|
" Le bonheur si je veux " nous disait une
publicité, c'est à méditer. |
Du bonheur dans notre vaste monde, il en existe partout, tout autour
de nous. Il est bonheur " potentiel ", prêt à
être saisi au vol, encore inexistant. Il attend que nous l'attrapions
pour mieux le répandre ensuite, lui donner forme et le partager.
Nous connaissons les petits bonheurs, les grands bonheurs, ceux de la
vie quotidienne, liés à la famille ou à bien d'autres
formes encore. En tous cas, le bonheur est très à la mode
! Regardez le nombre d'ouvrages qui fleurissent chez nos libraires !
Le fameux livre de Philippe Delerme en est un bon exemple. C'est une
preuve que nous le cherchons tous à notre manière. "
Le bonheur si je veux " nous disait une publicité, c'est
à méditer. Car, au fait, entre ces petits moments de bonheur,
qu'y a-t-il ? Pourquoi si le bonheur est si proche, y a-t-il tant de
personnes sans sourire, sans joie. Que nous manque-t-il pour connaître
et trouver LE bonheur ?
Je vous propose de regarder de plus près trois approches qui,
souvent, sont un frein à l'acquisition du bonheur et qui, quelque
peu dynamisées, pourraient être source de bien des changements.
Ces trois axes sont l'OUVERTURE au bonheur, le fait d'AMPLIFIER nos
joies pour ensuite SE SOUVENIR de ce qui nous a rendus heureux.
Il y a tout d'abord le problème de l'OUVERTURE. Je vois beaucoup
de personnes complexées ou en difficulté dans le fait
de recevoir du bonheur, une sorte de honte, de la culpabilité
parfois… " est-ce que je le mérite vraiment ? ". Ah
ce péché originel, quel poids sur nos épaules au
lieu d'être un outil de conversion ! Dans la vie, il est bon de
savoir recevoir mais la chose n'est pas évidente. Si le bonheur
existe, le malheur a lui aussi sa place. Alors rappelons-nous, en tant
que chrétiens, que Dieu veut le bonheur de l'homme, il nous l'a
promis, et ce fait se retrouve tout au long de l'Evangile. En allant
plus loin encore, cela devient presque un devoir que d'être heureux…
nous avons reçu, entendu la bonne nouvelle. Le Psaume 103 - 3
est clair à ce sujet " Joie pour les cœurs qui cherchent
Dieu ". S'ouvrir ainsi ne se fait pas en un jour. La conversion
est quotidienne.
Amplifier c'est simplement le fait de mettre
en valeur nos joies et notre bonheur quotidien. |
Un outil peut nous aider dans notre vie. Il s'agit de l'AMPLIFICATION.
Parfois la vie nous gâte tant, que nous ne les reconnaissons
même plus nos petits bonheurs ! A table le soir en famille,
le repas est souvent trop vite pris, nous oublions la personne l'ayant
préparé, nous sommes absorbés par les pensées
liées à la journée, à la suite de la soirée,
un film et au dodo… Quel serait le regard et le sentiment d'une personne
vivant dans la solitude sur cette scène… Amplifier c'est simplement
le fait de mettre en valeur nos joies et notre bonheur quotidien.
C'est préférer évoquer le compliment reçu
plutôt que les critiques, c'est accepter un cadeau, même
modeste, c'est se souvenir du bon, cela aide même à pardonner
et à aimer davantage.
Et puis il y a le fait de SE SOUVENIR… peut être l'attitude
la plus difficile à acquérir. Se souvenir de tous ces
moments de bonheur, ces joies, ces victoires, se souvenir qu'Il s'est
incarné, qu'Il est notre Sauveur et au-dessus de tout qu'Il
nous aime… Le bonheur comme le sentiment de la Présence de
Dieu se ressent dans la simplicité, c'est une pratique, j'oserai
le mot de gymnastique quotidienne du cœur et de l'esprit. Pendant
cette année de Jubilé, beaucoup ont vécu des
moments forts, des moments de communion intense… nous en souviendrons-nous
lors des moments plus difficiles de l'année ?
La célébration dominicale peut nous permettre de nous
souvenir de ces moments tout en nous donnant de la force et de la joie
tout au long de la semaine. C'est un peu faire entrer en nous ce bonheur
promis par Dieu.
En tant que fils et filles de Dieu, nous avons tous droit au bonheur.
Alors je me permets d'ouvrir une seconde porte. Dans notre relation
quotidienne à Dieu, dans notre relation à chaque personne
de la Sainte Trinité, lorsque nous ressentons un signe, un appel
ou la possibilité de donner un peu, de témoigner, ne serait-il
pas intéressant de ne pas se fermer par peur ou fausse humilité,
et de dire " oui " comme l'on aurait appris à dire
" oui " au bonheur ? Ne pourrions nous pas amplifier ce que
la foi nous a permis de vivre, pour se souvenir ensuite, comme nous
le faisons chaque dimanche lors du mémorial, de la victoire du
bien ?
J.B. BOILVIN
|
|