflexions ˆ propos de l'Evangile de ce jour :

Si nous pouvions seulement faire passer dans notre vie celle que Jésus, Marie et Joseph vivaient Nazareth, si nous pouvions faire de nos maisons un autre Nazareth, je crois que dans le monde régnerait la paix et la joie. L'amour commence la maison, l'amour vit dans les foyers, et c'est pourquoi le monde connaît aujourd'hui tant de souffrance et si peu de bonheur.

Si nous voulons nous aimer les uns les autres, si nous voulons faire entrer cet amour dans la vie, c'est au foyer que cela doit commencer Mère Teresa,( La joie du don, Seuil).

  Comme les Saints Epoux, nous, c'est à dire tous les parents, nous ne comprenons pas toujours nos enfants, nous ne nous comprenons pas toujours et a fortiori nous ne comprenons pas Dieu. Comme les parents de Jésus qui ne comprennent pas cette fugue, qui souffrent mais espèrent et finissent par retrouver leur fils. Ils l'ont perdu physiquement. Mais ils l'ont aussi perdu sur le plan de la pensée, ils ne comprennent pas ses explications.

  Comme eux il nous arrive d'être perdus, d'hésiter, de perdre patience. Mais comme eux nous continuons malgré tout à espérer. Pourquoi cette espérance ? D'où vient cette espérance ? Nous croyons qu'elle vient de l'amour.

  Et c'est cet amour que nous ne devons pas oublier. C'est à cet amour que nous devons penser dans les moments de difficulté ou quand nous sommes perdus. Même si nous sommes parfois désemparés, cet amour nous fait adhérer au même projet : notre projet de vie de famille. Ce n'est pas une attitude d'attente ou de passivité, c'est un engagement quotidien. Chacun d'entre nous, même s'il ne comprend pas, chacun d'entre nous peut adhérer avec confiance à ce projet avec l'espoir de l'amour et s'engager sur ce chemin. La route est rarement droite et plane. Il est parfois long et difficile d'être réceptif à l'amour de son conjoint, de ses enfants. Et encore plus l'amour de Dieu. Les heurts sont parfois plus rassurants que le silence

  Car les épreuves, petites ou grandes, font partie de la vie familiale : les nuits parfois trop courtes ou les enfants inépuisables nous font manquer de temps. Les familles vivent aussi des événements tristes comme la maladie ou le deuil.

Mais c'est dans ces circonstances que l'aide apportée, la parole ou la présence bienveillante marquent la présence et la force de l'amour.La famille est par dessus tout le théâtre des événements les plus émouvants et les plus joyeux de la vie. Ces événements, légers ou de grande importance, comme un baptême ou le départ à la retraite du grand-père sont aussi des occasions d'expression de cet amour.

  La famille nous semble donc l'ébauche tangible de la construction du Royaume de Dieu : une communauté où l'on peut vivre et partager ses joies et ses peines, partager l'amour et surtout où se transmet la vie.Car transmettre la vie est le plus grand don que nous ayons reçu de Dieu. C'est la plus grande source de joie des parents.

  Mais nous ne sommes pas propriétaires de nos fruits. Luc nous rappelle clairement aujourd'hui que nos enfants ont deux familles. Ils proviennent de notre chair ou sont parfois adoptés mais ils sont avant tout enfants de Dieu, appelés à nous quitter.Ce sont des individus que Dieu nous a confiés. Dieu nous fait donc confiance.

  Philippe Guibard nous a dit la messe de Noël comme la confiance découlait de l'amour, comment l'amour renforçait la confiance, dans les succès ou dans les échecs. La famille est une source d'amour et de confiance : il nous en faudra sûrement beaucoup pour aider à grandir nos petits, leur faire leurs premiers pas, les guider, leur apporter le nécessaire mais aussi et surtout les laisser emprunter leur propre chemin, sans leur imposer le nôtre, en leur laissant la liberté, avec confiance donc, tout comme nos parents et bien d'autres comme eux l'ont fait.

  Cette confiance, il l'ont aussi donnée à leur entourage, à nos amis, à nos chefs scouts pour nous aider à trouver notre chemin. Ils ont ouvert leur famille sur le monde pour que nous puissions nous mettre en recherche. Alors, cet amour et cette confiance, puisés au cœur de nos familles, essayons avec l'aide de Dieu et de tous ceux que nous aimons, essayons de la faire rayonner à l'extérieur et de le partager avec patience et espérance.

 Dorothée et Hervé BOURDON