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1er Dimanche de l'Avent
 
 
Jérémie 33,14-16 - Thessaloniciens 3,12-4,2 - Luc 21, 25-28.34-36
 
     
 
La Promesse de bonheur
 
     
 
30 Novembre 2003
 
     
 

Nous avons déjà entendu depuis deux dimanches le commentaire de ces textes qui annoncent la venue du Fils de l'Homme et qui décrivent des scènes qui suscitent " des terreurs " parmi les hommes. Le premier dimanche de l'Avent, c'est l'année liturgique qui commence. Pourquoi l'Eglise nous propose-t-elle de commencer ce temps de l'espérance avec les pages de l'Evangile les plus dures ? Pourquoi l'Eglise ouvre-t-elle le temps de la préparation à la Nativité du Fils de Dieu sur des images dramatiques, telles que la destruction du Temple et les scènes de la fin du monde? Ces propositions ne semblent-elles pas contraires à la lumière paisible qui s'annonce? Quatre dimanches de l'Avent sont réservés pour nous inviter à relire l'histoire de la rencontre de Dieu et de l'homme.

Nous savons que l'Avent est le temps de rester éveillé, de prier, d'espérer dans l'attente. Et nous savons bien aussi que rien n'est plus dur que d'attendre. La vie humaine est une longue série d'attente. L'histoire humaine est l'attente dans de longs siècles pour que l'homme devienne homme. Attendre, c'est rester dans l'espérance mais aussi dans l'ignorance de ce qui va passer. Dans nos vies, combien d'attentes n'entraînent elles pas aussi d'angoisses? On en a tous des expériences. Les paroles de Jésus sur la fin du monde font écho à tous les drames grands ou petits que nous vivons.

Cette année, notre communauté paroissiale, en travaillant les textes de ces quatre dimanches nous proposer de chercher dans notre attente la " Promesse de bonheur " annoncée par Jérémie. Toutes nos attentes sont assumées par notre temps de l'Avent comme une grande prière de l'Eglise. Elle vit toujours de la présence permanente du Christ Ressuscité qui a vaincu la mort et le mal pour toute la communauté humaine.

Les premières lectures de Jérémie et de St Paul nous inspirent la confiance, l'assurance d'être entendu dans notre attente. Nous reprenons les expériences du Premier Testament, car le Christ Ressuscité les a reconnues comme témoignages de son arrivée au milieu de nous.

" Voici venir des jours où j'accomplirai la promesse de bonheur… " Annonce Jérémie. " Il voit pousser le " Germe de Justice. " Le " Germe " n'est pas un cadeau tout fait. C'est la poussée de vie qui va lentement, progressivement, patiemment.

" Les voies du Seigneur sont amour et vérité... ", chante le psaume 24. St Paul complète l'espérance en écrivant au Thessaloniciens : " " Que le Seigneur vous donne un amour de plus en plus intense et débordant. "

Nos attentes ne prennent forme que par un travail suivi, continu. C'est le grain de blé mis en terre, dira Jésus. L'image désigne les débuts cachés de Celui qui doit venir et l'intervention discrète de sa mission. Le signe le plus fort peut venir. l'Esprit de Dieu couvre de son ombre Marie, la souche qui vient de Jessé, pour donner naissance à l'Emmanuel, Dieu avec nous.

" La promesse de bonheur " nous mène à l'attente silencieuse d'une mère qui va donner au monde le Fils de Dieu. Dieu vient avec nous comme un nouveau né. Il va vivre au milieu de nous en participant à toutes nos conditions humaines pour réaliser le projet de son Père : Faire de tous les hommes, des enfants de Dieu, en leur apprenant les gestes de bonheur à donner les uns aux autres.

Toute la première partie de notre célébration nous mène maintenant au centre de l'Avent : notre Eucharistie, la Promesse de bonheur accomplie comme le Père l'a voulu. L'Eglise amplifie la liturgie de l'Avent sans mettre au second plan la Présence du Christ dans son geste du pain et du vin, son Corps livré et son Sang versé pour nous et pour la multitude en rémission des péchés.

Avec la présence du Christ ressuscité en permanence dans notre monde et dans notre vie, l'attente de l'Avent a changé de caractère et se vit comme une mission évoquée dans la prière du Seigneur : " Que Ton Nom soit sanctifié, que Ton règne arrive. " Notre attente devient notre adhésion active à la Présence du Christ. Nous avons du mal à réaliser la portée de son rayonnement qui ne se confine pas dans telles ou telles régions, mais s'étend à tous les coins les plus reculés du monde.

Sa présence veut être au milieu de tous. Elle veut tout sauver. Elle a sa façon de se donner à tous. Elle ne désespère jamais de personne. Elle est le chemin qui mène à son Père pour tous les hommes. Nous le voyons en ce temps de l'Avent porté dans le sein de Marie.

D.L.