retour à la page d'accueil retour à la page d'accueil
retour à la page d'accueilarchives des homéliespetit germinal, informations pratiquesla vie de la communautédernières conférencesparticipez à germinal
retour page accueil Conférences 2002 -2003 2000 -2001 1999 1997-98 Forum
 

Conférences 1998

 
 
L'ESPRIT ET LES CULTURES
 
 
Diner-débat et Conférence du Père Jean-Marie GLE
 
 
Dîner-débat du 15 Mai 1998 
 
     
 

 

Intervention des juniors

Nous nous sommes demandé : qui est l'Esprit Saint. On nous a posé la question : "l'Esprit Saint et les cultures" mais nous nous sommes dit : l'Esprit Saint, c'est bien beau, les cultures c'est bien beau mais si on ne sait pas qui est l'Esprit Saint, on ne peut pas répondre à la question.

Nous avons cherché qui est l'Esprit Saint et nous n'avons pas trouvé. Paul dans un de ses textes dit à un moment "mais nous ne savons même pas qu'il y a un Esprit Saint". Cela nous a réconfortés. Mais nous avons quand même essayé de réfléchir et nous nous somùmes demandé comment l'Esprit Saint pouvait être en nous.

Après un moment de réflexion, nous nous sommes dit que l'Esprit Saint pouvait être une forme de respect. Nous étions donc tombés dans l'Esprit Saint et les cultures puisque rezspecter les autres cultures c'est le principal thème de la journée.

On a trouvé aussi grâce aux sept dons de l'Esprit qu'à chaque fois qu'on parle de l'Esprit Saint, il y a une sorte de plénitude. Après on s'est dit : mais si l'Esprit est une forme de plénitude et de respect, qu'advient-il lorsqu'on est en colère. Est-ce que l'Epsrit Saint nous quitte ou intervient-il d'une autre façon un peu plus cachée ? On s'est aussi demandé si l'Esprit Saint se manifeste toujours en nous par la parole que l'on dit ou bien s'il se manifeste seulement à certains moments.

Est-ce que c'est un moment de plénitude de temps en temps dans la vie ou bien est-ce que c'est dans la vie de tous les jours à travers la vie qu'on mène. On s'est mêzme demandé si les animaux ont une sorte d'Esprit Saint. Dans la réincarnation à travers un animal est que l'Esprit Saint n'intervient pas et ne joue pas un rôle assez important ?

Intervention des seniors

Serge : On a commencé par faire l'esquisse d'un tableau des cultures dans le monde. Et en face de ce tableau dans une deuxième partie on s'est demandé qu'est-ce que les chrétiens ont à dire, qu'est-ce que l'Eglise a à dire. Et dans une troisième partie nous avons cherché quelles en sont les conséquences pour notre comportement.

Les cultures dans le monde : il y a d'abord une très grande diversité de cultures. Ces cultures ne sont pas fixes mais elles sont en évolution.

Autour de notre société occidentale, il y a la culture africaine, la culture orientale etc. Mais à l'intérieur même de chacune de ces cultures il y a diversité et même fracture. On perle souvent de la fracture sociale, elle correspond évidemment à une fracture culturelle. Il y a diversité selon les niveaux d'éducation, selon les générations...etc. Donc il y a une grande diversité. D'autre part, ces cultures sont en évolution. Elles sont souvent enracinées dans un passé lointain mais actuellement en particulier, elles subissent le choc de la modernité. C'est vrai en Occident mais c'est encore plus vrai dans les pays du Tiers Monde.

Dans les aspects de la modernité, il y a d'abord un fait évident, c'est la mondialisation de l'économie et de la technologie. Il y a aussi une mondialisation de la culture médiatique : Internet, le téléphone mobile, la télévision...etc. Autre mondialisation : les problèmes d'écologie, les problèmes humanitaires et aussi mondialisation de la culture scientifique. Cela c'est un aspect positif. On sait qu'aujourd'hui, un article scientifique est lu et compris de la même façon dans le monde entier.

Quelle est la première conséquence de cette évolution, de cette complexité des cultures ? C'est qu'elle est génératrice de conflits. Il y a des remous et à l'intérieur même de chaque culture, il y a une opposition entre des intégristes et des fondamentalistes d'une part et des progressistes d'autre part. Il y a aussi des conflits entre elles. Il faut souligner le développement des revendications identitaires. Même chez nous, on entend dire par exemple : il faut résister au déferlement de l'Islam.

Face à cette situation que peuvent dire les chrétiens ? Y a-t-il un projet chrétien ? Est-ce que le projet chrétien c'est simplement un code de morale qui nous permet de gagner le paradis à la fin de nos jours ou est-ce que c'est autre chose ? M.Prat nous disait : le projet chrétien est un projet d'unité" Pas n'importe quelle unité. Cette unité ne concerne pas uniquement l'Eglise, mais le futur de l'univers tout entier. Face à l'écroulement des idéologies il est quand même réconfortant de voir que la foi chrétienne propose un certain projet.

Pour travailler à ce projet, un théologien comme J.Dupuy pense que nous devons vivre une certaine révolution copernicienne. Pendant des siècles, on a considéré que ce qui est au centre du monde, c'est l'Eglise Catholique. C'est pourquoi on disait "hors de l'Eglise, point de salut !". il faut sortir de ce schéma-là

André Girard : A la base de chaque culture, il y a une religion, c'est-à-dire la conviction que l'homme n'est pas seul et qu'il est relié à une réalité forte, stable et qui est plus profonde, plus vraie que la réalité quotidienne fragile, éphémère, vulnérable. Aujourd'hui cette conviction que l'homme n'est pas seul est fortement ébranlée. Il y a un vide, un manque et la question culturelle qui se pose c'est : l'homme peut-il exister seul ? Si on répond oui;, je ne vois pas très bien comment on peut être chrétien. Il se trouve que beaucoup de gens non-chrétiens répondent non comme les chrétiens et pourtant restent marginaux par rapport à lz religion.

Qu'est-ce qui les empêche d'être chrétiens puisqu'ils considèrent que l'homme ne peut pas exister seul et doit se relier à une réalité qui le dépasse. Pendant les deux ou trois premiers siècles, le christianisme s'est répandu, paraît-il, comme une rumeur de joie et puis, au fil des siècles, il semble que cette rumeur de joie se soit atténuée et avec le jansénisme c'est devenu carrément triste et souvent ennuyeux. Alors le christianisme peut-il retrouver une nouvelle jeunesse, un nouveau souffle ?

Des signes le laissent penser dont le plus visible a été les J.M.J.. Cela a été un événement culturel de première grandeur. Les organisateurs ont su très bien doser deux éléments nécessaires, d'une part l'instruction, l'enseignement et d'autre part l'éducation de la sensibilité, l'ouverture à la beauté de la liturgie, l'initiation à la prière. On peut comparer à la musique : le solfège n'existe que pour la musique. Ce qui compte c'est la musique. En transposant au plan religieux, on peut dire que l'important c'est ce qu'on aime, ce qui a du goût, ce qui a de la saveur.

Il me semble que les églises chrétiennes ont un rôle culturel à jouer dans le désarroi général actuel. Elles rendraient de grands services à la société tout entière si elles imaginaient des passerelles entre le culturel et le cultuel

 
  Réagir à cette conférence