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{calendrier
liturgique}
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Genèse
18,20-32 - Colossiens 2,12-14 Luc 11,1-13
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Notre
Père
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29
Juillet 2007
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Notre Père.
Le mot " Dieu " désigne la réalité mystérieuse que les hommes cherchent à tâtons depuis les origines. L'homme, pour apaiser ses peurs devant la vie avec tous les problèmes de vie et de mort attend un Dieu qui soit un " Toi ". Avec Lui il pourrait entrer en échange d'amour, alors que sa raison, au contraire, répugne à concevoir Dieu comme un Toi. Dieu doit être absolu. Il n'est pas dans un lieu géré par le temps et l'espace. Avec la révélation du Dieu d'Israël, ces deux aspects de l'idée de Dieu tendent à se réduire à l'unité. Le Dieu d'Israël s'est choisi librement un peuple pour partenaire (Deut., XII, 6). Il n'y a pas d'autre motif de l'élection divine que l'amour gratuit (Deut., VII, 7), auquel Israël ne peut répondre que par un amour sans réserve (Deut., VI, 5). Le Dieu d'Israël est le Dieu tout-puissant et créateur qui aime tous les êtres. Il est déjà l'Être absolu, transcendant et immanent que conçoit la pensée philosophique. Le Dieu d'Israël n'est pas d'abord le Dieu cosmique, auteur
de la nature, mais un Dieu agissant, qui intervient dans l'histoire
de son peuple pour qu'elle soit histoire de son projet de vie pour
l'homme. Dieu est le " trois fois saint ". Il ne révèle
son mystère inaccessible qu'à l'occasion de son action
pour l'homme : il est le Dieu tourné vers-nous, le Dieu proche.
Ce mouvement de communion qui prend origine en Dieu même, ne
trouvera son aboutissement plénier et définitif que
dans l'Evangile: Dieu se révèle en Jésus-Christ
comme amour et comme Père. Ce n'est plus le marchandage d'Abraham qui voulait intervenir pour les autres. C'était le temps de l'apprentissage, du début de la connaissance de Dieu. Ici, Jésus est dans la pleine connaissance du Père. En priant comme il nous l'a appris, nous entrons dans la communion du Père et du Fils. Chacun pense d'abord au Père. Viennent après les besoins les plus nécessaires pour la vie matérielle et spirituelle. La prière oriente tout notre être vers le Père, pour l'écouter, pour l'aimer, l'adorer. C'est du dedans de nous-même que nous pouvons saisir l'immensité de l'extérieur qui nous entoure. Quand l'homme est en prière, il entre dans le dialogue avec l'Eternel. Il atteint le sommet de ce que l'homme peut connaître. Dans la prière, le reflet de l'Eternel couvre son visage et son comportement. Le mystère de l'humanisation de Dieu en Jésus Christ révèle que la réalité de Dieu se découvre comme la réalité de l'homme. La révélation sur Dieu est inséparable d'une découverte de la vérité du rapport religieux entre l'homme et Dieu. Au terme de l'histoire du projet de Dieu, dans l'événement Jésus-Christ, dans son mystère de mort et de résurrection, l'homme découvre qu'il a directement accès à Dieu et qu'il peut nommer en vérité Dieu " Père " parce que celui-ci est en lui-même mystère de paternité. L'Evangile n'emploie pas le terme de Trinité, mais Jésus-Christ a dévoilé quelque chose du mystère impénétrable de Dieu : le Dieu tout autre, et le Dieu vers-nous d'Israël, se révèle communauté de vie du Père, du Fils et de l'Esprit. On sait ainsi pourquoi Dieu est grâce : il est en lui-même communication d'amour. Denis LUONG
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