retour à la page d'accueil retour à la page d'accueil
retour à la page d'accueilarchives des homéliespetit germinal, informations pratiquesla vie de la communautédernières conférencesparticipez à germinal
retour page accueil Archives Forum Au sommaire du prochain numéro
 
Consulter et participer au forum Germinal

Forum Germinal

 
   Y a-t-il de la place dans ce monde pour le bonheur ?  
     
   Germinal 121, avril 2001  
   
" Le bonheur si je veux " nous disait une publicité, c'est à méditer.

Du bonheur dans notre vaste monde, il en existe partout, tout autour de nous. Il est bonheur " potentiel ", prêt à être saisi au vol, encore inexistant. Il attend que nous l'attrapions pour mieux le répandre ensuite, lui donner forme et le partager. Nous connaissons les petits bonheurs, les grands bonheurs, ceux de la vie quotidienne, liés à la famille ou à bien d'autres formes encore. En tous cas, le bonheur est très à la mode ! Regardez le nombre d'ouvrages qui fleurissent chez nos libraires ! Le fameux livre de Philippe Delerme en est un bon exemple. C'est une preuve que nous le cherchons tous à notre manière. " Le bonheur si je veux " nous disait une publicité, c'est à méditer. Car, au fait, entre ces petits moments de bonheur, qu'y a-t-il ? Pourquoi si le bonheur est si proche, y a-t-il tant de personnes sans sourire, sans joie. Que nous manque-t-il pour connaître et trouver LE bonheur ?
Je vous propose de regarder de plus près trois approches qui, souvent, sont un frein à l'acquisition du bonheur et qui, quelque peu dynamisées, pourraient être source de bien des changements.
Ces trois axes sont l'OUVERTURE au bonheur, le fait d'AMPLIFIER nos joies pour ensuite SE SOUVENIR de ce qui nous a rendus heureux.
Il y a tout d'abord le problème de l'OUVERTURE. Je vois beaucoup de personnes complexées ou en difficulté dans le fait de recevoir du bonheur, une sorte de honte, de la culpabilité parfois… " est-ce que je le mérite vraiment ? ". Ah ce péché originel, quel poids sur nos épaules au lieu d'être un outil de conversion ! Dans la vie, il est bon de savoir recevoir mais la chose n'est pas évidente. Si le bonheur existe, le malheur a lui aussi sa place. Alors rappelons-nous, en tant que chrétiens, que Dieu veut le bonheur de l'homme, il nous l'a promis, et ce fait se retrouve tout au long de l'Evangile. En allant plus loin encore, cela devient presque un devoir que d'être heureux… nous avons reçu, entendu la bonne nouvelle. Le Psaume 103 - 3 est clair à ce sujet " Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu ". S'ouvrir ainsi ne se fait pas en un jour. La conversion est quotidienne.


Amplifier c'est simplement le fait de mettre en valeur nos joies et notre bonheur quotidien.

Un outil peut nous aider dans notre vie. Il s'agit de l'AMPLIFICATION. Parfois la vie nous gâte tant, que nous ne les reconnaissons même plus nos petits bonheurs ! A table le soir en famille, le repas est souvent trop vite pris, nous oublions la personne l'ayant préparé, nous sommes absorbés par les pensées liées à la journée, à la suite de la soirée, un film et au dodo… Quel serait le regard et le sentiment d'une personne vivant dans la solitude sur cette scène… Amplifier c'est simplement le fait de mettre en valeur nos joies et notre bonheur quotidien. C'est préférer évoquer le compliment reçu plutôt que les critiques, c'est accepter un cadeau, même modeste, c'est se souvenir du bon, cela aide même à pardonner et à aimer davantage.
Et puis il y a le fait de SE SOUVENIR… peut être l'attitude la plus difficile à acquérir. Se souvenir de tous ces moments de bonheur, ces joies, ces victoires, se souvenir qu'Il s'est incarné, qu'Il est notre Sauveur et au-dessus de tout qu'Il nous aime… Le bonheur comme le sentiment de la Présence de Dieu se ressent dans la simplicité, c'est une pratique, j'oserai le mot de gymnastique quotidienne du cœur et de l'esprit. Pendant cette année de Jubilé, beaucoup ont vécu des moments forts, des moments de communion intense… nous en souviendrons-nous lors des moments plus difficiles de l'année ?

La célébration dominicale peut nous permettre de nous souvenir de ces moments tout en nous donnant de la force et de la joie tout au long de la semaine. C'est un peu faire entrer en nous ce bonheur promis par Dieu.
En tant que fils et filles de Dieu, nous avons tous droit au bonheur. Alors je me permets d'ouvrir une seconde porte. Dans notre relation quotidienne à Dieu, dans notre relation à chaque personne de la Sainte Trinité, lorsque nous ressentons un signe, un appel ou la possibilité de donner un peu, de témoigner, ne serait-il pas intéressant de ne pas se fermer par peur ou fausse humilité, et de dire " oui " comme l'on aurait appris à dire " oui " au bonheur ? Ne pourrions nous pas amplifier ce que la foi nous a permis de vivre, pour se souvenir ensuite, comme nous le faisons chaque dimanche lors du mémorial, de la victoire du bien ?

J.B. BOILVIN

 
  Envoyer sa contribution à Germinal            Consulter ou participer au forum