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Dimanche des rameaux année C
 
 
 
     
 
Dimanche des Rameaux
 
     
 
8 avril 2001
 
     
 

C 'est aujourd'hui que l'on voit mieux le drame des derniers jours de Jésus. Nous le voyons entreprendre avec son entrée étonnante dans Jérusalem qui va le tuer. Il le sait. Il a pleuré en la regardant debout, intacte, avec son Temple prestigieux, mais ce n'est pas pour longtemps. Il arrivera un jour où " il n'y aura plus pierre sur pierre... " .

Aujourd'hui, il y a une foule qui le suit et qui l'acclame. Il n'y a pas de quoi inquiéter le pouvoir en place. L'empire romain ne se sent nullement menacé. Il est écrit qu'il est assis sur un petit âne. Rien de violence, rien de politique, le petit âne est le signe de la non-violence, des habitués à toutes les oppressions, aux moqueries. C'est la monture des petites gens, des enfants. Et précisément, ce sont surtout les enfants qui lui font cortège !

Les pharisiens et les prêtres du temple ont pressenti la portée religieuse de l'entrée de Jésus dans Jérusalem. Ils voient déjà leur système religieux en danger. Il va y avoir un grand changement dans le cœur des gens. C'est ce qu'ils redoutent; c'est à cause de cela qu'ils décident de supprimer le roi à l'ânon.

En suivant Jésus jusqu'au bout, nous allons trouver dans sa personne la lumière sur le projet de Dieu, sur le secret de sa vie, sur nous-mêmes, sur les problèmes de ce monde, sur nos propres problèmes.

Il nous fera voir que notre Dieu n'est pas un Dieu de vengeance qui exige la mort de son Fils pour calmer sa colère. Le Dieu qu'il nous fait rencontrer c'est le Dieu qui respecte l'homme tel qu'il l'a créé, tel qu'il est. Les dérapages dans la vie des hommes sont les signes de sa liberté. L'ensembles des dérapages de toute une humanité engendre des réseaux de nœud qui font les trames de la condition humaine.

Jésus a vécu notre condition humaine; il entend en assumer jusqu'au bout les conséquences comme le signe de son amour. Sa passion, sa mort, sa résurrection font que cette semaine est une semaine sainte. Il nous amène avec lui vers le sommet d'une vie humaine où tout est transparent devant la présence de Dieu. Il a refusé toute ambiguïté, tout compromis pour ne laisser réaliser que la volonté du Père.

Dans la prière au Père, il nous a enseigné : Que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite. Il ne nous a pas appris la soumission à la volonté arbitraire d'un dieu quelconque. La volonté du Père nous fait participer à son mystère, à celui de tout l'univers qu'il a fait sortir du néant. Le drame qui commence aujourd'hui et qui va finir au vendredi soir, ne s'explique que par un amour qui va au-delà des limites de l'amour. En pleine conscience, Jésus va au devant de la haine, de la mort. Il ne s'y résigne pas. En assumant tout, il laisse voir que c'est dans des cas limites que le cœur de l'homme révèlera sa capacité d'aimer, de s'ouvrir à l'infini. Notre corps est appelé à recevoir un jour la vie en Dieu. C'est la grâce de la résurrection, le don parfait de l'amour vivifiant.
D.L.