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15ème Dimanche C
 
 
Deutéronome 30,10-14 - Colossiens 1,15-20 Luc 10,25-37
 
     
 
Le prochain
 
     
 
11 Juillet 2004
 
     
 


Le Prochain.

Au moment où nous entendons parler des mesures qu'on appelle le nettoyage ou l'épuration ethnique, l'histoire du Samaritain, vieille de deux mille ans, garde toute sa nouveauté, sa fraîcheur d'actualité. L'histoire de certaines régions de notre monde donne naissance à des comportements qui sont à l'extrême envers de cet homme censé païen et que Jésus retient comme la parabole qui peut contenir son message.

La parabole est célèbre et elle est prise souvent comme une anecdote, alors que les évangiles ne sont pas des colporteurs d'anecdotes. Ce sont des essais qui portent tous le grand désir de nous faire connaître la personne de Jésus que ses disciples ont rencontré, le matin de Pâques et avec qui ils ont vécu.

C'est la mémoire de tout de que Jésus a dit et a fait, qui a aidé les évangélistes à la rédaction de leurs témoignages. Les paraboles sont une invitation à aller au-delà des images pour rencontrer la personne cachée derrière les non-dits de notre langage. Il ne faudrait pas s'arrêter seulement aux images. On pourrait ne pas saisir le vrai sujet. La parabole n'est pas inventée pour ridiculiser, ni pour fustiger ceux qui ne sont pas du même trottoir que nous, ou ceux qui ont changé de trottoir. Elle nous pousse, comme le docteur de la loi, à demander concrètement à Jésus ici présent : Que dois-je faire, Seigneur, pour te trouver, pour te comprendre, pour t'aimer ?


L'histoire du samaritain est une proposition que Jésus donne au monde pour découvrir qu'il y a dans la vie une priorité qui ouvre nos comportements à la richesse de l'autre, le prochain. C'est à partir du prochain que peut s'ouvrir l'immensité de l'univers des hommes qui n'est pas loin de l'immensité de l'univers de Dieu. Il a perfectionné le sens de la Loi que Moïse a donnée au peuple d'Israël. Avant d'être des restrictions et des interdits, la loi, selon la Bible, est la parole qui s'adresse à l'homme, à son coeur, pour mieux vivre avec soi-même, avec les autres, avec Dieu. C'est la parole qui crée des liens, pour un consensus, pour une meilleure entente. Combien de conflits, de guerres, de gaspillages auraient pu être évités, si la loi était comprise comme une proposition de vie.

Ce n'est pas par manque de générosité que le prêtre et le lévite ne se sont pas arrêtés auprès de l'homme blessé gisant sur leur chemin. Ils ont d'autre priorité à remplir au temple. L'homme de la rue n'est pas leur priorité. Quelle nouveauté Jésus nous a apprise quand il a dit : " Ce que vous faites à l'un de ces petits c'est à moi que vous l'avez fait. " La nouveauté sera reprise comme le seul critère pour nous juger, au jour du jugement.

St Paul dans sa lettre aux Colossiens. résume le message de Jésus comme une prière à son Seigneur. Tu es tout en tout. En tout, je peux te trouver, comme le reflet de ta présence. Le ciel et la terre, tout l'univers a été créé et racheté par toi. Tout porte la marque de ta présence. C'est aux dimensions cosmiques que s'est placé St Paul.

Notre position à nous, à cette heure précise, est plus modeste. Nous sommes devant le geste du pain et du vin que Jésus a laissé à ses disciples avant sa mort. Le pain et le vin, sur ses mains, considérés déjà comme assimilés à son corps, nous amènent à nous présenter devant sa présence. Quelle joie si du fond de notre coeur, nous le reconnaissons, comme Marie Madeleine, au matin de Pâques : "Rabbouni " Maître !

D.L.