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12 août 2001
 
 
Sagesse18,6-9 - Psaume 32 - Hébreux 11,1-2.8-19 - Luc 12,32-48
 
     
 
La peur s'évanouit dans la Confiance.
 
     
 
19ème dimanche ordinaire
 
     
 


La peur s'évanouit dans la Confiance.

 


Comment sortir de la crainte, de la peur, du mal de vivre ? On ne peut pas sortir de ces sentiments qui vous tenaillent, qui vous habitent. Quand on écoute le Christ qui essaie de nous faire sortir de la peur, alors qu'on est en pleine panique, sa parole nous fait sentir qu'il a la présence de quelqu'un dans notre désarroi. Rassurés par une présence qui nous connaît, qui nous comprend et qui nous suit, nous sommes en relation avec celui qui veut être avec nous aider, qui veut nous aider. " Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner son Royaume".

La parole venant d'un contact direct nous met en relation personnelle avec Dieu. Dans un monde où les événements quotidiens vécus par nous-mêmes, ou rapportés par les média concernant les situations plus ou moins catastrophiques, l'angoisse, le désenchantement pèsent de tous leurs poids sur nos consciences.

Notre éducation chrétienne est fondée sur le souvenir des événements bibliques. Mais savons-nous utiliser un tel matériau qui peut pour créer en nous la confiance, le désir d'établir une relation que nous ne connaissons pas encore ? Nous rendons-nous compte qu'ils sont la somme de l'expérience religieuse de tout un peuple ? Qui peut se rendre compte de l'espérance qu'ils contiennent ? Qui sait, comme les auteurs du livre de la Sagesse et de la lettre aux Hébreux, en faire une relecture pour notre aujourd'hui'?

Qu'est-ce que croire ? Dieu ne nous en a pas donné un traité ou une dissertation. Il nous invite à ouvrir nos yeux tout grands et à regarder les hommes. Abraham est le premier et le plus grand des croyants : Sur la parole de Dieu, il a tout risqué. II a risqué son pays, il a risqué sa famille, il a risqué son enfant. Chaque bond dans la foi lui apportait une force nouvelle d'espérance. La mémoire de la foi provoque l'espérance, en nous faisant entrer dans le présent.

On peut tourner en ronde par multiples analyses sur les démarches de notre foi, au lieu de nous arrêter sur la présence de Celui qui est la source et le but de notre vie.

La Bible est le livre sacré, non pas par les récits des errances humaines, mais par la présence de Dieu qui n'a jamais quitté le regard des hommes. La présence permanente de Dieu qui parle à travers les événements de la vie donne à la notion de temps comme un mouvement linéaire et non pas. Il y a une vie qui entretient un dialogue au fur à mesure qu'on avance vers Lui.

Pour celui qui vit devant la présence Dieu, il n'y a pas de distinction entre le présent, le passé et le futur. Ici, le présent est cité avant le passé. Le présent est bien le temps de la réalisation du don qui engage l'avenir, vers l'Autre, vers les autres. Ce que je suis détermine ce que je serai. Le commencement déclenche la mise en route, engendre la fin comme le sommet.

L'évangile nous le dit en terme de vigilance : "Veillez". Vivre comme si le Maître était toujours là. "Heureux le serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail". L'activité suggérée par la tenue de service et, plus loin, par le serviteur à son travail semble bien l'actualité de l'Evangile.

Celui qui saura rester en éveil, le maître lui-même, prenant la tenue de service, le fera passer à la table du festin des cieux et le servira avec tous ceux qu'il a servis dans la vie. Promesse renouvelée dans l'Apocalypse. " Si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre la porte... je souperai avec lui en tête à tête. "

D. L.