LE JOURNAL DES 3 PAROISSES N° 5
De mi-avril à mi-mai 2015
Le mot du curé

Un jour, il fait chaud ; un jour, il fait froid ! Certains me disent qu'à Pâques, c'est normal, on n’y peut rien ! Je n'en suis pas convaincu, encouragé en cela par une contribution du Conseil « Famille et Société » de la Conférence des Évêques de France aux débats en cours sur le changement climatique en puisant dans les ressources propres de la foi chrétienne. Je vous la partage ici :

« Le changement climatique est peut être la plus grave menace qui pèse sur les sociétés humaines à moyen et à long terme selon le dernier rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Évolution du Climat). Il est donc urgent d’agir. La communauté internationale en a pris progressivement conscience. (…)
Saurons-nous "choisir la vie" entre vie et mort, entre bénédiction et malédiction, comme nous y invite le livre du Deutéronome ? »

En décembre 2015, Paris accueillera la 21ème conférence internationale sur le climat, appelée COP21, chargée de définir les modalités pour lutter contre le changement climatique, au moment où arrivent à échéance les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), définis de commun accord en l’an 2000 par tous les pays des Nations Unies.

« L’Église veut participer et contribuer à ce changement d’époque avec ses ressources propres. Les défis, auxquels la planète et l’humanité sont aujourd’hui confrontées, touchent les fondements même de la foi chrétienne : l’espérance face à l’avenir, l’universalité du bien commun, et la solidarité comme socle du vivre ensemble ».

Aujourd’hui, c’est le moment opportun pour repenser et agir pour un nouveau style de vie qui demande une autre manière de consommer et de produire, de se déplacer et d’habiter la terre autrement.

Repenser et agir pour une autre expérience du temps qui valorise la lenteur et le long terme plutôt que l’immédiateté et le court-terme.

Repenser et agir pour une vie qui assure à chacun la possibilité d’être reconnu comme co-créateur et pas seulement comme consommateur.

Repenser et agir pour le développement sur de nouvelles bases : un développement visant le bien vivre ensemble plutôt que la prospérité partagée, un développement fondé sur une logique de coopération internationale plutôt que de concurrence et de défense de seuls intérêts nationaux, et un développement permettant la participation des plus pauvres dans les instances de gouvernance.

Je vous invite à lire le texte complet de la conférence des évêques de France sur le site :
www.eglise.catholique.fr/conference-deseveques-de-france/textes-et-declarations/
Article : « Le changement climatique : un kaïros planétaire ».
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Père Didier Rapin