Elle court la bonne nouvelle
! Elle est toute essoufflée ! Elle court depuis le milieu de
ce dernier été, depuis ces jours où Cérès
blondit les champs. Elle s'incline et salue l'équipe de Germinal
: Françoise, maître d'œuvre de la typographie, les ordonnateurs,
tourneurs et agrafeurs .
Le numéro 122 est à conserver
dans mes archives se dit-elle ? J'y trouve l'intégralité
des causeries du printemps : sur la religion juive et ses rites (Monsieur
le rabbin Philippe Haddad) sur l'Islam (Père Henri de la Hougue).
De plus il me donne de découvrir l'historique de la création
de l'Etat Juif (Monsieur Joseph Maïla).
Trois soirées magnifiques d'intérêt,
de sérieux et de profondeur. Auditeurs considérés,
intervenants réunissant science et intelligence, félicitations
répétées aux penseurs, décideurs, trouveurs
de la Communauté de Saint-Germain !
Quelle belle et fructueuse année
d'approche de la religion de nos frères juifs et de nos frères
musulmans. Cela donne le goût de poursuivre la connaissance
débutée, point de départ pour un cheminement
dans la Lumière et la Sagesse de l'Esprit-Saint.
L'enracinement de ma foi, aujourd'hui, dans la primordiale foi juive
me conforte et me structure.
La bonne nouvelle apporte un message
de bonheur recueilli dans le Germinal suivant, le n° 123. Il est
question des Eglises, fondamentalement sœurs en Christ, mais qui s'avèrent
désunies. Et cette sereine et si juste réflexion de
notre ami André : " le sel ne s'est pas affadi, l'essentiel
a été miraculeusement conservé par l'ensemble
des confessions chrétiennes. Il est le tronc commun à
partir duquel peut et doit s'épanouir la liberté des
enfants de Dieu ". Miracle ? peut-être. Dieu est Celui
vers qui nous convergeons, chrétiens d'Eglises sœurs, par-delà
nos différences. C'est Lui le centre de notre foi. La Parole
demeure, éternellement, source d'amour et de vie.
" La bonne nouvelle " apporte
un autre trésor. Elle annonce la libération d'un prisonnier
après neuf ans de détention et de condamnation à
mort au cours d'un procès injuste. Un Appel de l'A.C.A.T. (Action
des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) invitait de façon
urgente à écrire pour aider à la libération
de cet homme. Cet appel a été diffusé à
la sortie des messes à Saint-Germain. Certains d'entre nous
lui ont donné suite. A ceux-là " la bonne nouvelle
" crie : que vous soyez bienheureux !
Le prisonnier était Ilie Ilascu,
en Moldavie. " Qu'avons-nous fait ? Rien d'autre que de rendre
la libération possible, un jour dont nous ne maîtrisions
pas l'échéance " (source : Courrier de l'ACAT,
Juillet-Août 2001)
" La bonne nouvelle " qui court
depuis le cœur de l'été est arrivée au pied de
la crèche ? Celle-ci est inondée de lumière.
Mais des mots dansent devant elle : chômage, malaise dans le
monde musulman, des islamistes risquent de se faire massacrer, les
batailles sanglantes d'Afghanistan. " La Bonne nouvelle "
est désemparée ? Marie tend ses bras et son enfant nouveau-né
; elle nous l'offre, pleine de tendresse et de paix. Qui faut-il croire
? Pourquoi tant de déraison dans ce monde ? Pourquoi tant de
cruauté ? " La bonne nouvelle " est profondément
triste. Jésus, pourtant, tu es là. Je t'apporte mes
trésors de bonne nouvelle, je te les offre.
Il faut que le mauvais plateau de la balance
remonte. Il faut dire au monde, à tout le monde : " la
bonne nouvelle existe, elle vit aujourd'hui parmi nous, elle circule
parmi nous. Qui veut continuer à l'annoncer ? "
Parole partie en Août 2001, arrivée
le 28 décembre 2001.
Madeleine CROCHET
(28 décembre 2001)