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Epiphanie
- Année C
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Isaïe
60,1-6 - Ephésiens 3,2-3a.5-6 Matthieu 2,1-12
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Epiphanie 2001 , ADORER |
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07
Janvier 2001
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Aujourd'hui, la porte sainte se ferme, l'Année de grâce continue, inaugure le troisième millénaire. Depuis que les mages se mettaient en branle à la recherche du Roi des Juifs qui venait de naître, rien ne peut plus arrêter le flot des chercheurs de Dieu. Chacun à sa manière, quittant son chez-soi, part un jour, suivant l'appel qui le travaille à l'intérieur. Les caravanes des mages de notre temps ont ceci de plus, c'est qu'ils ont en leurs mains, les évangiles. C'est dans leur cœur que brille l'étoile qui doit les guider. Nous vivons dans un temps où il y a eu des événements assez forts pour illustrer tous les textes sacrés de notre liturgie de l'Epiphanie. Ce serait aussi plus juste de dire que seuls les textes sacrés aient cette force de parole pour dire ce que nous sommes en train de vivre. Nous avons chanté tout au long du temps de l'Avent : "La connaissance de Dieu recouvrira la terre comme les eaux qui couvrent les fonds de la mer." Nous proclamons aujourd'hui que cette manifestation du Dieu invisible c'est l'œuvre du petit enfant qui dormait encore sur les bras de sa mère. C'est Lui qui va ouvrir toutes les frontières plus difficiles encore, parce que c'est à l'intérieur, pour faire de tout un seul peuple, pour rendre tous les événements de notre temps, comme des signes de Dieu, des écritures de Dieu. Les événements qui avaient fait le décor de cette fête de l'Epiphanie sont changés. D'autres vécus plus récents peuvent très bien les relayer. Le geste de cette fête n'a jamais été changé. "Se prosternant, ils L'adorèrent." C'est le geste de la Bible depuis toujours. Quand il est donné à l'homme de se trouver devant la Présence de Dieu, il pourra alors se perdre dans le silence pour se prosterner et adorer. Comme cette prière de Al Halladj au Xème siècle: "Me voici! O mon secret et ma confidence! Je T'appelle, non
c'est Toi qui m'appelle à Toi! O Dieu, que le soleil soit à
l'aurore ou au couchant, ton amour adhère à mon souffle.
Si je pouvais aller à Toi, je T'arriverais, rampant sur mon
visage ou marchant sur ma tête. Mon esprit Te retient entre
ma peau et mes os; regarde: si je Te perdais, comment ferais-je?"
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