Tout le Message Evangélique est fondé sur un paradoxe
: les épreuves, efforts et difficultés de la vie ne s'opposent
pas à la Joie, elles peuvent même en être source
! Et ceci à cause de Jésus, il suffit de relire les "Béatitudes"
pour s'en convaincre.
Le comble de ce paradoxe est la mort de Jésus, l'échec
apparent de sa mission, sa mort en croix, nous affirmons que c'est une
victoire, et même "la" victoire de la vie, "la"
victoire de l'amour ! C'est ce paradoxe qui rend ce Message si difficile
à faire passer mais aussi qui lui donne une originalité
et une force qu'on ne trouve "nulle part ailleurs ! " Et qui
tient le coup !
C'est aussi une "Bonne Nouvelle" car il peut s'incarner en
chacune de nos vies, il nous fait regarder les événements
que nous traversons d'un œil nouveau : il nous permet de rencontrer
l'échec, la souffrance, tout en gardant au fond de nous, une
source de confiance et d'espérance. J'écrivais naguère
: "… la Joie est pour moi l'âme du Bonheur, sa source, sa
vie, sa force. C'est aussi sa muse, la joie de l'esprit qui fait "danser
les mondes". L'Esprit "qui chatouille et qui fait rire",
comme dit Claudel. "Sans la Joie intérieure, pas de bonheur
possible. Inversement, on peut posséder la Joie quand le Bonheur
nous est encore fermé. la Joie est comme une petite source au
fond du cœur qui ne dépend pas des conditions matérielles
qui nous environnent ; certains ont possédé la joie en
prison, dans la solitude, au milieu des souffrances".
Cette source intérieure existe au cœur de chaque être,
un cadeau de Jésus avant de mourir : "que ma Joie soit en
vous et qu'elle y soit parfaite", sa mort est la preuve qu'il nous
aime.
Serge DRABOVITCH
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