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15è dimanche C
 
 
15 Juillet 2001
 
     
 
Le Bon Samaritain
 
     
 
Deutéronome 30,10-14 - Colossiens 1,15-20 Luc 10,25-37
 
     
 

Dans tout conflit éventuel, on aime bien trouver ensemble des points de critères susceptibles de raprocher les uns des autres.Nous apprécions mieux la façon dont Moïse a présenté la Loi à son peuple. Mieux encore, quand nous découvrons la manière qu' a prise le Christ pour appriendre à un docteur de la Loi, le comportement qu'il faut avoir pour lire la loi.

Tout concorde à affirmer que la loi est faite pour l'homme et non l'homme pour la loi. Avant d'être des restrictions et des interdits, la loi dans la Bible est d'abord la parole qui s'adresse à l'homme, à son cœur pour mieux vivre avec soi-même, avec les autres, avec Dieu. C'est la parole qui crée des liens pour un consensus, pour une meilleure entente. La loi ainsi coprise, bien de conflits, de guerres, de gaspillages auraient pu être évitées.

Le Christ ne cesse de le dire et de donner des cas précis. Le sabbat, disait-il, est fait pour l'homme et non pas l'homme pour le sabbat. Il reste une marge très grande de créativité, de liberté pour que le jour du Seigneur soit le moment de rencontre, d'épanouissement par de vraies relations entre Dieu et les hommes, et les hommes entre eux.

L'histoire du Bon Samaritain a pris souvent comme une anecdote, alors que l'Evangile n'est jamais le colporteur d'anecdotes. Jésus a vécu d'une telle manière qu'il n'est pas possible de faire un traité de sa vie. Les évangélistes vivaient dans un temps où le langage transmettait des expériences et les appréciations de la vie, tout en gardant le mystère de ce qu'on a vu et vécu, le mystère de l'autre. C'est ainsi que l'on recourait plutôt au langage des paraboles.

Les paraboles sont une invitation à aller au-delà des images pour rencontrer la personne cachée derrière les non-dits de notre langage. C'est tomber dans la piège que de s'arrêter aux images qui pourraient nous amener loin du sujet principal. La parabole n'est pas inventée pour ridiculiser ni pour fustiger ceux qui ne sont pas du même trottoir que nous, ou ceux qui ont changé de trottoir. Elle nous pousse à demander comme le docteur de la loi à Jésus ici présent, sur notre comportement : Que dois-je faire, Seigneur, pour te trouver, pour te comprendre, pour t'aimer ?

Avant que nous nous ne posions cette question, St Paul l'a déjà fait ce qu'on doit faire en donnant sa réponse dans sa lettre aux Colossiens.

Seigneur, Tu es tout en tout. En Tout, je peux te trouver, comme le reflet de ta présence. Le ciel et la terre, tout l'univers a été créé et racheté par toi. Tout porte la marque de ta présence. C'est aux dimensions cosmiques que s'est placé St Paul.

Notre position à nous est plus modeste, plus concrète, nous sommes devant le geste du pain et du vin que Jésus a inventé avant sa mort. Le pain et le vin, sur ses mains, considérés déjà comme assimilés à son corps à son sang, nous amènent à nous présenter devant sa présence. C'est Jésus qui s'est laissé voir au matin de Pâques à Marie Madeleine. Quelle joie profonde, si du fond de notre cœur monte un cri : "Rabbouni !" " Maître ! "

D.L.