LE PETIT GERMINAL du 30 novembre au 14 décembre 2014 - N° 352
Le mot du curé
À la suite de la nouvelle traduction de la Bible de la liturgie publiée l’année dernière, de nouveaux lectionnaires ont été promulgués en septembre dernier par les évêques de France, après avoir reçu l’approbation de Rome au début de l’été.
Ces nouveaux lectionnaires (le lectionnaire est un livre liturgique contenant les passages des textes bibliques lus lors des cérémonies religieuses) entrent officiellement en vigueur le dimanche 30 novembre, premier dimanche de l’Avent (bien qu’obligatoires à partir du premier dimanche de l’Avent 2015).
On y trouve des changements sensibles. « Il y a eu un affinement de la traduction, ce qui ne veut pas dire que l’ancienne était mauvaise. » co
mme l’explique le directeur du Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle. Le but, en effet, était de la rendre plus apte à la proclamation dans l’assemblée, tout en restant le plus fidèle possible au texte. Dans cet esprit la numérotation des versets et des chapitres a été supprimée pour bien distinguer le lectionnaire d’une bible de travail. Chaque lecture se termine aussi expressément par l’acclamation « Parole du Seigneur » ou « Acclamons la Parole de Dieu », pour bien restituer au texte son caractère révélé.
Plusieurs critères ont été pris en compte pour la réalisation de ces lectionnaires dont :
- la beauté d’abord : le lectionnaire est un objet pour la liturgie qui doit respecter la « dignité et l’harmonie » et la « noble simplicité » voulue par le Concile ; d’où une belle reliure de cuir, fauve pour le lectionnaire du dimanche, marron pour celui de semaine et un papier blanc de grande qualité,
- la solidité ensuite, les lectionnaires étant souvent manipulés.
Comme le rappelle l’épître aux Hébreux, « Elle est vivante, la Parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur ». Il importait donc que sa proclamation dans nos célébrations en soit davantage facilitée.
Père Didier Rapin, curé