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   La déclaration " Le Seigneur Jésus " (suite)  
     
   Germinal 121, avril 2001  
   

Suite à l'incitation donnée dans le précédent Germinal, j'ai relu dans son ensemble la déclaration, et remarqué ce qui y est dit concernant le dialogue interreligieux.

Citons d'abord trois passages :
- " [..] la tâche ecclésiale d'annoncer Jésus-Christ, " chemin, vérité et vie " (cf. Jn 14.5) emprunte aujourd'hui encore la voie du dialogue interreligieux qui ne remplace certainement pas la mission "ad gentes" mais l'accompagne plutôt, à cause de ce " mystère d'unité " dont " découle que tous ceux et celles qui sont sauvés participent, bien que différemment, au même mystère de salut en Jésus-Christ par son Esprit. ". " (§2, page 6, en bas)
- " [..] la "modalité" de la transmission aux non-chrétiens de la grâce salvifique ; [..] Dieu la donne " par des voies connues de lui " " (§21, page 32)
- " La "parité", condition du dialogue, signifie égale dignité personnelle des parties, non pas égalité des doctrines et encore moins égalité entre Jésus-Christ -Dieu lui-même fait homme- et les fondateurs des autres religions. " (§22, page 34)
Nous sommes tous concernés par ces orientations. Je pense, pour ma part, que la notion de dialogue interreligieux n'est pas limitée aux seules rencontres entre représentants hiérarchiques d'Eglises, mais s'étend, hors de ce qui est interne à notre Eglise, à l'aspect religieux de tous nos échanges dans la vie.
Dans ce sens, j'adhère complètement à la notion de "parité" entre les interlocuteurs dialoguants lorsqu'ils abordent leur propre pensée (hors des situations où interviennent des effets médiatiques).
Mais ceci n'est pas courant dans notre culture française, où, bons Colbertistes, nous recherchons instinctivement, non le simple dialogue, mais la discussion, menant à un accord, un consensus, et une expression de conclusion commune, source de développements d'actions rassemblant les groupes ainsi formés.
Cette dernière situation n'est pas le dialogue, car dans celui-ci chacun, paritairement, ne fait que développer ce qu'il amène pour éclairer réellement l'autre interlocuteur, sur ce qu'il ressent lui-même, du mieux qu'il peut, dans ses conditions propres.
Ce que nous disons de notre foi ne peut en n'être qu'images partielles. Elle-même nous est donnée par le Seigneur, et a ainsi une part de nature divine, surnaturelle. Ce que nous pouvons en dire, et nous devons réellement le dire, car cela se rattache à la mission de l'Eglise, ne se peut qu'en langage humain, de nature humaine, ne pouvant en évoquer que des images ne la contenant pas pleinement, car elle a une part surnaturelle. Mais, même si ce ne sont que des images, le fait de les échanger n'est pas sans portée, réellement, car leur objet est la vérité, que le Seigneur sait communiquer par les voies qu'il connaît. Nous sommes ainsi appelés à y participer dans notre petite mesure.

Maurice BOMMIER

 
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