Interpellée par Philippe Guibard,
notre curé, lors de son homélie de pâques, je
voudrais livrer certaines réflexions.
Je suis mère d'un élu du Val-de-Marne,
engagé activement dans la vie politique de la ville et de son
pays.
Je voudrais pouvoir témoigner de
la noblesse mais surtout de la difficulté de cet engagement,
de ses contraintes, de ses renoncements à une vie " normale
" au sein d'un couple, d'une famille. Renoncement quelquefois
à une carrière prometteuse. Choix d'une vie !
Des journées commençant à
huit heures et s'achevant parfois à vingt et une heure et plus
tard, bien souvent, en raison des réunions du Conseil Municipal,
d'urgences.
Jamais de week-end complet, en raison de
manifestations, réunions, etc… la liste n'est pas exhaustive.
Les vacances sont toujours morcelées… Il faut toujours pouvoir
être joint constamment par téléphone, à
la merci d'un incident, d'une catastrophe. Ne parlons pas des relations
épisodiques avec parents, amis ; elles sont faites là
aussi de renoncements.
La tâche est immense : l'écoute,
l'attention aux autres dans le but d'améliorer leurs conditions
de vie. L'engagement démocratique est, dans une certaine mesure,
un acte de foi. Il peut y avoir une manière chrétienne
de " faire de la politique ".
Alors, lorsque j'entends certaines
phrases du genre : " La place est bonne ", quand on s'attaque
au symbole de notre démocratie à travers ces formules
toutes faites, j'ai envie d'expliquer, de convaincre, mais je doute
d'y arriver !
Anne HERBILLON