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Pentecôtes
 
 
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Le Père des pauvres.
 
     
 
30 mai 2004
 
     
 



Le Père des pauvres.

Dieu, personne ne l'a jamais vu. Et il nous est donné cette grâce de vivre par Son souffle de vie, de rester toujours devant sa Présence, plus réelle que si nous pouvions Le voir et L'entendre. Nous sommes formés par sa Parole, transmise jusqu'à nous par les Ecritures, nous sommes insufflés de son Souffle qui anime des générations et des générations de témoins jusqu'à ce jour.

L'esprit est le signe le plus révélateur de la vie en nous. En prenant conscience de notre respiration, la vie est aimée, appréciée et témoigne en retour de la reconnaissance des bienfaits reçus. Le coeur voit, comprend, aime et agit en conséquence. Et si nous parlons de l'Esprit de Dieu, quel langage, quel respect nous devons avoir pour L'exprimer !

L'Esprit de Dieu nous révèle que Dieu est Dieu : Intelligence, Amour, Force. C'est Jésus Lui-même qui nous apprend comment il faut Le nommer : Il est le Paraclet, le Défenseur, le Consolateur, le Don de Dieu, l'Amour du Père et du Fils. IL est le Père des pauvres.

Les pauvres sont les personnes démunies, dépouillées. Et des fois, le dépouillement va jusqu'à l'extrême. S'ils sont encore reconnus comme des êtres humains, c'est parce qu'il leur reste encore ce brin de lumière qui brille dans leurs yeux. Tout ce qu'ils possèdent encore se trouve dans leur regard silencieux mais saisissable dans tout langage. Il suffit de le regarder pour comprendre leur dépouillement.

Pour nous préparer à recevoir l'Esprit de Dieu, la vie se charge de nous rendre égaux devant Dieu : riches ou pauvres, nous serons, chacun à notre heure, ramenés à ce même degré de dépouillement qui nous ouvre à l'Esprit.

On devient pauvre, quand on essaie de quitter le domaine de "l'avoir" pour se mettre à la disposition de l'Esprit. Car l'Esprit ne souffre pas de barrières, ni de limites. Il fait éclater le sens fermé du Peuple de Dieu, limité à une race, pour l'élargir à la dimension de Dieu. L'Esprit prépare tous les hommes de toutes les langues, de toutes les races à être de vrais adorateurs en esprit et en vérité.

En recevoir la plénitude de l'Esprit, le Père des pauvres, l'homme est appelé à se laisser dépouillé de tout ce qui n'est pas Dieu pour être véridique devant sa présence. Animé de son esprit " de sagesse et d'intelligence, de conseil et de force, de connaissance, de crainte et d'adoration. Le chrétien sera alors au dire du prophète, " la Splendeur de la Crainte de Dieu" (a) pour le monde.

D.L.

(a) Baruch 5,4